Les principaux indices boursiers américains ont terminé la séance en territoire négatif jeudi, en prévision du discours très attendu du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, programmé pour le lendemain dans le cadre du sommet annuel des banques centrales à Jackson Hole.
À Jackson Hole, dans l'État du Wyoming, des banquiers centraux et d'autres dirigeants économiques se sont réunis pour leur symposium annuel.
Les esprits sont particulièrement tournés vers la prise de parole imminente de Powell, qui se penchera sur les perspectives économiques.
Wall Street termine en baisse, Nvidia gagne 0,1 % après avoir atteint un niveau record
À la clôture, l'indice Dow Jones a enregistré une baisse de 1,08 %, soit une perte de 373 points pour s'établir à 34 099 points.
Le S&P-500, indice plus large, a quant à lui perdu 59 points, soit une chute de 1,35 %, pour se fixer à 4 376 points.
Le Nasdaq Composite a également fléchi de 257,06 points, soit un recul de 1,87 %, atteignant 13 463 points.
Du côté des valeurs, les poids lourds du marché tels que Tesla (-2,9 %), Apple (-2,6 %) et Amazon (-2,7 %) ont pesé sur les indices, tandis que l'action de Nvidia a progressé de 0,1 % après avoir atteint un niveau record.
Il est à noter que les actions de Nvidia ont atteint un sommet en début de séance, suite à l'annonce mercredi de prévisions de demande pour ses puces d'intelligence artificielle bien supérieures aux attentes, ainsi que d'un programme de rachat d'actions de 25 milliards de dollars.
En revanche, les actions de Boeing ont subi une chute de 4,9 % pour atteindre leur plus bas niveau en quatre semaines, à la suite de la révélation que des problèmes de fixation sur la cloison arrière de pression de certains avions 737 avaient été malencontreusement découverts.
Dans l'actualité économique, les dernières données sur les demandes d'allocations chômage aux États-Unis ont confirmé la solidité du marché de l'emploi, ce qui, selon certains observateurs, pourrait renforcer la position "hawkish" de la Fed, en faveur de taux d'intérêt plus élevés pendant une période prolongée.
En conséquence, les rendements des bons du Trésor ont légèrement progressé.
Par ailleurs, les investisseurs ont pris en compte les déclarations du président de la Réserve fédérale de Philadelphie, Patrick Harker, qui, lors d'une interview sur CNBC jeudi, a souligné la nécessité pour la Fed de maintenir une politique monétaire restrictive pendant un certain temps.
La Fed a commencé à augmenter ses taux depuis mars 2022 pour contrer l'inflation, et les investisseurs cherchent à comprendre si d'autres hausses de taux sont à prévoir et quelle sera la durée de maintien de taux élevés par la Fed.
Le rebond du CAC 40 s'essouffle avant Jackson Hole
Les marchés financiers européens ont affiché une certaine incertitude jeudi, alors qu'ils se préparaient pour le symposium de Jackson Hole, tout en réagissant à un rapport sur l'emploi américain qui mettait en évidence la solidité du marché du travail outre-Atlantique.
À Paris, le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,44 % à 7 214 points, tandis que le Dax allemand a reculé de 0,68 %, contrairement au Footsie britannique qui a progressé de 0,18 %.
L'indice EuroStoxx 50 a terminé la séance en recul de 0,81 %, le FTSEurofirst 300 a perdu 0,4 % et le Stoxx 600 s'est replié de 0,41 %.
En ce qui concerne les valeurs, Air Liquide s'est démarqué en enregistrant l'une des plus fortes hausses du CAC 40 ce jour-là.
Cette performance a été encouragée par la décision de Berenberg de passer de "Conserver" à "Acheter" sur le titre, avec un objectif de cours revu à la hausse, passant de 165 euros à 178 euros.
L'action a gagné 0,53 % pour atteindre 162,70 euros.
En revanche, le fabricant de puces STMicroelectronics a enregistré une baisse de 2,5 %, malgré les signaux positifs émanant d'autres entreprises du même secteur.
Par ailleurs, les géants du luxe tels que Kering, Hermes et LVMH ont clôturé en territoire négatif, avec des pertes variant entre 1,8 % et 0,9 %, en raison d'une demande incertaine de la part de la Chine, un marché clé.
Pendant ce temps, Renault et Stellantis ont perdu 2,4 % et 1,2 % respectivement, mettant en lumière une journée difficile pour les fabricants automobiles.
Sur le front de l'actualité économique, en août 2023, le climat des affaires en France s'est assombri.
L'indicateur synthétique qui en découle, basé sur les réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs marchands, a perdu un point pour atteindre 99.
Il est ainsi tombé légèrement en dessous de sa moyenne à long terme (100) et se trouve au plus bas depuis avril 2021.
Cette baisse s'explique principalement par la détérioration de la situation conjoncturelle dans l'industrie manufacturière et les services.
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