L'économie mondiale a subi un coup dur vendredi dernier, les contrats à terme sur les actions américaines continuant leur chute en réponse à des données économiques décevantes.
Le S&P 500 a reculé de 1,7 %, le Nasdaq 100 a chuté de 2,4 %, et le Dow Jones a plongé d'environ 520 points.
Cette baisse a été déclenchée par un rapport sur l'emploi aux États-Unis plus faible que prévu, alimentant les craintes d'un ralentissement économique.
Le nombre d'emplois non agricoles a augmenté de seulement 114 000, bien en dessous des prévisions de 175 000, et le taux de chômage a grimpé à 4,3 %, son plus haut niveau depuis octobre 2021.
Les principaux indices américains sous pression
Le début de l'année avait déjà été marqué par des résultats décevants des grandes entreprises technologiques et une faiblesse des données manufacturières, ce qui a pesé sur le moral des investisseurs.
Les actions d'Amazon ont chuté de plus de 8 % en pré-marché après que son chiffre d'affaires a manqué les prévisions et que ses perspectives pour la période en cours se sont révélées décevantes.
En parallèle, Intel a vu son action plonger d'environ 22 % suite à la publication de résultats trimestriels décevants.
À l'inverse, les actions d'Apple ont augmenté d'environ 0,8 % grâce à un bénéfice supérieur aux prévisions, malgré une baisse du chiffre d'affaires de l'iPhone.
L'impact sur les marchés européens
Les bourses européennes n'ont pas été épargnées par ces nouvelles économiques inquiétantes.
À Paris, le CAC 40 a reculé de 1,2 % pour atteindre 7285 points.
Les indices STOXX 50 et STOXX 600 ont également prolongé leurs pertes, perdant près de 2 % vendredi après-midi.
Les inquiétudes concernant le ralentissement de l'économie américaine ont renforcé la tendance baissière.
Depuis le début de la semaine, le S&P 500 a reculé de 0,2 %, le Dow Jones a perdu 0,6 % et le Nasdaq a chuté de 0,9 %.
Les secteurs les plus touchés
En Europe, plusieurs entreprises ont subi des pertes importantes.
ASML Holding a enregistré la plus forte baisse avec -9,2 %, suivi par Siemens (-3,7 %) et Schneider Electric (-3,8 %).
Le secteur des services financiers a été particulièrement affecté, avec Société Générale en tête des pertes (-5,2 %), suivie de BNP Paribas (-2,9 %), Banco Santander (-3,6 %) et Intesa Sanpaolo (-3,7 %).
Sur la semaine, le STOXX 50 a baissé de 2,1 % et le STOXX 600 a reculé de 0,2 %.
Analyse des données macroéconomiques
Le rapport sur l'emploi américain de juillet 2024 montre que l'économie a créé 114 000 emplois, bien en deçà des 179 000 emplois révisés à la baisse en juin et des prévisions de 175 000.
Ce chiffre est également le plus bas depuis trois mois et inférieur à la moyenne mensuelle de 215 000 emplois des 12 mois précédents, ce qui indique un refroidissement du marché du travail.
Les secteurs de la santé, de la construction, du transport et de l'entreposage, ainsi que de l'assistance sociale, ont continué à embaucher, tandis que le secteur de l'information a enregistré des pertes d'emploi.
Les effectifs sont restés stables dans d'autres secteurs, notamment l'extraction minière, la fabrication, le commerce de gros et de détail, les services financiers, les services professionnels et les loisirs.
Ce qu'il faut retenir
Les marchés financiers mondiaux traversent une période difficile, marquée par des données économiques décevantes et des perspectives incertaines.
Les investisseurs restent prudents face aux signaux de ralentissement économique, tant aux États-Unis qu'en Europe.
Les performances décevantes des grandes entreprises technologiques et les résultats mitigés des secteurs industriels ajoutent à l'incertitude.
Alors que les marchés continuent de réagir à ces informations, l'attention reste centrée sur les prochains rapports économiques et les annonces des entreprises pour des signes de reprise ou de nouveaux défis à venir.
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