La clôture de la Bourse de Tokyo vendredi s'est caractérisée par une dynamique mitigée, malgré l'atteinte d'un plus haut de 34 ans par le Nikkei, stimulé par les bénéfices annoncés par Softbank.
Nissan a subi un effondrement, avec une chute de près de 11,7% suite à la révision à la baisse de ses prévisions de ventes annuelles.
À la fin de la journée, l'indice Nikkei a progressé de 0,09% pour atteindre 36897 points, tandis que le Topix, plus étendu, a reculé de 0,16% à 2558 points.
Parallèlement, l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) est resté pratiquement stable vendredi, avec une perspective de hausse de 0,7% sur la semaine, marquant ainsi sa plus longue série de gains hebdomadaires depuis juin.
L'activité sur les marchés asiatiques a été réduite en raison des vacances du Nouvel An lunaire en Chine, tandis que la session a été raccourcie à Hong Kong.
Prudence sur les marchés européens, le luxe de nouveau à l'honneur
Les principales Bourses européennes s'apprêtent à ouvrir avec prudence pour la dernière séance d'une semaine marquée par de nombreuses publications d'entreprises, alors que les indices se maintiennent près de leurs niveaux records.
Après une journée chargée jeudi en publications de résultats d'entreprises, le secteur du luxe, qui a gagné 2%, devrait continuer à susciter l'intérêt en Europe, notamment avec Hermès et L'Oréal.
Les investisseurs restent également attentifs aux indications sur l'évolution des taux d'intérêt, alors que plusieurs banquiers centraux ont récemment souligné qu'une baisse des taux n'était pas imminente.
François Villeroy de Galhau a cependant déclaré dans une interview à Ouest-France que l'inflation devrait atteindre 2% en France et dans la zone euro d'ici 2025, au plus tard.
Selon les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien, orienté vers des valeurs du luxe, devrait ouvrir en baisse de 0,20%, tandis que le DAX à Francfort pourrait légèrement progresser de 0,08% pour se rapprocher de son plus haut absolu de 17049 points.
Le FTSE 100 à Londres devrait avancer de 0,15%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 est attendu en baisse de 0,05%.
En ce qui concerne les sociétés, L'Oréal a annoncé jeudi soir des ventes inférieures aux attentes pour le quatrième trimestre et l'ensemble de l'année écoulée, en raison d'un contexte peu favorable en Chine.
Ubisoft a récemment dévoilé ses performances pour le troisième trimestre de l'année 2023-2024.
Le chiffre d'affaires, également appelé "net bookings", a atteint 626,2 millions d'euros, dépassant légèrement l'estimation initiale d'environ 610 millions d'euros.
Cependant, cette performance représente une baisse de 13,8% par rapport à la même période de l'année précédente, où le chiffre s'élevait à 726,9 millions d'euros.
X-Fab a annoncé ses résultats pour le quatrième trimestre, affichant un chiffre d'affaires total de 237,7 millions de dollars.
Cela représente une augmentation de 29% par rapport à la même période de l'année précédente et une hausse de 2% par rapport au troisième trimestre 2023.
Ces résultats sont conformes aux attentes, se situant dans la fourchette prévue de 230 à 245 millions de dollars.
Aperam a également enregistré une baisse de ses bénéfices en 2023, en raison notamment de la diminution des volumes et des prix de vente dans un marché encore "profondément déprimé".
Par ailleurs, le groupe Casino a révélé avoir conclu un accord avec Carrefour en vue de la cession de 25 hypermarchés et supermarchés.
En ce qui concerne les changements de recommandations, Jefferies a abaissé sa recommandation sur Unibail-Rodamco-Westfield de "acheter" à "conserver", tandis que Deutsche Bank est passée à "vendre" sur Eutelsat, contre "conserver" précédemment.
Sur le front économique, les investisseurs surveilleront les chiffres définitifs de l'inflation en Allemagne pour le mois de janvier, le consensus Reuters tablant sur un ralentissement à 3,1% sur un an après une hausse de 3,8% en décembre.
En ce qui concerne la conjoncture, la Banque de France prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) comprise entre 0,1% et 0,2% au premier trimestre, après deux trimestres de stabilité, bien qu'une récession reste une crainte persistante.
La séance de la veille à Wall Street
Hier, à la Bourse de New York, la séance s'est conclue légèrement dans le vert jeudi, avec une stagnation tout au long de la journée sans parvenir à franchir la barre symbolique des 5 000 points pour l'indice S&P 500, le plus représentatif du marché américain.
Le Dow Jones a légèrement progressé de 0,13% pour atteindre 38726 points et l'indice élargi S&P 500 a augmenté de 0,06% pour s'établir à 4997 points, établissant ainsi de nouveaux records, bien que les gains aient été minimes.
Le Nasdaq, dominé par les valeurs technologiques, a quant à lui augmenté de 0,24% pour atteindre 15793 points.
En cours de séance, le S&P 500 s'est approché à moins d'un point des 5 000 avant de céder le terrain gagné.
Du côté des valeurs, Disney a connu une hausse de 11,49% pour atteindre 110,53 dollars, soit son plus haut niveau depuis un an.
Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 23,55 milliards de dollars pour la période d'octobre à décembre, son premier trimestre de l'exercice décalé, avec un bénéfice net de 2,15 milliards de dollars, dépassant les attentes.
Après des performances solides, une augmentation du dividende et une réduction des pertes de son service de streaming Disney+, le groupe a également annoncé plusieurs initiatives dans le domaine du divertissement, ainsi qu'une prise de participation dans Epic Games, l'éditeur du jeu vidéo à succès Fortnite, à hauteur de 1,5 milliard de dollars.
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