La Bourse de New York a clôturé la séance du jour sur une note mitigée, après une ouverture marquée par une forte baisse.

Les investisseurs ont remis en question la domination des géants technologiques américains à la suite de l'annonce par la start-up chinoise DeepSeek d'un modèle d'intelligence artificielle (IA) compétitif.
Ce développement a suscité des interrogations sur la viabilité des investissements massifs réalisés par la Silicon Valley dans le domaine de l'IA.
La semaine dernière, DeepSeek a lancé R1, un modèle de raisonnement open source qui, selon la start-up, aurait surpassé celui d'OpenAI dans plusieurs tests.
DeepSeek a également affirmé que le coût de développement de son modèle de langage, lancé fin décembre, n'avait pas dépassé 6 millions de dollars.
Bien que Wall Street reste sceptique quant à ce chiffre, les déclarations de DeepSeek soulèvent des inquiétudes sur la possibilité de créer de grands modèles d'IA avec des investissements beaucoup moins élevés.
La Bourse de New York clôture en ordre dispersé après des inquiétudes sur l'IA
À la clôture de la séance, le Nasdaq Composite a enregistré une chute de 3,1 %, tandis que le S&P 500 a glissé de 1,5 %.
En revanche, le Dow Jones Industrial Average a gagné 0,6 %, soutenu par les performances positives d'Apple, Johnson & Johnson et Travelers.
Cette divergence souligne la volatilité actuelle du marché, où les valeurs technologiques sont particulièrement sous pression.
En Europe, à l'exception du Footsie, les marchés ont clôturé en repli pour débuter la semaine, pénalisés par les annonces de la start-up chinoise DeepSeek, spécialisée dans l'intelligence artificielle (IA), qui a lancé un modèle jugé plus performant que ChatGPT.
Après neuf séances consécutives de hausse et un gain cumulé de 7 %, le Cac 40 a connu un revers, clôturant en baisse de 0,27 % à 7906 points, après avoir atteint un plus bas à 7844 points, soit une perte de 1,04 %.
À Francfort, le Dax a reculé de 0,54 %, tandis qu'à Londres, le FTSE 100 a légèrement progressé de 0,02 %.
L'indice EuroStoxx 50 a terminé en baisse de 0,60 %, le FTSEurofirst 300 a perdu 0,12 % et le Stoxx 600 a cédé 0,04 %.
Du côté des sociétés, les actions des entreprises phares du secteur technologique ont été durement touchées.
Nvidia, souvent considérée comme un leader dans le domaine de l'IA, a vu son action chuter de 18 %.
Broadcom a perdu 17 %, tandis qu'AMD a enregistré une baisse de 7 %.
Microsoft a également connu une perte de 2 %, et Palantir a vu son action reculer de 6 %.
Amazon, un autre géant technologique, a perdu 1 %.
Les entreprises liées au développement de l'IA, telles que Constellation Energy et Vistra, ont également subi des baisses significatives, avec des pertes respectives de 21 % et 30 %.
Ces mouvements reflètent une inquiétude croissante quant à l'impact des nouvelles technologies sur les modèles d'affaires traditionnels.
Les fortes baisses observées aujourd'hui surviennent alors que les traders se préparent à une semaine cruciale, avec les résultats trimestriels des "Magnificent Seven" — Meta, Microsoft, Tesla et Apple — qui doivent être publiés.
Ces annonces pourraient influencer la direction des marchés dans les jours à venir.
Malgré la chute du Nasdaq Composite, certaines valeurs technologiques notables ont réussi à clôturer la journée en hausse.
Les actions de Salesforce ont augmenté de plus de 3 %, tandis que TakeTwo Interactive et Intuit ont enregistré des gains de plus de 1 %.
D'autres entreprises comme Adobe, ServiceNow et Palo Alto Networks ont également montré des signes de résistance avec des gains modestes.
En France, Schneider Electric a chuté de 9,48 % à 245 euros, suivi par Legrand, qui a perdu 7,03 % à 95,48 euros.
Ces deux sociétés, ainsi que le secteur technologique européen, ont été affectées par les annonces de DeepSeek, qui a présenté un modèle d'IA à un prix d'accès presque cent fois moins élevé que celui de ChatGPT.
Le spécialiste des semi-conducteurs Soitec a reculé de 1,06 % à 83,80 euros, tandis que STMicroelectronics, après avoir perdu près de 3 % en cours de séance, a terminé en hausse de 0,37 % à 24,38 euros.
Bureau Veritas a également décliné de 1,54 % à 29,38 euros, suite à l'annonce de la fin des discussions avec l'entreprise suisse SGS concernant un potentiel rapprochement.
Sur le plan macroéconomique, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne a atteint 85,1 en janvier, dépassant légèrement le consensus de 84,9 et le chiffre de 84,7 en décembre.
Aux États-Unis, 1,482 million de permis de construire ont été enregistrés en décembre, proche du consensus de 1,483 million, après 1,493 million en novembre.
Les ventes de logements neufs ont atteint 664 000 unités en décembre, en dessous du consensus de 666 000, mais en hausse par rapport aux 627 000 unités de novembre.
Enfin, l'indice manufacturier de la Fed de Dallas a rebondi à 14,1 en décembre, après avoir été à 4,5 en novembre.
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