Les bourses américaines ont fini la semaine de façon inégale, largement influencées par des perturbations dans le secteur technologique, notamment à cause de résultats décevants de Netflix.
De plus, la prudence accrue des investisseurs s'explique en partie par la réaction d'Israël à une récente attaque de l'Iran, même si Téhéran semble minimiser l'incident.
À la fin de la session de trading, le S&P 500 a enregistré une baisse notable de 0,9 %, tombant sous le seuil psychologique des 5 000 points.
Le Nasdaq, quant à lui, a subi un repli plus marqué de 2 % vendredi, avec Nvidia et Netflix subissant les effets des tensions géopolitiques exacerbées et d'une inflation tenace.
La chute spectaculaire de Netflix de 9 % est survenue après la publication de projections décevantes pour le revenu du prochain trimestre.
Nvidia a également essuyé une lourde perte de près de 10 %, le positionnant comme le principal perdant de la semaine en termes de capitalisation boursière.
Parallèlement, d'autres mastodontes du secteur technologique tels que Microsoft, Apple, Amazon, et Meta n'ont pas atteint leurs objectifs habituels.
Tesla a vu son action reculer de 1,9 %, marquant ainsi une sixième baisse consécutive, aggravée par de récents enjeux de sécurité affectant ses modèles.
En revanche, le Dow Jones a pris le contre-pied, enregistrant un gain de 211 points, stimulé en grande partie par un bond de 6,1 % d'American Express, dont les résultats financiers ont surpassé les attentes.
Malgré des ventes trimestrielles en dessous des prévisions, Procter & Gamble a réussi à progresser de 0,5 %.
Néanmoins, le bilan hebdomadaire reste morose pour le S&P 500 avec une dégringolade de 3,8 %, marquant sa semaine la plus difficile depuis près de six mois.
Le Nasdaq a clôturé la semaine sur une note également sombre, avec un recul de 6,1 %, sa plus sévère série de déclins en douze mois, tandis que le Dow Jones a cédé 0,9 %, reflétant une semaine chargée de défis et de volatilité pour les marchés financiers.
Le CAC 40 termine à l'équilibre, L'Oréal a brillé
Les marchés européens ont clôturé la semaine en territoire négatif vendredi, à l'exception du FTSE, alors que les acteurs du marché assimilaient les récents commentaires sur la politique monétaire.
La Réserve fédérale américaine réajuste sa position suite à trois rapports successifs sur l'inflation, tous dépassant les attentes, ce qui indique que les tensions sur les prix persistent aux États-Unis.
Jerome Powell, président de la Fed, a indiqué mercredi qu'un délai supplémentaire serait nécessaire pour avoir suffisamment confiance dans la stabilisation de l'inflation autour de 2%.
Les attentes concernant les taux d'intérêt aux États-Unis ont été le principal moteur d'une semaine peu chargée en indicateurs économiques.
Les préoccupations géopolitiques se sont ajoutées à ces pressions sur les taux, notamment en raison des tensions persistantes autour de la réponse israélienne à l'attaque de grande envergure de l'Iran le samedi précédent.
À Paris, le CAC 40 a maintenu sa position à 8 022 points, tandis que le Dax allemand a reculé de 0,53% et que le Footsie britannique a légèrement progressé de 0,24%.
L'indice EuroStoxx 50 a clôturé en baisse de 0,35%, tandis que le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont enregistré des reculs respectifs de 0,13% et 0,11%.
L'indice de volatilité de l'Eurostoxx 50, indicateur de l'anxiété des investisseurs, a ainsi atteint son plus haut niveau depuis novembre dernier cette semaine, se redressant à environ 18 points vendredi.
En ce qui concerne les performances des entreprises, L'Oréal a annoncé une hausse de 9,4% de son chiffre d'affaires comparable au premier trimestre, ce qui a propulsé son action de 5,04%.
Pluxee, l'ancienne division d'avantages aux employés de Sodexo, a grimpé de 5% après avoir relevé ses objectifs annuels de croissance organique des ventes et de marge d'Ebitda.
En revanche, Ipsos a enregistré une baisse de 7,81% en raison d'un premier trimestre impacté par l'attentisme des clients dans le domaine des Affaires publiques aux États-Unis, une année électorale.
Schneider Electric a reculé de 3,23% après avoir annoncé des pourparlers avec Bentley Systems concernant une éventuelle transaction.
Renault a perdu 2,23% suite à la révision à la baisse par Nissan Motor, partenaire du groupe français, de sa prévision de bénéfice d'exploitation annuel de 14,5%.
En ce qui concerne les données macroéconomiques, l'indice des prix à la production (PPI) en Allemagne pour le mois de mars a augmenté de 0,2% par rapport au mois précédent, dépassant les attentes qui tablaient sur une stabilité, après une baisse de 0,4% le mois précédent.
Ce qu'il faut retenir de la séance
Voici les points clés à retenir de la séance : -Performance des marchés américains : Les bourses américaines ont terminé la semaine de façon inégale, principalement due à des performances décevantes dans le secteur technologique, avec Netflix et Nvidia enregistrant des pertes significatives.
Ces déclins sont influencés par des tensions géopolitiques et une inflation persistante.
- Résultats des entreprises : Netflix a subi une forte baisse après des prévisions de revenus inférieures aux attentes pour le prochain trimestre.
Nvidia a également perdu près de 10 %, ce qui en fait le plus grand perdant de la semaine en termes de capitalisation boursière.
D'autres grandes entreprises technologiques comme Microsoft, Apple, Amazon, et Meta ont également sous-performé, tandis qu'American Express a vu une hausse après des résultats supérieurs aux attentes.
- Volatilité et indicateurs économiques : Le S&P 500 et le Nasdaq ont connu des baisses notables, avec le S&P 500 ayant sa pire semaine en six mois.
Le contexte économique reste tendu avec des tensions géopolitiques et des indicateurs économiques américains pointant vers une inflation élevée persistante.
- Réactions aux décisions de politique monétaire : La Réserve Fédérale ajuste sa position face à une inflation plus élevée que prévu, ce qui pourrait indiquer des taux d'intérêt plus élevés à venir.
Jerome Powell a signalé que plus de temps est nécessaire pour que l'inflation se stabilise vers l'objectif de 2%.
- Marchés européens et autres performances d'entreprises : En Europe, les marchés ont principalement clôturé en baisse, à l'exception de quelques gains comme celui de L'Oréal qui a augmenté après une hausse significative de son chiffre d'affaires.
Des entreprises comme Ipsos et Renault ont enregistré des pertes en raison de divers facteurs économiques et opérationnels.
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