Les actions américaines ont enregistré une hausse notable jeudi, marquant leur troisième séance consécutive de gains.

Les grandes entreprises technologiques ont été à l'avant-garde de cette progression, alors que les investisseurs évaluaient les signaux contradictoires émis par l'administration Trump concernant les droits de douane et les négociations commerciales avec la Chine.
La Chine a fermement démenti l'existence de négociations avec Washington, en réponse aux déclarations du président américain Donald Trump, qui avait évoqué la possibilité d'un accord entre les deux puissances en conflit commercial.
Cette guerre commerciale, initiée par Trump, a entraîné des droits de douane de 145 % sur les produits chinois importés aux États-Unis, tandis que Pékin a réagi avec des droits de 125 % sur les marchandises américaines.
L'optimisme des investisseurs a également été alimenté par des espoirs de réduction des taux d'intérêt par la Réserve fédérale.
Beth Hammack, présidente de la Fed de Cleveland, a indiqué qu'une décision pourrait être envisagée en juin, si les données économiques le justifiaient.
Malgré ces gains, l'incertitude demeure : Trump a suggéré un possible assouplissement des droits de douane, tandis que des responsables chinois ont nié toute négociation en cours, appelant à la suppression de tous les droits de douane unilatéraux.
Les marchés américains en hausse, soutenus par les valeurs technologiques et des signaux mitigés sur le commerce
À la clôture des marchés, le S&P 500 a enregistré une hausse de 2 %, le Nasdaq 100 a bondi de 2,7 %, et le Dow Jones a gagné 486 points.
En Europe, la Bourse de Paris a terminé en légère hausse, avec le CAC 40 progressant de 0,27 %, soit un gain de 20 points, après avoir enregistré une hausse de 2,13 % la veille.
Du côté des valeurs, les actions de grandes entreprises technologiques ont connu des hausses significatives : Nvidia a grimpé de 3,6 %, Meta de 2,5 %, Amazon de 3,3 %, Tesla de 3,5 % et Microsoft de 3,4 %.
Les investisseurs se sont également concentrés sur les résultats à venir d'Alphabet et d'Intel, cherchant à évaluer l'impact de la guerre commerciale sur ces géants.
Cependant, la journée a été marquée par des résultats décevants pour certaines entreprises.
IBM a chuté de 6,6 % après avoir manqué les estimations de bénéfices, tandis que Procter & Gamble a vu son action reculer de 3,7 % suite à une révision à la baisse de ses prévisions.
En Europe, Adidas a enregistré une hausse de 3 % à 216,60 euros à Francfort, soutenue par des résultats préliminaires solides pour son premier trimestre, avec une croissance de 13 % de ses ventes, atteignant 6,15 milliards d'euros, dépassant les attentes du marché.
Le bénéfice d'exploitation d'Adidas a également bondi de 81 % sur un an, atteignant 610 millions d'euros.
À l'inverse, Dassault Systèmes a vu son action chuter de 5,11 % à 32,13 euros après avoir annoncé une baisse de 8,8 % de son bénéfice net au premier trimestre et une révision à la baisse de son objectif de marge opérationnelle pour 2025, en raison d'un contexte macroéconomique difficile.
Thales a également reculé de 3,79 % à 241,30 euros, après avoir publié des résultats trimestriels décevants, avec des prises de commandes inférieures aux prévisions des analystes.
Le groupe de luxe Kering a perdu 0,97 % à 173,24 euros, annonçant une baisse de 14 % de ses ventes au premier trimestre, tout en affirmant qu'il redoublerait de vigilance face aux turbulences macroéconomiques.
De son côté, le spécialiste des paiements électroniques Worldline a vu son action dévisser de 11,43 % à 5,05 euros, en raison d'une baisse de 2,3 % de son chiffre d'affaires, principalement liée à la résiliation d'un contrat majeur.
En revanche, STMicroelectronics a enregistré une hausse de 5,27 % à 20,24 euros, soutenue par des prévisions de revenus plus élevées que prévu pour le deuxième trimestre, ainsi que par de solides résultats de son concurrent américain, Texas Instruments.
Le PDG, Jean-Marc Chéry, a déclaré que le premier trimestre 2025 serait considéré comme le point bas dans un environnement incertain.
L'action du constructeur automobile Renault a également progressé de 4,38 % à 46,92 euros, après avoir annoncé un chiffre d'affaires stable au premier trimestre, s'élevant à 11,7 milliards d'euros, soit une légère baisse de 0,3 %.
La société a cependant enregistré une augmentation des ventes de voitures électriques et hybrides, ce qui témoigne d'une adaptation réussie aux tendances du marché.
Le géant français des télécommunications, Orange, a vu son action avancer de 0,36 % à 12,71 euros, après avoir annoncé une très légère hausse de son chiffre d'affaires au premier trimestre, soutenue par la croissance de ses activités en Afrique et au Moyen-Orient.
Cette performance a permis à l'entreprise de confirmer ses objectifs annuels, renforçant ainsi la confiance des investisseurs.
Sur le plan macroéconomique, l'Insee a rapporté que la confiance des ménages en France est restée stable en avril 2025, avec un indicateur synthétique inchangé à 92, bien en dessous de la moyenne de long terme fixée à 100 entre janvier 1987 et décembre 2024.
Ce chiffre souligne une certaine prudence des consommateurs face à l'incertitude économique actuelle.
En Allemagne, l'indice Ifo du climat des affaires a été publié à 86,9 en avril, dépassant les attentes du consensus qui le voyait à 85,1, et en légère hausse par rapport à 86,7 en mars.
Ce résultat suggère une amélioration de la perception des entreprises sur l'environnement économique, bien que des défis subsistent.
Aux États-Unis, les ventes de logements existants ont connu une chute significative de 5,9 % en mars, après une hausse de 4,4 % en février.
Ce recul, qui a porté le total à 4,02 millions d'unités, est bien en deçà des prévisions des économistes qui anticipaient une baisse de seulement 3 %.
Ce déclin pourrait indiquer une certaine faiblesse sur le marché immobilier, un secteur clé de l'économie.
Parallèlement, les nouvelles demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis ont augmenté de 6 000 unités, passant de 216 000 à 222 000 unités, conformément aux attentes.
Ce chiffre pourrait signaler une légère détérioration du marché du travail, bien que les niveaux restent relativement bas.
Enfin, les commandes de biens durables aux États-Unis ont progressé de 9,2 % en mars, après une hausse de 0,9 % en février, surpassant les prévisions qui tablaient sur une croissance de 2,1 %.
Cette augmentation est un signe positif pour l'économie, suggérant que les entreprises continuent d'investir malgré les incertitudes économiques.
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