Tout investisseur en bourse doit s'appliquer à développer des stratégies pour faire fructifier sa fortune ou celle de son entreprise.Et comme dans n'importe quel domaine impliquant une circulation intense d'argent, aucun procédé pronostique ou mathématique (les deux se conjuguant par ailleurs souvent en bourse) ne peut garantir le risque zéro, puisque les marchés financiers sont, par essence, soumis à un nombre parfois étourdissant de fluctuations.
Plutôt que de chercher la formule parfaite, donc, il convient de se renseigner sur les différentes méthodes de prévision employées et de jauger leur fiabilité. L'une d'elle, l'analyse technique, compte ses afficionados… tout comme ses détracteurs.Sans nécessairement donner raison aux uns ou aux autres, on peut se demander à quel point il est sage de prendre ses décisions, d'engager ses investissements en optant pour cette approche.
Les grands principes de l'analyse technique
L'on peut tisser des liens entre l'analyse technique en bourse et les paris au tiercé pour comprendre la mécanique prévisionnelle qui nous intéresse ici. En effet, lorsqu'un parieur chercher à miser sur le meilleur cheval, il peut analyser différents paramètres observés durant les courses précédentes. Les performances antérieures constitueront le socle principal de ses pronostics, par le truchement des différents indices récoltés sur le jockey, sa monture, etc. Bien sûr, la comparaison a ses limites, mais les deux démarches demeurent fondamentalement analogues – il y a dans les deux cas cette idée de prévoir en se basant sur un historique.en bourse, les fameux indicateurs vont guider les analystes, les plus chevronnés d'entre eux prendront parfois des risques alors que les novices, généralement, préféreront garder un filet de sûreté.
Dans tous les cas, l'analyse des indices mathématiques constitue l'un des outils fondamental et incontournable d'un investisseur ayant recours à l'analyse technique. les chiffres enregistrés au préalable permettent de synthétiser les « turbulences » plus ou moins marquées sur le marché, d'évaluer les tendances à l'aide d'une démarche empirique, en reconnaissant les données antérieures comme base du calcul.Dans la même veine, il est souvent question d'avoir recours à l'analyse des chandeliers japonais, des figures comme l'épaule tête épaule et donc à l'étude des graphiques, de leurs courbes, pour organiser ses futurs investissements.
Les risques sous-tendus par l'analyse technique
Ce travail peut dès lors paraitre irréprochable, car pour ainsi dire « scientifique », mais la réalité est plus complexe.Certains grands économistes vont en effet jusqu'à considérer l'analyse technique comme une méthode inefficace mais souple. Selon eux, c'est aller à l'encontre du principe-même de la bourse que de vouloir en prédire les caprices ou, de manière plus neutre, les évolutions. Ainsi, les différents logiciels d'aide à l'analyse boursière ne seraient rien d'autre que des générateurs d'algorithme facilement mis à mal par la réalité du terrain.
Si l'on veut éviter les jugements de valeur, il semble plus raisonnable non pas de rejeter cette formule plaçant la prévision au cœur du processus, mais d'en connaître les risques avant de l'adopter.
car rappelons qu'ils sont nombreux :
risque de contrepartie.
risque de levier.
risque de liquidité.
risque lié aux frais.
risque de marché.
-
etc.
En effet, même si l'analyse technique reste très prisée sur les marchés financiers, son apprentissage et celui du trading reste complexe et demande du temps.Chaque investisseur doit pouvoir fonder son choix en comprenant ce qu'ils impliquent.Principalement, il faut retenir que les indices boursiers ne sont jamais, comme leur nom l'indique, des promesses.Les cours sont forcément sujets à des modifications, leur anticipation n'est donc fiable que dans une certaine mesure.
Pour reprendre l'exemple du tiercé, personne ne peut être absolument certain qu'un pur-sang champion, ayant fendu le vent à chacune des dernières courses, va gagner la prochaine compétition.Il pourrait soudainement se sentir faible, avoir été mis en colère par un événement extérieur… et à ce moment-là, les indices établis par l'analyse des résultats précédents n'ont plus la même valeur.Il en va de même pour la bourse : toute somme investie est susceptible de compromission, parce que certains paramètres ont exercé une influence particulière sur les cours.On peut imaginer, par exemple, la surprise des actionnaires courant 2020, lorsque les confinements un peu partout dans le monde ont touché de plein fouet l'industrie du café, les débiteurs de boisson ayant pour la plupart dû fermer leurs portes, les producteurs et investisseurs ont subi des pertes importantes. Aucun modèle d'analyse n'aurait pu totalement prévoir cette chute, le recours aux indices mathématiques ou à l'étude des graphiques ne pouvant permettre d'anticiper les bouleversements que jusqu'à un certain point – le pronostic résiste rarement aux catastrophes financières de grande envergure.
En conclusion : être prudent et diversifier ses approches
En somme, l'important est de prendre conscience des risques encourus et d'adopter une stratégie en conséquence. Une des erreurs fatales consisterait à concentrer tous ses investissements sur une seule et même branche ; les pertes engagées peuvent s'avérer monumentales puisqu'aucun secteur économique n'est à l'abri d'un virage brutal. L'analyse technique doit être considérée comme un guide au placement, comme une manière de s'aiguiller, non comme une approche automatique et toujours garante d'enrichissement. Ainsi, qu'il s'agisse d'établir ses projections « manuellement » ou à l'aide de logiciels, les résultats obtenus devraient toujours faire l'objet d'une étude raisonnée, et chaque nouvel achet ou revente suppose une appréciation des enjeux, une prise en considération de l'imprévisible pour se prémunir des investissements trop hasardeux. Cette science s'acquiert avec l'expérience d'une part ; d'autre part en consolidant ses connaissances sur les mécaniques boursières.
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