Les marchés américains ont subi une nette contraction, avec une progression inarrêtable des taux à long terme.
Le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans a augmenté de plus de 10 points de base, atteignant 3,79 %, marquant ainsi son niveau le plus élevé depuis 2007.
Cette hausse s'est produite à la suite de la publication inattendue de données sur l'emploi en août aux États-Unis, issues du rapport JOLTS.
Les investisseurs ont été pris au dépourvu par l'augmentation inattendue du nombre d'offres d'emploi aux États-Unis, ce qui a accentué la pression sur les taux longs.
En conséquence, les marchés financiers ont réagi avec une certaine nervosité, craignant que cette tendance à la hausse des taux ne persiste et n'affecte l'économie de manière significative.
Les actions américaines se replient après le rapport JOLTS, Airbnb chute
Mardi, Wall Street a été secouée par une vague de ventes généralisées, provoquée par des données sur l'emploi plus robustes que prévu, ce qui a refroidi l'enthousiasme des investisseurs en raison des inquiétudes quant à la possibilité que la Réserve fédérale maintienne ses taux élevés pendant une période prolongée.
À la clôture, le Dow Jones a enregistré une baisse de 430 points, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq ont chuté respectivement de près de 1,4 % et 1,9 %.
La hausse continue des rendements des obligations du Trésor, atteignant des sommets pluriannuels, a exercé une pression supplémentaire sur les marchés.
Du point de vue sectoriel, le secteur de la consommation discrétionnaire a été le plus durement touché, suivi par les secteurs financier, immobilier et technologique.
Les grandes capitalisations de croissance, telles que Microsoft et Amazon, ont également été sous pression, accusant respectivement des baisses de 2,6 % et 3,7 %, tandis que Tesla a reculé de 2 %.
Airbnb a enregistré une chute notable de 6,5 % après que Keybanc ait déclassé l'action en la plaçant dans la catégorie "pondération sectorielle".
En revanche, HP a enregistré une hausse de 1,7 %, bénéficiant de deux rehaussements successifs de sa recommandation par Bank of America, passant de "sous-performance" à "achat".
En attendant la publication demain des indices PMI du secteur des services pour le mois de septembre en France et dans la zone euro, les marchés européens ont continué de reculer, principalement en raison de la persistance de taux élevés.
Les marchés européeens termine dans le rouge après un rebond inattendu dans les offres d'emploi aux USA
Les bourses européennes ont clôturé en territoire négatif.
Cela s'est produit après un rebond inattendu dans les offres d'emploi aux États-Unis, suscitant des préoccupations quant à la résilience supérieure à celle prévue de l'économie américaine.
Cette situation a également eu pour effet de soutenir les rendements des obligations souveraines.
À Paris, le CAC 40 a enregistré une baisse de 1,01%, s'établissant à 6997 points, tandis que le Dax allemand a perdu 1,06% et le FTSE britannique 0,54%.
Les indices EuroStoxx 50, FTSEurofirst 300 et Stoxx 600 ont également enregistré des baisses de 1,02%, 1,03% et 1,1% respectivement.
Concernant les valeurs individuelles, Boohoo a connu une chute de 4,37% à la Bourse de Londres.
Cette entreprise britannique spécialisée dans la vente en ligne de vêtements a annoncé une perte nette en hausse de 52%, atteignant 22,3 millions de livres pour la période semestrielle se terminant le 31 août.
Son chiffre d'affaires a également chuté de 17%, s'établissant à 729,1 millions de livres.
En revanche, Argan a enregistré une progression de 0,47% à 64,70 euros, suite à l'annonce de résultats trimestriels conformes aux attentes.
Teleperformance a subi une baisse de 2,36% après que Deutsche Bank ait réduit son opinion sur la valeur, passant d'« achat » à « conserver », avec un cours cible abaissé à 130 euros.
Cette décision est due aux inquiétudes concernant l'impact potentiel de l'intelligence artificielle générative sur l'activité du gestionnaire de centres d'appels.
Kering a également perdu 1,78% à 421,65 euros, avec UBS qui a réduit son objectif de cours de 511 à 446 euros, estimant que la reprise pourrait être plus longue et coûteuse pour le groupe de luxe, surtout dans un contexte macroéconomique fragilisé et une polarisation croissante des performances des marques, notamment en Chine.
De plus, AlphaValue/Baader a changé sa recommandation pour Eramet, passant de « alléger » à « vendre », ce qui a entraîné une baisse de 3,62% pour le groupe minier.
Parmi les valeurs en hausse, Technip Energies a progressé de 0,26%, suite à la reprise de la couverture du titre par JPMorgan avec une recommandation « surpondérer » et une augmentation de près de 15% de l'objectif de cours par Citi, portant celui-ci à 27,5 euros.
Dans le domaine des indicateurs macroéconomiques, le rapport JOLTS du Département américain du Travail a fait état de 9,6 millions d'ouvertures de postes en août, dépassant le consensus qui tablait sur 8,8 millions.
Le mois précédent, le nombre d'ouvertures de postes avait été révisé à la hausse, passant de 8,827 millions à 8,92 millions.
En fin de journée en Europe, Wall Street a également enregistré des baisses, sous l'effet de la pression exercée par les rendements des obligations souveraines aux États-Unis, qui ont atteint leur plus haut niveau en 16 ans.
À la clôture en Europe, le Dow Jones a perdu 1,29%, le Standard & Poor's 500 1,51%, et le Nasdaq Composite 1,76%.
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