Les marchés boursiers américains ont commencé la semaine sur une note pessimiste, avec des indices majeurs finissant en territoire négatif ce lundi.

Le Dow Jones a chuté de 248 points, tandis que le S&P 500 a reculé de 1,2 % et le Nasdaq a connu une dégringolade de 1,8 %, poursuivant ainsi le mouvement baissier entamé la semaine précédente.
Les investisseurs ont réagi aux dernières données économiques indiquant une hausse supérieure aux attentes des ventes au détail en mars, alimentant des spéculations selon lesquelles la Réserve Fédérale pourrait maintenir les taux d'intérêt stables plus longtemps que prévu.
Cependant, l'ombre des tensions géopolitiques a également plané sur le marché, suite aux récentes attaques par drones et missiles de l'Iran contre Israël, faisant craindre des représailles israéliennes.
En parallèle, la saison des résultats financiers des entreprises entre dans sa deuxième semaine, marquée par quelques performances notables.
Goldman Sachs a vu son action bondir de 2,9 % après avoir rapporté une hausse impressionnante de 28 % de son bénéfice au premier trimestre.
Charles Schwab a également réalisé de bons résultats, avec une hausse de 1,7 % de son action grâce à des bénéfices et revenus légèrement au-dessus des attentes.
JPMorgan a également enregistré une légère hausse.
En revanche, Tesla a subi un recul significatif, chutant de 5,6 % à la suite de l'annonce d'une réduction de plus de 10 % de sa main-d'œuvre mondiale.
Apple a également connu une baisse de 2,2 %, et Salesforce a dégringolé de 7,3 % après des rumeurs affirmant que l'entreprise envisageait d'acquérir Informatica, spécialiste du cloud computing.
Ces mouvements reflètent la complexité du climat actuel sur les marchés, où les investisseurs doivent jongler entre données économiques encourageantes et incertitudes géopolitiques.
Les marchés européens ont été légèrement apaisés par des signes encourageants sur le front géopolitique et de l'économie américaine
Dans un contexte géopolitique tendu, les places boursières européennes ont clôturé en légère progression ce lundi, soutenues par l'espoir d'une désescalade au Moyen-Orient grâce à l'intervention diplomatique des grandes puissances.
Malgré un climat d'incertitude persistant, les indices ont repris des couleurs après une fin de semaine marquée par une baisse due aux tensions régionales.
En effet, l'appel à la modération lancé à Israël suite à une offensive d'envergure de l'Iran a permis d'apaiser les marchés.
Cette initiative a stabilisé les cours du pétrole et diminué l'attrait pour les actifs refuges comme les obligations, après que la défense israélienne a intercepté la majorité des drones et missiles iraniens.
À l'échelle des indices, le CAC 40 parisien a progressé de 0,43% pour atteindre 8,045,11 points.
Par contre, le Footsie britannique a reculé de 0,45%, pénalisé par un repli des métaux précieux et des nouvelles mitigées en provenance du secteur corporatif.
Le Dax allemand a, quant à lui, enregistré une hausse de 0,41%.
Sur le marché des actions, BNP Paribas a été particulièrement remarquée après avoir acquis une participation de près de 9% dans l'assureur belge Ageas pour quelque 730 millions d'euros, récupérant les parts précédemment détenues par le groupe chinois Fosun.
L'action de la banque française a augmenté de 0,63% à 65,77 euros à Paris.
Le secteur de la défense a aussi retenu l'attention, avec Thales affichant une hausse de 0,79% à 160,05 euros, dynamisée par les tensions au Moyen-Orient et une recommandation favorable de Berenberg.
À l'inverse, TotalEnergies a vu son cours chuter de 1,16%, impacté par la baisse des prix du pétrole ce même jour.
Concernant les indicateurs macroéconomiques, l'activité industrielle dans la zone euro a enregistré une hausse de 0,8% en février, selon Eurostat, tandis que les ventes au détail aux États-Unis en mars ont surpassé les attentes avec une progression de 0,7%, soutenant ainsi l'optimisme des marchés.
Demain, les investisseurs porteront leur attention sur Pékin , lors de la publication des données du produit intérieur brut (PIB) chinois.
Ces chiffres fourniront des indications essentielles sur l'état de la reprise économique de la deuxième plus grande économie du monde.
En somme, bien que les tensions au Moyen-Orient restent une source de préoccupation, les marchés européens montrent des signes de résilience, s'appuyant sur des interventions diplomatiques efficaces et des données économiques rassurantes.
Pour les investisseurs, cette conjoncture suggère une vigilance accrue mais également des opportunités à saisir dans un environnement fluctuant.
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