Les marchés américains ont terminé la séance de jeudi en demi-teinte après avoir connu leur pire journée depuis 2022.

Les investisseurs ont continué à vendre certains des meilleurs titres technologiques de l'année pour la deuxième journée consécutive, exprimant des doutes sur la durabilité du rallye induit par l'intelligence artificielle.
Bourse américaine : des indices mitigés
À la clôture, le S&P 500 a réduit ses gains initiaux pour terminer en baisse de 0,5 %, tandis que le Nasdaq 100 a glissé de 1 %.
En revanche, le Dow Jones a réussi à gagner 81 points.
La tendance initiale était soutenue par une croissance du PIB américain meilleure que prévu au deuxième trimestre, affichant une expansion de 2,8 %.
Cela a renforcé l'idée que la Réserve fédérale pourrait réussir à freiner l'inflation sans nuire à l'économie.
Du côté des valeurs, les secteurs de l'énergie et de l'industrie ont enregistré les meilleures performances de la journée, tandis que les services de communication et la technologie ont été les plus pénalisés.
Les grandes capitalisations technologiques ont particulièrement souffert : Microsoft a chuté de 2,5 %, Alphabet de 3,1 % et AMD de 4,3 %.
À l'inverse, dans le secteur des bénéfices, AbbVie a bondi de 3,4 % et IBM de 3,9 % après avoir publié des résultats optimistes.
Ford Motor a plongé de 18,3 %, enregistrant sa pire chute depuis mai 2009 après avoir manqué les estimations pour le deuxième trimestre.
Recul des Bourses européennes
Les Bourses européennes ont également terminé en baisse jeudi, à l'exception de Londres.
À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 1,15 % à 7,427,02 points.
Le Footsie britannique, soutenu par Unilever (+6,23 %) et le secteur de la consommation (+3,0 %), a rebondi de 0,40 %.
Le Dax allemand a reculé de 0,45 %.
L'indice EuroStoxx 50 a décliné de 1,03 % et le FTSEurofirst 300 de 0,72 %, tandis que le Stoxx 600 a fini en repli de 0,72 %, touchant un creux de 12 semaines.
Dans l'actualité des entreprises, les valeurs du luxe ont particulièrement souffert.
Kering s'est effondré de 7,46 % après avoir annoncé une baisse plus forte que prévu de son chiffre d'affaires trimestriel et averti sur son résultat opérationnel pour le second semestre.
Hermès, qui publiera ses résultats semestriels après la clôture, a cédé 1,56 %.
Dans les nouvelles technologies, STMicroelectronics a plongé de 13,70 % après des résultats décevants, tandis que l'indice sectoriel en Europe a fini en repli de 2,69 %.
Le secteur automobile n'a pas été épargné non plus.
Stellantis a chuté de 8,69 % après ses résultats, et Renault a dégringolé de 7,48 %, plombé par Nissan.
Dans les médias, Vivendi (-6,09 %) et Bolloré (-5,13 %) ont souffert des difficultés d'Universal Music Group (-21,6 %).
En revanche, le secteur de la santé a enregistré des performances positives.
Sanofi a gagné 4,18 % et Roche 1,46 % après avoir relevé leurs prévisions.
Le groupe pharmaceutique britannique Indivior a bondi de 16,12 % après avoir confirmé ses perspectives annuelles et annoncé un plan de rachat d'actions.
Dans l'actualité économique, le climat des affaires en France s'est fortement dégradé en juillet, a indiqué l'Insee.
À 94, l'indicateur calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité marchands a perdu cinq points par rapport à juin et se situe bien en-dessous de sa moyenne de longue période (100).
Il atteint son plus bas niveau depuis février 2021.
Tous les secteurs d'activité contribuent à cette détérioration, reflétant un pessimisme généralisé parmi les chefs d'entreprise.
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