Les Bourses américaines reprennent des couleurs jeudi, malgré une série de statistiques économiques en demi-teinte.
À l'approche de l'ouverture, les contrats à terme sur les grands indices new-yorkais affichaient une hausse mesurée de 0,10% pour le Dow Jones, de 0,40% pour le Standard & Poor's-500 et de 0,50% pour le Nasdaq.
Sur le front macro, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont légèrement dépassé les attentes, s'établissant à des niveaux proches des plus hauts en dix mois.
De mauvaise augure également, les mises en chantier de logements et les permis de construire ont chuté à leur plus bas niveau depuis quatre ans au mois de mai, sous l'effet de taux d'intérêt élevés.
L'indice d'activité manufacturière de la Fed de Philadelphie a également déçu.
Dans ce contexte, les marchés évaluent désormais à environ 66% la probabilité d'une baisse des taux de la Réserve fédérale d'ici septembre.
Certaines valeurs technologiques se distinguaient avant l'ouverture, à l'image de Nvidia qui bondissait de 3% après sa récente course folle.
Dell progressait également de plus de 3%, sur un partenariat avec Nvidia pour développer des capacités d'intelligence artificielle.
Le géant des services professionnels Accenture s'arrogeait pour sa part 7,5%, saluant un bond de ses nouvelles réservations.
Rebond des indices européens, Bic et Danone dans le rouge
Du côté des Bourses européennes, l'optimisme prévalait également malgré les inquiétudes sur l'économie.
Le CAC 40 parisien naviguait autour des 7,640 points (+0,6%), en phase avec ses pairs régionaux.
Les investisseurs européens digéraient une nouvelle salve de décisions de politique monétaire.
La Banque nationale suisse a abaissé ses taux de 25 points de base, là où la Norges Bank a choisi le statu quo.
La Banque d'Angleterre a pour sa part maintenu ses taux inchangés à 4,5%, seuls deux membres réclamant un relâchement.
À Paris, les poids lourds du luxe Kering et Hermès tiraient la cote avec des hausses respectives de 2,4% et 2,9%.
Capgemini dominait l'indice avec un bond de 3,3%.
Thales (+1,8%) profitait d'un relèvement de recommandation d'analyste.
A contrario, Bic a fortement chuté, perdant 9,90% à 56,60 euros, poursuivant sa tendance baissière pour la troisième séance consécutive.
Cette dégringolade est liée aux performances décevantes du groupe sur le marché américain des briquets, qui l'ont contraint à revoir à la baisse ses perspectives de croissance annuelle.
Bic s'attend désormais à une croissance à un chiffre bas de son chiffre d'affaires à taux de change constant, hors Argentine, alors que ses prévisions initiales tablaient sur une hausse comprise entre 5 et 7%.
Les difficultés rencontrées sur le segment des briquets aux États-Unis ont pesé lourdement sur les anticipations du fabricant de stylos, rasoirs et produits promotionnels.
Danone lâchait 3,2% après avoir dévoilé des objectifs à moyen terme jugés décevants par le marché.
Si les vents économiques demeurent agités, les investisseurs semblaient temporairement rassurés par les anticipations de baisse prochaine des taux directeurs, propices aux actions.
Une accalmie que les prochains chiffres sur l'inflation pourraient toutefois remettre en cause.
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