Les marchés boursiers européens ont clôturé en territoire négatif ce vendredi, les investisseurs réduisant leur exposition aux actifs à risque en raison des inquiétudes liées à l'escalade du conflit israélo-palestinien.
Les tensions au Moyen-Orient ont supplanté les préoccupations concernant les taux d'intérêt aux États-Unis, alors qu'Israël se prépare à une incursion dans la bande de Gaza dans un contexte régional de plus en plus tendu.
Cette aversion au risque s'est matérialisée par une diminution des rendements des obligations souveraines, à la suite de l'atteinte par les taux à 10 ans américains de leur niveau le plus élevé depuis 2007.
Cette montée des taux a été en partie provoquée par les commentaires prudents émis par Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a souligné jeudi la nécessité d'une approche prudente pour ne pas perturber l'économie, tout en insistant sur le maintien d'une inflation américaine qu'il juge encore "trop élevée".
Le CAC 40 termine dans le rouge plombé par le secteur du luxe
Le CAC 40 à Paris a perdu 1,52 %, clôturant à 6816 points, tandis que le Dax de Francfort a chuté de 1,6 % pour atteindre son niveau le plus bas depuis mai.
Le Stoxx 600 paneuropéen a également perdu 1,2 %, atteignant son plancher de l'année, sous la pression de la hausse des rendements obligataires et des troubles géopolitiques au Moyen-Orient.
L'indice EuroStoxx 50 a clôturé en baisse de 1,61 %, tandis que le FTSEurofirst 300 a perdu 1,31 %.
Sur la semaine, le CAC 40 a enregistré sa plus forte baisse depuis début juillet, avec une perte de 2,68 %, tandis que le Stoxx 600 a affiché une baisse de 3,1 %, la plus importante depuis mi-mars.
Au cours de la semaine, les résultats de L'Oréal pour le troisième trimestre ont déçu en Asie du Nord et dans la division luxe, entraînant une baisse de 1,54 % de son cours après l'annonce d'une croissance organique de son chiffre d'affaires inférieure aux attentes, en raison notamment d'une diminution des ventes en Asie.
Cette baisse a également affecté le secteur du luxe, avec des reculs de 1,91 % pour Kering, 1,54 % pour Hermès et 0,98 % pour LVMH.
En revanche, Vivendi s'est démarqué en affichant une hausse de 2,88 % en tête du CAC 40, grâce à des résultats supérieurs aux attentes pour le troisième trimestre, soutenus par la croissance de ses divisions Canal+ et Havas.
Bolloré a cédé 0,69 % en raison d'une baisse de 7 % de son chiffre d'affaires trimestriel.
La société de produits chimiques Sika a annoncé une augmentation de 5,6 % de ses ventes au cours des trois premiers trimestres de 2023.
En revanche, Boliden a signalé une baisse légèrement plus importante que prévue de son bénéfice d'exploitation pour le troisième trimestre, et le chiffre d'affaires de Husqvarna a également manqué les attentes.
En ce qui concerne les données macroéconomiques, de nouvelles informations ont révélé que les prix à la production en Allemagne ont chuté de 14,7 % en glissement annuel en septembre, marquant la plus forte baisse depuis le début de la collecte de données en 1949.
Cela renforce les espoirs de désinflation pour les prix à la consommation.
La séance du jour à Wall street
En ce qui concerne Wall Street, les marchés ont clôturé en baisse en Europe, sous la pression d'une forte aversion au risque liée à la situation au Proche-Orient, avec la montée des prix du pétrole et de l'or.
Les investisseurs craignent une escalade dans la région à la suite de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza.
Les rendements des obligations d'État sont également en repli.
À la clôture en Europe, le Dow Jones a reculé de 0,4 %, le Standard & Poor's 500 de 0,80 % et le Nasdaq Composite de 1,4 %.
Du côté des valeurs, American Express a annoncé des performances trimestrielles meilleures que prévu.
Vers 17h40, le Dow Jones a perdu 0,50 %, s'établissant à 33 239 points, tandis que le Nasdaq Composite a reculé de 1,38 %, atteignant 13 004 points.
Tesla, de son côté, continue de voir sa valeur s'effriter (-3,27%), après avoir déjà enregistré une chute de 9,30% la veille à la suite de résultats trimestriels décevants.
Lors d'une audioconférence, Elon Musk, le PDG de Tesla, a longuement critiqué la montée des taux d'intérêt, qui accroît les coûts de production de l'entreprise et entrave les achats à crédit de ses véhicules.
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