La Bourse de New York a conclu la séance de vendredi en territoire négatif, effaçant ses gains initiaux.
Cette baisse survient dans un contexte économique et politique complexe, marqué par la publication des chiffres de l'inflation et les retombées du débat présidentiel.
Les trois principaux indices boursiers ont tous reculé.
Le Dow Jones a cédé 0,11%, le S&P 500 a perdu 0,41%, tandis que le Nasdaq a reculé de 0,71%.
Ces baisses, bien que modérées, reflètent une certaine prudence des investisseurs.
L'inflation PCE, mesure privilégiée par la Réserve fédérale, s'est stabilisée en mai sur un mois et a ralenti à 2,6% sur un an.
Ces chiffres, globalement positifs, ont ravivé les espoirs d'une baisse des taux d'intérêt.
Les analystes estiment désormais à 68% la probabilité d'une baisse des taux en septembre, contre 61% auparavant.
Cependant, le climat politique tendu aux États-Unis pèse sur les marchés.
Le récent débat télévisé entre le président Joe Biden et son rival Donald Trump a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs, notamment concernant la prestation du président en exercice.
Dans ce contexte, certaines valeurs ont particulièrement souffert.
Nike, géant de l'équipement sportif, a connu une journée noire avec une chute vertigineuse de près de 20%.
Cette dégringolade fait suite à l'annonce par l'entreprise d'une prévision de baisse de son chiffre d'affaires pour l'exercice 2025.
Le Marché parisien termine la semaine en repli
La Bourse de Paris termine la semaine sur une note morose, le CAC 40 cédant 0,68% pour clôturer à 7,479 points.
Cette baisse s'inscrit dans une tendance plus large, avec un recul de 2% sur la semaine et une chute impressionnante de 9% sur le deuxième trimestre.
Depuis le début de l'année, l'indice phare parisien affiche désormais une perte de 1%, effaçant ses gains antérieurs.
certaines valeurs tirent leur épingle du jeu.
Casino, fraîchement revenu dans le SBF 120, s'impose en tête des hausses, suivi par Viridien, STMicroelectronics et Vusion Group.
Ces performances positives apportent une touche d'optimisme dans un tableau globalement en demi-teinte.
À l'inverse, plusieurs entreprises françaises connaissent des difficultés.
Atos poursuit sa série noire avec de nouvelles démissions au sein de son conseil d'administration.
Euroapi voit son cours cible abaissé par Deutsche Bank, tandis que Nexans et Air France-KLM accusent également des replis significatifs.
La SSI termine la séance en forte baisse de -15% à 0,98 euro.
Au sein du CAC 40, des poids lourds comme L'Oréal, Edenred, Teleperformance et Legrand subissent des baisses marquées, contribuant à la contre-performance de l'indice.
Les dernières données économiques apportent une lueur d'espoir dans la lutte contre l'inflation, tant en France qu'outre-Atlantique.
Ce ralentissement de la hausse des prix pourrait influencer les futures décisions de politique monétaire et soulager le pouvoir d'achat des ménages.
En France, l'Insee annonce une décélération de l'inflation en juin, avec une progression de 2,1% sur un an, contre 2,3% en mai.
Cette baisse, bien que modeste, est principalement attribuée au ralentissement des prix de l'alimentation et de l'énergie, deux postes de dépenses cruciaux pour les consommateurs.
L'inflation harmonisée, mesure utilisée pour les comparaisons au niveau européen, s'établit à 2,5%, un chiffre en ligne avec les prévisions des économistes.
Aux États-Unis, l'indice des prix PCE, baromètre privilégié par la Réserve fédérale américaine, affiche également un ralentissement en mai.
Sur un an, il progresse de 2,6%, contre 2,7% le mois précédent.
L'indice PCE core, qui exclut les éléments volatils comme l'alimentation et l'énergie, suit la même tendance avec une hausse de 2,6% sur un an, en baisse par rapport aux 2,8% d'avril.
Ces chiffres, bien qu'encore au-dessus des objectifs des banques centrales (2% pour la BCE et la Fed), marquent une tendance encourageante.
Ils pourraient influencer les décisions futures en matière de politique monétaire, notamment sur la question des taux d'intérêt.
Pour les consommateurs, ce ralentissement de l'inflation, s'il se confirme dans les mois à venir, pourrait signifier un répit bienvenu après des mois de pression sur le pouvoir d'achat.
Cependant, les experts restent prudents, soulignant que le chemin vers une stabilisation durable des prix pourrait encore être long.
Cette fin de semaine mitigée reflète les incertitudes persistantes sur les marchés, entre espoirs de reprise et craintes liées à l'inflation et aux politiques monétaires.
Les investisseurs restent attentifs aux signaux économiques et aux performances des entreprises pour orienter leurs stratégies dans ce contexte complexe.
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