La place financière de New York a conclu la séance de mercredi sur un recul, impactée par un rapport sur l'inflation aux États-Unis surpassant les attentes.

Ce dernier a tempéré l'optimisme quant à un potentiel assouplissement monétaire par la Réserve fédérale américaine (Fed).
Suite à l'annonce de cet indice d'inflation, une montée vertigineuse des taux d'intérêt sur les obligations a été observée.
En effet, le rendement des bons du Trésor à 2 ans, considéré comme un baromètre des anticipations de politique monétaire, a flirté avec le seuil des 5%, un pic inédit depuis presque cinq mois.
Toutefois, Wall Street a su redresser la barre au cours de l'après-midi, parvenant à atténuer ses pertes initiales.
Wall Street clôture en recul, ébranlée par les derniers chiffres de l'inflation
En fin de compte, le Dow Jones a essuyé une perte de 1,09%, tandis que le Nasdaq a régressé de 0,84% et l'indice élargi S&P 500 a décliné de 0,95%.
Sur le marché des actions, les titres considérés comme défensifs ont été particulièrement éprouvés, à l'instar de Home Depot qui a vu son cours dégringoler de 3%.
Par contre, Meta a réussi à tirer son épingle du jeu, affichant une hausse de 0,57%, galvanisé par l'annonce du lancement de sa nouvelle puce MTIA, destinée aux infrastructures de stockage de données et au développement de l'intelligence artificielle.
Ce mouvement intervient juste après que Google ait révélé sa propre innovation en matière de puce, signalant une tendance parmi les géants de l'IA à se détacher des fabricants traditionnels de semi-conducteurs comme Intel, qui a chuté de 2,95%, Broadcom et AMD, reculant respectivement de 0,88% et 2,13%.
Delta Air Lines a vu son action monter de 2,28% suite à l'annonce de résultats trimestriels et de prévisions battant les consensus des analystes.
Ed Bastian, le PDG, a souligné un fort soutien des réservations à l'approche de la période estivale.
Boeing, en revanche, a continué de piquer du nez, finissant en baisse de 1,96%, après que des révélations d'un ingénieur du groupe ont soulevé des inquiétudes sur les standards de sécurité dans l'assemblage de certains modèles d'avions.
Sur le front économique, le CPI américain qui mesure l'inflation aux USA, a signalé une progression annuelle de 3,5% en mars, dépassant les anticipations des économistes et accentuant les réticences à un assouplissement rapide des taux par la Fed.
Léger repli du CAC 40 après l'inflation américaine
En Europe, les marchés ont clôturé en territoire positif mercredi, malgré une exception notable pour le CAC 40, dans l'attente de la prochaine annonce de la Banque centrale européenne.
Le Dax allemand et le Footsie britannique ont légèrement progressé, tout comme l'EuroStoxx 50.
Cette réaction des marchés européens intervient après que les derniers chiffres de l'inflation aux États-Unis ont écarté, pour l'instant, la perspective d'une détente monétaire imminente par la Fed.
Les valeurs immobilières européennes ont connu une journée difficile, avec un repli sectoriel de 1,54% après la publication de l'inflation américaine.
Des acteurs clés comme Vonovia et Unibail ont vu leurs actions chuter d'environ 2%.
En revanche, le secteur technologique a bénéficié de l'impulsion positive de TSMC, avec des gains notables pour ASM International et ASML Holding.
L'indice des technologies de pointe européennes a lui aussi profité de cette dynamique, s'octroyant une hausse de 0,47%.
Edenred a subi un recul de 4,22%, suite à une évaluation moins favorable par Jefferies, qui a recommandé de sous-pondérer le titre.
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