Wall Street a connu une journée de forte hausse jeudi, portée par un sentiment d'optimisme renforcé après la décision de la Réserve fédérale de réduire son taux d'intérêt de 50 points de base.
Cette décision a été interprétée comme un signe que l'économie américaine pourrait réaliser un « atterrissage en douceur », équilibrant le contrôle de l'inflation tout en maintenant la croissance économique.
La décision de la Fed de réduire son taux directeur de 5,25 % à 5,5 %, à une fourchette de 4,75 % à 5 %, a surpris certains investisseurs qui critiquaient l'ampleur de cette première baisse.
Il s'agit de la première baisse de taux opérée par la Fed en quatre ans.
Les traders ont salué cette décision, voyant en elle une confirmation que la Fed prépare un atterrissage en douceur de l'économie.
Le Dow Jones a clôturé en hausse de 522 points, soit 1,26 %, atteignant un nouveau record à 42 025,19 points, dépassant pour la première fois le seuil des 42 000 points.
Le S&P 500 a également gagné 1,7 %, terminant à 5 713,64 points, franchissant ainsi la barre des 5 700 points pour la première fois.
Le Nasdaq Composite a bondi de 2,51 %, clôturant à 18 013,98 points.
Les valeurs technologiques ont été les principales bénéficiaires de cette embellie.
Nvidia et AMD ont grimpé respectivement de 4 % et de près de 6 %, tandis que Meta Platforms et Alphabet ont progressé de 3,9 % et 1,5 %.
Micron Technology a également ajouté 2,2 %.
Les secteurs liés à la croissance économique, tels que les valeurs financières et industrielles, ont également profité de cette dynamique.
JPMorgan Chase a progressé de 1,4 %, tandis que Caterpillar et Home Depot ont gagné respectivement 5,2 % et 1,7 %.
La hausse s'est étendue au-delà des grandes capitalisations, les petites capitalisations progressant pour la septième fois consécutive.
Les gains généralisés du marché reflètent une confiance accrue dans la capacité de la Fed à gérer l'économie de manière équilibrée.
Les demandes hebdomadaires d'allocations de chômage ont chuté de 12 000 à 219 000, bien en deçà des estimations, ce qui a encore renforcé le sentiment positif des investisseurs.
Avec ces nouveaux sommets historiques, les marchés semblent prêts à poursuivre leur ascension, portés par une confiance renouvelée dans la politique monétaire de la Fed.
Les Bourses européennes en forte hausse suite à la baisse des taux de la Fed
Les Bourses européennes ont clôturé en forte hausse jeudi, les investisseurs réagissant positivement à la première baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) depuis 2020.
La Bourse de Paris a enregistré une progression de 2,29%, sa meilleure performance sur une séance depuis janvier, tandis que le Dax allemand a gagné 1,54% et le Footsie britannique 0,91%.
L'indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 2,16%, le FTSEurofirst 300 a inscrit un gain de 1,39% et le Stoxx 600 a pris 1,36%.
La Fed a réduit ses taux mercredi, avec une baisse d'un demi-point, marquant le début d'un cycle d'assouplissement monétaire.
Cette décision vise à redonner du pouvoir d'achat aux ménages américains, principal moteur de croissance de l'économie américaine, confrontés à une forte inflation et à des coûts élevés de crédit.
Les marchés ont également salué les derniers indicateurs économiques publiés aux États-Unis, qui confirment la lecture de l'économie par la banque centrale.
Les nouvelles inscriptions au chômage pour la semaine au 14 septembre ont été moins fortes qu'attendu, tandis que l'indicateur de sentiment "Philly Fed" a surpris à la hausse, renforçant l'espoir que la Fed ne soit pas en retard sur l'activité économique.
Du côté des valeurs, les secteurs défensifs, tels que les télécommunications et les services aux collectivités, ont été moins performants.
En revanche, les valeurs cycliques, sensibles à la conjoncture, ont enregistré des hausses significatives.
Le groupe de matériaux de construction Saint-Gobain a été particulièrement recherché, terminant la séance sur un bond de 4,42% à 84,52 euros, affichant la meilleure performance dans le CAC 40.
Les entreprises du luxe ont également contribué à la bonne tenue de l'indice parisien : Hermès a pris 4,35% à 1,992,00 euros, L'Oréal 3,61% à 379,00 euros, LVMH 3,04% à 614,00 euros et Kering 2,64% à 233,00 euros.
Parmi les autres valeurs les plus performantes figurent Schneider Electric, Airbus et Safran, dont les actions ont augmenté de 3,6 % à 4 %.
Stellantis NV a bondi de 2,1 % après avoir réfuté les allégations des Travailleurs unis de l'automobile, y compris les allégations selon lesquelles elle prévoyait de délocaliser la production de la Dodge Durango hors des États-Unis.
Campari a progressé de 9,5% après que son principal actionnaire a annoncé acheter jusqu'à 100 millions d'euros d'actions supplémentaires du groupe.
La performance du groupe a soutenu les autres groupes de vins et spiritueux, Pernod Ricard et Rémy Cointreau gagnant respectivement 3,41% et 3,44%.
Air France-KLM a gagné 3,4% après qu'Exane BNP Paribas a relevé sa recommandation sur le groupe à "neutre".
Aubay a publié des résultats semestriels solides, en ligne avec les prévisions de juillet.
L'action a progressé de 4,45% à 42,25 euros.
TP Icap Midcap souligne la "très solide" génération de cash, avec un flux net de trésorerie en hausse de 60,6% à 20,972 millions d'euros, et maintient sa recommandation à l'achat.
Solutions 30 a enregistré une perte nette de 5,9 millions d'euros au premier semestre, contre 14,4 millions d'euros un an auparavant.
L'Ebitda ajusté a augmenté de 37,4% à 37,7 Dans les chiffres macroéconomiques du jour, la Banque d'Angleterre a décidé ce jeudi de ne pas modifier sa politique monétaire.
Le comité de politique monétaire a voté à une majorité de 8 contre 1 pour maintenir le taux d'escompte à 5 %.
Un membre a préféré réduire le taux d'escompte de 0,25 point de pourcentage, à 4,75 %.
Le mois dernier, la BoE avait réduit son taux directeur de 25 points de base à 5%.
Les ventes de logements anciens sont tombées à 3,86 millions d'unités en août en rythme annuel, ressortant sous le consensus de 3,92 millions et les 3,96 millions de juillet.
Le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage s'élève à 219 000 la semaine dernière, contre un consensus de 230 000, après 231 000 la semaine précédente.
L'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie est ressorti à 1,7 en septembre, dépassant le consensus de -0,8, après -7 en août.
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