Les marchés financiers s'apprêtent à entamer la semaine sur une note de prudence, avec une tendance à la baisse anticipée à Wall Street et des reculs observés sur les Bourses européennes, notamment dans les secteurs technologique et des matières premières, en raison de prises de bénéfices.

Cette attitude est accentuée par l'attente de plusieurs indicateurs clés tout au long de la semaine, notamment les données sur l'inflation aux États-Unis.
Ces nouveaux chiffres sont susceptibles de fournir des éclaircissements supplémentaires sur la trajectoire de la désinflation, juste avant la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale la semaine suivante.
Les spéculations concernant une éventuelle réduction de 25 points de base du taux des fonds fédéraux en juin atteignent actuellement 57 %, mais demeurent empreintes d'incertitude.
Les prévisions des contrats à terme sur les indices boursiers de New York suggèrent une ouverture en baisse, avec des baisses respectives de 0,20 % pour le Dow Jones, de 0,10 % pour le Standard & Poor's-500 et de 0,20 % pour le Nasdaq.
Sur le front des sociétés, Nvidia a affiché une baisse de plus de 1 % lors des échanges préalables à l'ouverture du marché, prolongeant une chute de 5,5 % vendredi.
Par ailleurs, Boeing a également enregistré une baisse de plus de 2 % après un incident technique signalé par Latam Airlines sur un Boeing 787 Dreamliner ayant blessé plusieurs passagers.
En revanche, les valeurs liées aux cryptomonnaies ont connu une hausse avant l'ouverture, avec notamment Coinbase en progression de 6,3 %, tandis que le bitcoin a atteint de nouveaux sommets historiques.
L'Europe dans le rouge en attendant l'inflation US
En Europe, les marchés ont démarré la semaine sur une note prudente après les récents records, comme celui du CAC 40, les investisseurs se détournant des actifs risqués en prévision des données sur l'inflation américaine prévues mardi.
Ils ont également réagi à un rapport publié vendredi dernier, révélant que malgré une augmentation inattendue du taux de chômage, les créations d'emplois aux États-Unis ont dépassé les attentes en février.
La semaine sera également marquée par les chiffres sur l'inflation au Royaume-Uni et sur la production industrielle dans la zone euro, fournissant de nouveaux indicateurs sur l'évolution des pressions inflationnistes et sur le calendrier des réductions de taux d'intérêt, suite aux indications données récemment par plusieurs banquiers centraux quant à un éventuel assouplissement de leur politique monétaire.
Peter Kazimir, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), a souligné une confiance accrue de l'institution de Francfort dans la modération de l'inflation.
Cependant, il estime qu'une réduction des taux d'intérêt ne devrait pas intervenir avant juin.
Les marchés tablent sur une première baisse des taux de la BCE en juin, suivie de trois autres d'ici décembre.
Sur le front des sociétés, Sanofi a enregistré une hausse de +0,8 % après avoir annoncé des résultats d'essais positifs sur l'utilisation de l'amlitelimab dans le traitement de la dermatite atopique.
Quant aux chiffres macroéconomiques du jour en Europe, aucune publication majeure n'est prévue.
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