Vent de panique sur les bourses mondiales. Les bourses européennes ont vécu lundi l'une de leurs pires séances depuis la crise financière de 2008 avec l'effondrement des cours du pétrole, un facteur de déstabilisation supplémentaire pour des marchés déjà confrontés à l'épidémie de coronavirus, aux risques de récession et à la perspective d'une baisse marquée des taux d'intérêt.
La bourse de paris a accusé lundi sa pire chute sur une séance depuis la crise de 2008,Francfort a atteint son niveau de 2001 et Milan dégringole de 11%, sur fond d'effondrement des cours du pétrole après l'échec de négociations entre l'Opep et la Russie, en pleine crise du coronavirus.
L'indice CAC 40 a dégringolé de 431 points à 4,707,91 points, dans un volume d'échanges extrêmement étoffé de 13,6 milliards d'euros, selon un bilan définitif.
'Le plongeon continue', a réagi Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d'investissements chez Pictet, interrogé par l'AFP.
Pour éviter les mouvements de panique, les places boursières américaines ont mis en place des coupe-circuits qui suspendent les échanges pendant quelques minutes quand certains paliers sont atteints, le temps que les investisseurs reprennent leurs esprits.
Au moment de la clôture en Europe, wall street évoluait elle aussi dans le rouge, le Dow Jones cédant 6,29%, le Standard'Poor's 500 5,92% et le nasdaq composite 5,17%.
L'ampleur de leur chute avait conduit à une suspension des transactions pendant un quart d'heure en tout début de séance, les autorités de marché activant les "coupe-circuits" mis en place après la crise financière de 2008-2009; la baisse du Dow Jones avait en effet dépassé 2,000 points dans les premières minutes d'échanges et celle du S§P avait atteint plus de 7%.
Le secteur de l'énergie perdait 17,33%, conséquence directe de l'effondrement du marché pétrolier, qui menace notamment la rentabilité du secteur du pétrole de schiste.
Celui de la finance cédait 9,55% avec la chute des rendements obligataires et les spéculations sur une possible poursuite de la baisse des taux de la Réserve fédérale.
Les actions françaises enregistrent la pire baisse depuis plus d'une décennie
Le CAC 40 a chuté de 8,4 % à 4 708 lundi, enregistrant sa plus forte baisse depuis 2008 et terminant à son niveau le plus bas depuis janvier 2019, dans un contexte de chute des prix du pétrole et d'inquiétudes quant aux dommages économiques causés par la propagation du coronavirus.
L'Arabie saoudite a effectivement déclaré une guerre des prix contre la Russie samedi, annonçant des réductions de ses prix de vente officiels d'avril et des plans pour accélérer la production, après que les deux pays n'aient pas réussi à se mettre d'accord sur d'importantes réductions de l'offre la semaine dernière.
Les actions italiennes enregistrent leur deuxième plus forte baisse depuis 1998
Le FTSE MIB a chuté de 2 324 points, soit 11,2 %, pour atteindre son plus bas niveau depuis 14 mois, à 18 476 points, lundi, prolongeant ainsi les baisses de la troisième session et affichant la deuxième plus importante chute depuis le début de la négociation de l'indice en 1998.
La forte baisse des prix du pétrole a ajouté aux préoccupations concernant l'impact du coronavirus dans le pays après que le gouvernement italien a mis en quarantaine plusieurs zones des provinces du centre et du nord, y compris la capitale financière Milan, enfermant pratiquement près de 16 millions de personnes.
La mesure vise à lutter contre la propagation de la maladie, avec plus de 7 300 cas et 366 décès.
Le gouvernement a également annoncé une augmentation des dépenses publiques, pour aider à compenser l'impact économique de cette mesure.
Les actions allemandes subissent la plus forte chute depuis septembre 2001
Le DAX 30 a glissé pour la troisième journée de 917 points, soit 7,9 %, pour atteindre 10 625 points lundi, subissant sa pire chute en une journée depuis l'attaque terroriste du 11 septembre 2001 et terminant à son plus bas niveau depuis le 3 janvier 2019.
L'indice boursier est entré en territoire baissier, puisqu'il a perdu près de 23 % par rapport au record de 13 784 atteint le 17 février.
Les pertes sont survenues après l'effondrement des prix du pétrole, qui a renforcé les craintes d'une récession mondiale due à une épidémie de coronavirus.
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