Les marchés new-yorkais ont clôturé en baisse ce mardi, pénalisés par des signaux économiques défavorables et au début d'une réunion importante de la Réserve fédérale américaine.
En effet, une augmentation significative des coûts de main-d'œuvre aux États-Unis ainsi qu'une baisse surprenante de la confiance des consommateurs ont jeté un voile d'incertitude sur les perspectives économiques.
Wall Street termine avril en baisse, Starbucks chute
Dans ce contexte, les trois indices majeurs de Wall Street ont clôturé le mois sur une note négative.
Le S&P 500 a reculé de 4,2% et le Nasdaq de 4,4%, tandis que le Dow Jones a vu sa valeur diminuer de 5%.
Ces chiffres marquent les baisses mensuelles les plus marquées depuis septembre de l'année précédente pour le S&P 500 et le Nasdaq.
Concernant les performances individuelles des indices lors de la dernière séance, le Dow Jones a chuté de 1,49%, perdant 570 points pour se stabiliser à 37815 points.
Le S&P 500 a quant à lui décliné de 1,57%, soit une perte de 80 points, finissant à 5035 points.
De son côté, le Nasdaq Composite a subi une baisse de 2,04%, soit 325 points, pour terminer à 15657 points.
Du côté des entreprises, Starbucks a connu une forte chute, ses actions plongeant de 8,46% après l'annonce d'une baisse de 4% de son chiffre d'affaires trimestriel.
Par contre, Amazon a offert une note plus positive, dévoilant des résultats trimestriels qui ont largement surpassé les prévisions, avec un triplement de son bénéfice net à 10,4 milliards de dollars.
Le titre, ayant clôturé la journée en baisse de 3,29%, a récupéré cette perte dans les échanges post-clôture.
Sur le plan des données économiques, les coûts de main-d'œuvre ont grimpé de façon inattendue au premier trimestre, signalant une pression croissante sur les salaires.
Un autre rapport a révélé que la confiance des consommateurs s'était affaiblie, atteignant son point le plus bas depuis plus d'un an.
Ces développements sont survenus alors que la Fed entamait sa réunion de deux jours, suscitant des attentes chez les investisseurs concernant les futures directives monétaires, en particulier les anticipations d'un assouplissement éventuel plus tard dans l'année.
Première baisse mensuelle du Cac 40 depuis octobre, Stellantis chute
Mardi, les marchés financiers internationaux ont subi un recul, influencés par une hausse des coûts salariaux aux États-Unis plus marquée que prévue, coïncidant avec le commencement de la réunion de la Réserve fédérale américaine.
En Europe, le marché boursier parisien a enregistré une baisse de 0,99%, tandis que celui de Francfort a connu un repli de 1,03%.
Le marché de Londres, cependant, a affiché une résilience notable, ne reculant que de 0,04%.
À Zurich, l'indice SMI a perdu 0,63%.
Sur le plan mensuel, après cinq mois de performances positives, Paris a vu ses gains s'éroder de 2,69% et Francfort de 3,03% en avril.
Londres, en revanche, a continué sur sa lancée positive avec une progression de 2,41% pour le mois, confirmant une tendance haussière pour le deuxième mois consécutif.
Au niveau des entreprises, Stellantis a essuyé la plus forte baisse du CAC 40, chutant de 10,04% à 20,88 euros.
Cette dégringolade fait suite à la publication de résultats trimestriels décevants et à une prévision de baisse significative de la marge opérationnelle pour le semestre.
Leurs revenus ont diminué de 12%, s'établissant à 41,7 milliards d'euros.
Capgemini a également connu une journée difficile, avec une baisse de 3,70% à 197,90 euros, malgré des performances légèrement meilleures que celles anticipées.
De son côté, SES a vu son cours de bourse plonger de 7,84%, pénalisé par l'annonce de son acquisition d'Intelsat pour 3,1 milliards de dollars en espèces.
Air France-KLM a également subi un revers, avec une chute de 4,29% de son action en raison d'une perte opérationnelle plus lourde que prévu au premier trimestre.
En contraste, VusionGroup a enregistré une hausse impressionnante de 15,49%, stimulé par l'annonce d'une extension de son contrat avec Walmart, visant à accélérer la digitalisation des points de vente du géant de la distribution américain.
Sur le front économique, l'INSEE a rapporté une croissance de 0,2% en France pour le premier trimestre.
Toutefois, le mois d'avril a vu un rebond de l'inflation de 0,5%.
En Allemagne, les chiffres sont restés stables avec un taux de chômage inchangé à 5,9%.
Les indicateurs ont également révélé une croissance économique légèrement supérieure aux attentes, à 0,2% pour le trimestre, tandis que les ventes au détail en mars ont surpassé les pronostics avec une augmentation de 1,8%.
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