Les marchés financiers s'acheminent vers une journée difficile, avec Wall Street anticipant un repli significatif ce mercredi.
En parallèle, les Bourses européennes affichent des baisses notables à mi-séance, sous l'effet conjugué de résultats d'entreprises décevants, de craintes concernant la croissance économique et des incertitudes liées aux élections américaines.
Cette conjoncture met une pression accrue sur les actifs jugés risqués, incitant les investisseurs à la prudence.
En Europe, des entreprises telles que L'Oréal, Deutsche Bank et Volvo Cars ont également fait état de résultats en deçà des prévisions, ce qui alimente les craintes d'un ralentissement économique.
Ces résultats mitigés soulignent la fragilité de la reprise économique, exacerbée par des défis persistants tels que l'inflation et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement.
Un des éléments clés de cette dynamique est l'élection présidentielle américaine.
Si Kamala Harris, la candidate démocrate, venait à remporter la victoire, les analystes estiment que l'impact sur les marchés mondiaux serait relativement limité.
En effet, Harris est perçue comme une continuation des politiques de l'actuel président Joe Biden.
En revanche, une victoire de Donald Trump pourrait engendrer des répercussions bien plus profondes.
Le candidat républicain a proposé des mesures telles que l'augmentation des droits de douane, la réduction des impôts et une remise en question de l'indépendance de la Réserve fédérale, des propositions qui pourraient bouleverser l'équilibre économique actuel.
Poursuite du recul des marchés européens, L'Oréal dernier du CAC 40
Les futures sur les indices new-yorkais laissent présager une ouverture dans le rouge, avec le Dow Jones prévu en baisse de 0,50%, le S&P 500 reculant de 0,30% et le Nasdaq affichant une diminution de 0,40%.
En Europe, la tendance est similaire : le CAC 40 à Paris se replie de 0,70%, tandis que le Dax à Francfort et le FTSE à Londres perdent chacun 0,40%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 enregistre une baisse de 0,35%, tandis que l'EuroStoxx 50 et le Stoxx 600 chutent respectivement de 0,60% et 0,40%.
La saison des résultats d'entreprises se poursuit des deux côtés de l'Atlantique, mais les investisseurs demeurent sur la défensive après une série de publications décevantes.
Aux États-Unis, les résultats de Tesla sont très attendus après la clôture, tandis que les chiffres de Boeing et Coca-Cola seront publiés avant l'ouverture des marchés.
Texas Instruments a récemment annoncé des prévisions de chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre inférieures aux attentes des analystes, citant une réduction des commandes de la part de ses clients.
Ce type d'annonce peut souvent susciter des inquiétudes quant à la demande globale et à la santé du secteur technologique.
Du côté des valeurs, Deutsche Bank connaît une chute de près de 3%, se positionnant à 15,85 euros, et se retrouve en dernière place de l'indice Dax 40.
Cette baisse fait suite à une révision à la hausse de sa prévision de coût du risque pour 2024, dans un contexte économique dégradé.
Parallèlement, le Fonds monétaire international abaisse ses prévisions de croissance du PIB allemand pour 2024, le maintenant désormais stable, contre une précédente estimation de hausse de 0,2%.
Malgré cela, la banque allemande annonce des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, après avoir enregistré une perte au deuxième trimestre.
L'Oréal subit la plus forte baisse du CAC 40, avec une chute de 3,90% à 352,80 euros.
Le géant des cosmétiques est affecté par un ralentissement marqué de son activité en Chine, où le marché de la beauté continue de se contracter, en raison d'un faible niveau de confiance des consommateurs.
Lors de la publication de ses revenus du troisième trimestre, L'Oréal indique que sa performance est inférieure aux attentes, avec une progression de 2,8% à 10,285 milliards d'euros, alors que 10,58 milliards d'euros sont anticipés.
Thales enregistre également une baisse de 1,46% à 151,75 euros, se classant parmi les plus fortes baisses du CAC 40.
L'entreprise de défense et de sécurité explique que sa performance dans le secteur aérospatial reflète des tendances contrastées : d'une part, le marché de l'avionique continue de bien se porter avec une croissance organique à deux chiffres des prises de commandes, tandis que d'autre part, les commandes dans le secteur spatial sont en recul, en raison d'une base de comparaison élevée avec l'année précédente.
Les préoccupations économiques en Europe ne se limitent pas aux résultats d'entreprises.
Les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) envisagent désormais la possibilité de réduire les taux d'intérêt en dessous du niveau neutre afin de soutenir l'activité économique dans la zone euro.
Cette stratégie pourrait être perçue comme une réponse proactive face à un environnement économique incertain.
Les indicateurs PMI, attendus jeudi, devraient fournir des indications précieuses sur la santé du secteur manufacturier et des services, et pourraient influencer les attentes concernant la politique monétaire.
Aux États-Unis, la publication du "Livre beige" de la Réserve fédérale est également attendue avec impatience.
Ce document, qui offre un aperçu des conditions économiques actuelles à travers les différents districts de la Fed, pourrait confirmer que la possibilité d'un atterrissage en douceur de l'économie reste envisageable.
Les investisseurs scruteront ces informations pour ajuster leurs stratégies d'investissement en fonction des perspectives économiques.
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