Ce Jeudi, les marchés boursiers américains ont connu une journée difficile, avec le S&P 500 et le Nasdaq enregistrant chacun une baisse de 0,6 %.
Cette tendance à la baisse a été largement attribuée à un rapport sur l'inflation qui a surpris les investisseurs en affichant des chiffres plus élevés que prévu.
Les actions du secteur technologique, en particulier, ont été les plus touchées, reflétant une inquiétude croissante parmi les investisseurs.
L'indice des prix à la production (IPP) pour le mois de novembre a augmenté de 0,4 %, un chiffre qui double les prévisions initiales de 0,2 %.
Cette hausse met en lumière les défis persistants auxquels la Réserve fédérale est confrontée pour atteindre son objectif d'inflation de 2 %.
Les analystes s'inquiètent de la lenteur des progrès dans la lutte contre l'inflation, ce qui pourrait influencer les décisions futures de la banque centrale en matière de politique monétaire.
Le Dow Jones Industrial Average a également subi une chute significative, perdant 234 points.
Cette baisse a été en grande partie entraînée par une chute de 3,3 % des actions de UnitedHealth Group.
La société a vu ses actions plonger de 14 % depuis le décès de son PDG, ce qui a suscité des préoccupations quant à la direction future de l'entreprise.
D'autres valeurs sûres du marché, telles que Caterpillar, Home Depot et Sherwin-Williams, ont également enregistré des pertes, avec des baisses respectives de 2,1 %, 1,7 % et 1,5 %.
Dans le secteur technologique, Nvidia a connu une baisse de 1,4 %, tandis qu'Adobe a subi une chute plus marquée de 13,6 % après avoir publié des prévisions pour 2025 qui étaient inférieures aux attentes des analystes.
Ces résultats décevants ont renforcé les craintes d'une volatilité accrue dans un secteur qui a été un moteur de croissance pour les marchés boursiers ces dernières années.
Un CAC 40 sans réaction après la nouvelle baisse des taux de la BCE
Jeudi, les Bourses européennes ont affiché de faibles variations après la décision de la Banque centrale européenne (BCE) d'abaisser ses taux directeurs tout en appelant à la prudence pour l'avenir.
La BCE a réduit son taux de dépôt de 3,25 % à 3 %, marquant la quatrième baisse depuis le début de l'année.
Cette décision intervient dans un contexte de croissance économique affectée par l'instabilité politique dans la zone euro et la menace d'une nouvelle guerre commerciale avec les États-Unis.
Lors de la conférence de presse, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a souligné que la lutte contre l'inflation n'était pas terminée et a mis en garde contre de nouveaux risques, ce qui a eu un impact sur le marché obligataire, entraînant une volatilité des rendements, notamment du Bund allemand.
Certains investisseurs espéraient une réduction plus significative des coûts d'emprunt pour stimuler la croissance, alors que l'institut Ifo prévoit une croissance du PIB allemand limitée à 0,4 % l'an prochain.
À Paris, le CAC 40 a terminé en légère baisse de 0,03 % à 7420 points, la réduction attendue de 25 points de base des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne n'ayant guère fait bouger les marchés.
Le Footsie britannique a progressé de 0,12 %, tandis que le Dax allemand a gagné 0,15 %.
L'indice EuroStoxx 50 a enregistré une hausse de 0,17 %, tandis que le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont respectivement reculé de 0,14 % et 0,17 %.
Du côté des valeurs, Sopra Steria a connu une chute de -9,89% à 166,70 euros après avoir dévoilé ses objectifs pour 2028 lors de sa journée investisseurs, le marché n'étant pas convaincu par ces prévisions.
La société prévoit un chiffre d'affaires supérieur à 7 milliards d'euros d'ici 2028, avec une croissance organique de 2% à 5% par an après 2025, ainsi qu'une politique de croissance externe visant à générer environ 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires acquis entre 2024 et 2028.
L'objectif de croissance totale moyenne est d'environ 6% par an.
D'autres valeurs ont également baissé, notamment Edenred (-3%), Schneider Electric (-1%), Sanofi (-0,8%), Safran (-0,9%) et BNP Paribas (-1,1%).
En revanche, les actions du secteur du luxe ont bien performé, avec Hermès en hausse de 1,4%, Kering de 1,1% et LVMH de 0,3%, soutenues par la bonne performance de Brunello Cucinelli, qui a révisé à la hausse ses prévisions de chiffre d'affaires pour 2024.
D'autres gains notables incluent Airbus, Pernod Ricard, Société Générale et Accor, avec des augmentations de 1,2% à 2,3%.
Lors de sa journée investisseurs, Scor a confirmé la solidité de ses réserves pour ses activités P&C et L&H, ainsi que les objectifs de son plan stratégique Forward 2026.
Cependant, l'action de Scor a reculé de 2,25% à 23,50 euros, l'un des plus forts replis du SBF 120.
Scor a réaffirmé ses objectifs de solvabilité (185% à 220%) et de croissance de la valeur économique (9% par an) pour la durée restante du plan.
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