Zone euro : Mis à part Milan (-1,1%) qui pâtit de l'absence probable d'une majorité stable pour gouverner le pays après les élections de ce dimanche, les bourses européennes entament la semaine sur une note positive ( 0,4% à Francfort, Londres et Paris).
Déçus par les législatives italiennes, les investisseurs se montrent par contre satisfaits du vote favorable par les membres du SPD, à 66%, à une coalition avec Angela Merkel pour gouverner ensemble l'Allemagne.
'Ceci devrait conduire à une accélération de la demande intérieure au deuxième trimestre' juge Barclays, soulignant que 'selon l'accord, la Grande Coalition va se concentrer sur les problèmes sociaux intérieurs et les progrès de la réforme de la zone euro'.
Au plan des statistiques, l'indice PMI final IHS Markit composite de l'activité globale dans l'Eurozone pour février se replie à 57,1, marquant ainsi une baisse plus forte qu'estimé initialement par rapport à janvier.
'Les données PMI pour ces deux premiers mois de 2018 restent conformes à une croissance du PIB de l'ordre de 0,8-0,9% au premier trimestre, soit sa meilleure croissance trimestrielle depuis douze ans', nuance Chris Williamson, chez IHS Markit.
Les bourses européennes évoluent en ordre dispersé (-1,1% à Milan, mais 0,5% à Francfort et stabilité à Paris et Londres), après les évènements électoraux contrastés de dimanche en Italie et en Allemagne.
'Comme on pouvait s'y attendre, aucun parti n'a obtenu plus de 40% des voix italiennes et ne peut donc former un gouvernement', note Nadège Dufossé, responsable de l'allocation d'actifs chez Candriam.
'Cependant, les partis eurosceptiques ont maintenant une majorité et le score de M5S a été plus élevé que prévu avec environ 32% des votes (contre 26% dans les sondages)', poursuit-elle, y voyant 'un nouvel avertissement pour la zone euro'.
Déçus par les législatives italiennes, les investisseurs se montrent par contre satisfaits du feu vert des membres du SPD, à une majorité de 66%, à une coalition avec Angela Merkel pour gouverner ensemble l'Allemagne.
'Ceci devrait conduire à une accélération de la demande intérieure au deuxième trimestre' juge-t-on chez Barclays.
Etats-Unis : Les grands indices de New York ont terminé vendredi sur une note dispersée, sur fond des dernières initiatives de Donald Trump en matière de commerce international qui ont incité les investisseurs à mener des arbitrages prudents.
A la clôture, le Dow Jones a reculé de 0,3% à 24538,1 points, ce qui a porté ses pertes sur la semaine à près de 4,6%, tandis que le nasdaq composite a progressé de 1,1% à 7257,9 points (-2,2% sur l'ensemble de la semaine).
wall street, très portée vers la mondialisation, a semblé avoir du mal à comprendre la décision de Donald Trump d'augmenter les droits de douane sur l'aluminium et l'acier étrangers.
Après 3% de perte la semaine passée, wall street ne semble pas près de se relever lundi matin, le marché marquant le pas dans l'attente d'éléments rassurants sur la conjoncture.
Une demi-heure avant l'ouverture, les 'futures' sur les principaux indices américains cèdent de 0,2% à 0,3%, annonçant un début de séance plutôt défavorable.
'Les marchés accusent toujours le coup après leur récente correction, les déclarations prudentes de la Fed et de la Banque du Japon et la décision de Trump sur les droits de douane justifiant de nouveaux dégagements', expliquent les équipes de BofA-Merrill Lynch.
La banque d'affaires new-yorkaise rappelle que les marchés boursiers montent rarement en ligne droite (à l'exception peut-être de 2017) et juge que les récents événements marquent un simple 'retour à la normale' ne justifiant pas de s'éloigner des actions.
'Nous pensons toujours que la croissance solide et les résultats d'entreprise robustes vont permettre de générer de bons rendements au niveau des actions', assure BofA-Merrill Lynch.
La bourse de New York était prudente lundi à l'ouverture, s'interrogeant toujours sur les conséquences du regain de protectionnisme défendu par Donald Trump à l'orée d'une semaine riche en indicateurs: le Dow Jones perdait 0,35% et le nasdaq 0,34%.
Vers 14H40 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 85,74 points, à 24452,32 points.
Le nasdaq, à forte coloration technologique, baissait de 24,74 points à 7233,12 points.
La bourse de New York s'est orientée à la hausse lundi matin après un début de séance difficile, le chiffre meilleur qu'attendu de l'indice ISM des services l'emportant sur les inquiétudes manifestées depuis quelques jours par les investisseurs.
En fin de matinée, le Dow Jones progresse de 0,3% à 24601,1 points, tandis que le nasdaq composite avance de 0,2% à 7274,7 points.
Le marché semble sur la défensive depuis la semaine dernière et l'annonce par Donald Trump de la mise en œuvre de droits de douane majorés sur l'acier et l'aluminium étrangers, une décision considérée comme néfaste pour l'économie.
'Les investisseurs surveillent aussi la situation en Italie, où les élections législatives de la veille n'ont pas été en mesure de faire émerger un gouvernement', souligne un analyste.
France : La bourse de Paris a ouvert en léger recul (-0,39%) lundi matin, enrayant sa chute de vendredi consécutive aux annonces douanières de Donald Trump mais restant prudente le temps de digérer les actualités politiques italienne et allemande du week-end.
A 09H00 (08H00 GMT), l'indice CAC 40 perdait 20,19 points à 5116,39 points.
Vendredi, il avait fini en fort recul de 2,39%.
La bourse de Paris a fini en hausse lundi ( 0,60%), les investisseurs faisant le choix d'avancer après une semaine difficile, malgré la confusion qui règne en Italie autour du futur gouvernement.
Suisse : La bourse suisse a entamé la séance en tentant une stabilisation après avoir bouclé la semaine dernière sur un net repli avec quatre séances d'affilée dans le rouge.
La bourse suisse a débuté la semaine sur les chapeaux de roue.
Après une matinée hésitante, marquée par une ouverture dans le rouge, le SMI a progressé tout au long de la séance, qu'il a bouclée à son plus haut du jour, (re)franchissant la barre symbolique des 8800 points.
La situation contraste avec celle de wall street, dont les principaux indices ont ouvert dans le rouge lundi.
Entre protectionnisme aux Etats-Unis et poussée extrémiste en Italie, le spectre des incertitudes politiques reste bien présent.
Pour Mirabaud Securities, après des législatives qui n'ont pas fait de véritable vainqueur, la Péninsule connaitra certainement de nouvelles élections dans moins d'un an comme cela est le cas depuis plus de 60 ans, lit-on dans le commentaire de l'après-midi.
Les mesures protectionnistes annoncées par le président américain Donald Trump constituent l'autre dossier politique bouillant.
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