Les marchés boursiers ont connu une journée difficile mardi, les tensions croissantes au Moyen-Orient pesant sur l'enthousiasme des investisseurs après un trimestre solide.
A la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average a enregistré une baisse de 123 points, soit 0,3 %, tandis que le S&P 500 a reculé de 0,9 % et le Nasdaq Composite a perdu 1,5 %.
Cette chute des actions a coïncidé avec une forte hausse des prix du pétrole brut West Texas Intermediate, qui a grimpé en flèche suite à des déclarations des forces de défense israéliennes affirmant que l'Iran avait tiré des missiles sur le pays.
L'indice de volatilité CBOE, souvent appelé l'indicateur de peur de Wall Street, a également connu une augmentation, dépassant le seuil de 20, ce qui souligne l'inquiétude croissante parmi les traders.
Malgré la réaction initiale du marché après l'attaque iranienne, les prix du pétrole ont atteint leur plus haut niveau de la séance, et les actions ont légèrement rebondi par rapport à leurs plus bas.
Les traders espèrent que les dommages et les représailles d'Israël seront limités, ce qui a contribué à atténuer certaines craintes.
Environ 60 % des actions du S&P 500 ont enregistré des baisses, illustrant les difficultés générales du marché.
Cependant, le secteur de l'énergie a affiché une performance notable, avec une hausse de près de 2 % après la publication du rapport sur le Moyen-Orient.
En revanche, les valeurs technologiques ont été les plus touchées, entraînant des pertes disproportionnées pour le Nasdaq.
Des entreprises comme Nvidia et Apple ont chuté de plus de 3 %, tandis que la société mère de Facebook, Meta, a réussi à se démarquer en atteignant des sommets proches de ses niveaux historiques.
Les actions à petite capitalisation n'ont pas été épargnées, le Russell 2000 enregistrant une baisse de plus de 1 %.
Les investisseurs gardent également un œil sur la grève des membres de l'Association internationale des dockers sur la côte Est et dans le Golfe.
Bien que les consommateurs ne ressentent pas encore les effets immédiats de cette grève, elle pourrait coûter des centaines de millions de dollars à l'économie américaine.
Ce repli du marché intervient après que le S&P 500 et le Dow ont atteint des records de clôture lors de la séance précédente, marquant la fin d'un mois et d'un trimestre de négociation.
Septembre, traditionnellement considéré comme le pire mois de l'année pour les actions, a cette fois-ci rompu avec les tendances passées, le S&P 500 enregistrant son premier mois de septembre positif depuis 2019.
Les trois principaux indices boursiers ont également terminé le troisième trimestre en territoire positif.
Les marchés avaient progressé lundi, même après que le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré que la banque centrale n'était pas sur une trajectoire prédéfinie concernant les prochaines étapes de la politique de taux.
Il a indiqué que deux baisses de taux, d'un quart de point chacune, étaient à prévoir si l'économie se comportait comme prévu.
Les investisseurs se tournent désormais vers le rapport sur les salaires non agricoles de septembre, qui sera publié vendredi et pourrait servir de catalyseur pour les principales moyennes boursières.
Les marchés boursiers européens en proie aux tensions géopolitiques
Les marchés boursiers européens ont connu une journée difficile mardi, avec des clôtures en baisse généralisée, illustrant les inquiétudes croissantes des investisseurs face à la montée des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
La Bourse de Paris a enregistré un recul de 0,81%, l'indice vedette CAC 40 terminant à 7574 points, en baisse de 61,68 points.
Francfort a cédé 0,58%, tandis que Milan a subi une chute plus marquée de 1,04%.
À Zurich, le SMI a perdu 0,68%.
Seul le Footsie 100 à Londres a réussi à tirer son épingle du jeu, affichant une hausse de 0,48%.
Du côté des valeurs boursières, les tensions géopolitiques ont eu un impact significatif sur les actions, en particulier dans le secteur du luxe, qui a souffert des craintes liées à la consommation mondiale.
Des entreprises emblématiques telles que Kering, Hermès et LVMH ont enregistré des baisses notables, respectivement de 2,86%, 2,67% et 3,56%.
Cette pression à la vente a également touché le secteur technologique, avec des pertes pour STMicroelectronics (-2,40%) et Capgemini (-0,93%).
Dans le secteur aérien, le titre Air France KLM a chuté de 6,74% à la suite d'inquiétudes concernant une possible taxation du secteur aérien, qui pourrait atteindre un milliard d'euros dans le cadre du budget 2025 actuellement en préparation par le gouvernement.
Ces mouvements témoignent d'une aversion au risque croissante parmi les investisseurs, qui cherchent à se protéger contre les incertitudes économiques et géopolitiques.
Sur le plan économique, les investisseurs ont pris note des derniers indicateurs manufacturiers aux États-Unis, qui ont révélé une stagnation de l'indice ISM à 47,2 points pour le mois d'août, décevant les attentes du marché.
En revanche, l'indice PMI pour septembre a montré une légère amélioration, atteignant 47,3 points.
Ces données ont alimenté les discussions sur la nécessité de maintenir les baisses de taux prévues par la Réserve fédérale dans les mois à venir.
Parallèlement, sur le front politique, Michel Barnier a annoncé son engagement à réduire le déficit public de la France à 5% du PIB d'ici 2025, en mettant à contribution les grandes entreprises et les Français les plus fortunés.
Cette déclaration intervient dans un contexte où les tensions géopolitiques et les préoccupations économiques dominent l'actualité, soulignant l'importance d'une gestion prudente des finances publiques face à des défis croissants.
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