Malgré les tentatives des autorités pour rassurer le marché, les bourses européennes affichent une forte baisse en raison de la volatilité liée aux craintes de l'impact de l'effondrement de la banque américaine SVB.
La séance du jour à Wall street : Le secteur bancaire fait plonger les marchés
Wall Street a commencé la journée avec une baisse, principalement causée par la chute de plusieurs banques régionales, dont First Republic Bank, qui a chuté de près de 60%, après avoir obtenu 70 milliards de dollars de financement supplémentaire par l'intermédiaire de JPMorgan Chase.
Dans ce contexte, Morgan Stanley a perdu 1,10% et Bank of America 4%.
En pré-ouverture, les contrats à terme sur indices new-yorkais laissent entrevoir une ouverture en repli de 200 points pour le Dow Jones, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq 100 reculent respectivement de 1,1 % et de 0,5 %, l'optimisme affiché en début de séance en Europe et qui a été suscité par l'action décisive des autorités américaines à l'égard de la Silicon Valley Bank s'estompant et les inquiétudes s'accroissant quant à la santé du système financier dans son ensemble.
Au cours du week-end, la Réserve fédérale, la FDIC et le département du Trésor ont publié une déclaration commune indiquant que tous les déposants de la Silicon Valley Bank auraient accès à leur argent à partir de lundi.
En outre, la Fed a déclaré qu'elle mettrait en place un programme de financement pour offrir des prêts d'une durée maximale d'un an.
Sur le plan politique, les récentes turbulences dans le système bancaire ont fait naître l'espoir que la Réserve fédérale maintiendrait le rythme actuel de ses hausses de taux d'intérêt, Goldman Sach ayant même envisagé une pause.
Dans l'actualité économique, les investisseurs attendent la publication, mardi, de l'indice des prix à la consommation de février, qui précède d'une semaine la décision de la FED en matière de politique monétaire.
La statistique de l'inflation sera suivie de près par le rapport sur l'emploi, publié peu de temps après, qui a révélé vendredi des créations d'emplois supérieures aux attentes, une hausse surprise du taux de chômage et une augmentation moins forte que prévu du salaire horaire moyen.
Le CAC 40 entame la semaine en forte baisse, plombé par la crainte de retombées de l'effondrement de Silicon Valley Bank
La Bourse de Paris a débuté la semaine avec une forte baisse due à la crainte que l'effondrement de Silicon Valley Bank ait un impact sur l'ensemble du secteur financier.
Les autorités américaines ont déjà pris des mesures pour soutenir le système bancaire et HSBC a racheté la filiale britannique de SVB pour une livre symbolique, en garantissant les dépôts.
Toutefois, cela soulève des questions sur l'ampleur des dégâts.
Les analystes de Deutsche Bank et Citigroup indiquent que les banques européennes ont des financements plus diversifiés et de meilleures réserves financières en raison des contraintes réglementaires plus strictes.
Moody's n'est pas convaincu que les banques européennes subiront les mêmes conséquences.
À la bourse de paris, le CAC 40 baisse de 2,50% à 7038, à Francfort, le Dax abandonne 2,60% et à Londres, le Ftse se repli de 2,30%, amors que l'indice ftseurofirst 300 cède 2,30%, l'eurostoxx 50 de la zone euro 2,80%.
Enfin, le stoxx 600 perd 2,35%, se dirigeant vers sa plus importante chute depuis décembre.
Sur le front des entreprises, les actions de BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale ont chuté de 4,30% à 7%, HSBC de 4,60%, Banco Santander de 7,8%, Commerzbank et Credit Suisse de plus de 14%, tandis qu'Axa a perdu 5,9%.
Au niveau européen, l'indice Stoxx 600 des banques a chuté de 6,3% après une baisse de 3,8% vendredi, ce qui représente la plus forte baisse en deux jours depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022.
Dans l'activité économique, aucune publication d'importance n'est prévue ce jour.
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