La Bourse de New York a clôturé en baisse mercredi, dans une séance marquée par une absence de grands mouvements, alors que les investisseurs prenaient connaissance du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Les marchés attendaient également la publication des résultats de Nvidia, prévue après la clôture.
Wall Street en baisse après les "minutes" de la Fed
Les principaux indices de Wall Street ont enregistré des pertes à la fin de la séance.
Le Dow Jones a cédé 0,58%, terminant à 42 098 points, tandis que le S&P-500 a perdu 0,56% pour s'établir à 5 888 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de 0,51%, clôturant à 19 100 points.
En Europe, la tendance était similaire, avec le CAC 40 en baisse de 0,49% à 7 788 points, le DAX de Francfort perdant 0,66%, et le FTSE 100 de Londres abandonnant 0,59%.
L'indice EuroStoxx 50 a également terminé sur une baisse de 0,66%, tout comme le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600, qui ont tous deux chuté de 0,55%.
Les actions de Nvidia ont connu une légère baisse de 0,5% en fin de séance, avant de rebondir de plus de 5% après la clôture, suite à l'annonce de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.
Le fabricant de puces a rapporté une augmentation de 73% de ses activités dans le domaine des centres de données par rapport à l'année précédente, soulignant une forte demande dans le secteur de l'intelligence artificielle, malgré les restrictions américaines sur les exportations vers la Chine.
Le PDG Jensen Huang a noté que l'entreprise laissait des milliards de dollars de revenus potentiels inexploités en raison de ces restrictions.
D'autres entreprises ont également attiré l'attention des investisseurs.
Abercrombie & Fitch a vu son action bondir de plus de 27% à 98,00 dollars après avoir annoncé des résultats nettement au-dessus des attentes, avec un bénéfice net par action de 1,69 dollar.
En revanche, Macy's a perdu 1,74% à 11,83 dollars, en raison d'une révision à la baisse de ses prévisions de bénéfice pour l'année, bien qu'elle ait publié des résultats du premier trimestre meilleurs que prévu, avec un bénéfice net par action de 16 cents.
La chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop a également été sanctionnée, perdant 3,23% à 33,88 dollars, après avoir investi près de 5000 bitcoins, pour une valeur d'environ 500 millions de dollars au prix actuel.
En Europe, le fournisseur français de matériaux pour semi-conducteurs Soitec a subi une chute de 21% après avoir retiré ses perspectives financières, citant une visibilité réduite et des incertitudes sur le marché.
Soitec a précisé que ce retrait concernait notamment une prévision de croissance limitée pour l'exercice fiscal 2026 et l'ambition d'atteindre un chiffre d'affaires de 2 milliards de dollars à moyen terme, avec une marge d'Ebitda d'environ 40%.
Stellantis a perdu 2,17% à 9,02 euros après avoir mis fin à des mois de spéculations sur l'identité de son futur directeur général, en élisant Antonio Filosa, qui prendra ses fonctions le 23 juin.
Filosa, présent dans l'entreprise depuis 25 ans, a dirigé Stellantis en Amérique du Nord et du Sud, où il a contribué à faire de Fiat un leader sur le marché sud-américain.
Derichebourg a également connu une baisse significative de 8,6%, les analystes signalant des perspectives mitigées pour le second semestre.
Sur le plan économique, le nombre de personnes sans emploi en Allemagne a augmenté plus que prévu en mai, ce qui accroît la pression sur le chancelier Friedrich Merz pour qu'il mette en œuvre des mesures visant à sortir la plus grande économie d'Europe de la récession.
En France, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,1% au premier trimestre, après une contraction de 0,1% au quatrième trimestre, selon les chiffres publiés par l'Insee.
Par ailleurs, les prix à la production de l'industrie en France ont baissé de 4,3% en avril, tandis que les dépenses de consommation des ménages ont rebondi, mais moins que prévu.
Les "minutes" de la réunion de politique monétaire de la Fed, tenues les 6 et 7 mai, ont révélé que les responsables de la banque centrale américaine pourraient devoir faire face à des "compromis difficiles" dans les mois à venir si l'inflation et le chômage venaient à augmenter simultanément.
Les responsables de la Fed ont indiqué qu'ils restaient dans une position d'attente, cherchant des clarifications sur la situation commerciale, alors que l'administration du président américain Donald Trump a récemment ordonné aux entreprises américaines de ne plus vendre leurs logiciels de conception de semi-conducteurs à la Chine.
Cette décision a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs, qui craignent que des tensions commerciales croissantes n'affectent la croissance économique.
Dans ce contexte, les marchés financiers ont réagi avec prudence, les investisseurs scrutant les développements économiques et politiques.
La Fed, tout en restant vigilante face à l'inflation, semble consciente des défis à venir, notamment en ce qui concerne le marché du travail.
Les récentes données sur l'emploi en Allemagne, qui montrent une augmentation du chômage, ajoutent une pression supplémentaire sur les décideurs politiques pour qu'ils agissent afin de soutenir l'économie.
En résumé, la journée de mercredi a été marquée par des mouvements mitigés sur les marchés boursiers, des résultats d'entreprises variés et des préoccupations croissantes concernant les perspectives économiques, tant aux États-Unis qu'en Europe.
Les investisseurs continuent de naviguer dans un environnement incertain, où les décisions politiques et les résultats financiers joueront un rôle crucial dans l'orientation des marchés à court terme.
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