Les marchés financiers s'annoncent incertains, avec Wall Street qui devrait ouvrir sans direction claire, tandis que les Bourses européennes affichent des signes d'hésitation à mi-séance.
Cette situation est largement attribuée aux récentes annonces économiques de la Chine, qui ont déçu les investisseurs, ainsi qu'à l'attente prudente de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) prévue pour jeudi.
Le gouvernement chinois a dévoilé samedi un vaste plan de relance destiné à soutenir la consommation et à revitaliser le secteur immobilier, un secteur qui a longtemps été un moteur de l'économie chinoise, représentant jusqu'à un tiers de son activité.
Cependant, ce plan, bien que prometteur en théorie, manque de détails concrets, ce qui suscite des inquiétudes parmi les investisseurs quant à son efficacité réelle.
Le secteur immobilier, déjà en difficulté depuis plusieurs années, est grevé par un niveau d'endettement élevé, et le moral des consommateurs reste très faible, ce qui pèse sur la demande intérieure.
En conséquence, la Chine se voit contrainte de se tourner vers l'étranger pour écouler son importante production industrielle.
Les investisseurs attendent des chiffres précis sur l'impact de ce plan de soutien, qui ne seront communiqués qu'à la fin du mois, ce qui alimente l'incertitude sur les perspectives économiques à court terme.
Parallèlement, la réunion de la BCE prévue pour jeudi suscite également des attentes.
Les marchés monétaires anticipent une baisse des taux d'intérêt, en réponse à un reflux de l'inflation et à la faiblesse de l'activité économique en Europe.
Les analystes estiment qu'un soutien monétaire pourrait être nécessaire pour stimuler la croissance dans un contexte économique incertain.
Des marchés européens en demi-teinte avant l'ouverture des marchés à Wall street
Sur le front européen, les indices boursiers affichent des performances mitigées.
À Paris, le CAC 40 recule de 0,11 % à 7569 points, tandis que le Dax à Francfort progresse de 0,36 %.
Le FTSE à Londres, en revanche, décline de 0,1 %.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,05 %, tandis que l'EuroStoxx 50 et le Stoxx 600 enregistrent des baisses respectives de 0,07 % et 0,13 %.
Les futures sur indices new-yorkais suggèrent également une ouverture sans direction claire, avec le Dow Jones affichant une légère baisse de 0,10 %, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq progressent de 0,2 % et 0,30 %, respectivement.
Du côté des entreprises américaines, Boeing a annoncé vendredi la suppression de 17 000 emplois, soit 10 % de ses effectifs, ainsi que le report d'un an des premières livraisons de son modèle 777X, invoquant des difficultés financières liées à une grève de ses employés sur la côte Ouest des États-Unis.
Cette annonce a des répercussions sur le moral des investisseurs, qui s'inquiètent des perspectives de croissance.
Les valeurs chinoises cotées aux États-Unis sont également en déclin avant l'ouverture, les investisseurs redoutant les conséquences des perspectives économiques incertaines de la Chine.
En France, le secteur du luxe, particulièrement exposé à la consommation chinoise, subit des baisses significatives, avec des entreprises comme LVMH, Hermès et Kering enregistrant des pertes comprises entre 2 % et 4 %.
À l'inverse, certaines entreprises affichent des performances positives.
Pluxee, par exemple, perd 5,5 % après que Goldman Sachs a abaissé sa recommandation sur le titre à "vendre".
En revanche, Mulberry gagne 13,3 % après avoir annoncé qu'elle travaillait avec des conseillers pour évaluer une nouvelle offre de rachat de Frasers.
Ashmore, quant à elle, a fait état d'une hausse de ses actifs sous gestion, portée par une performance d'investissement positive, ce qui a fait progresser son titre de 6,9 %.
Enfin, le secteur des matières premières se distingue par sa mauvaise performance, affichant une baisse d'environ 1,20 % au sein de l'indice Stoxx 600.
Les investisseurs s'inquiètent des perspectives de demande en provenance de la Chine, ce qui pèse sur les valeurs liées aux matières premières.
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