Les prix du pétrole ont commencé la semaine en baisse ce lundi, après les pertes de la fin de semaine dernière, provoquées par une demande du président Donald Trump pour que l'OPEP augmente sa production afin de compenser l'impact des sanctions américaines contre l'Iran.
Les contrats à terme londoniens de Pétrole Brent étaient en baisse de 0,2% à 71,48$ vers 15h30, après avoir atteint un plus bas de la journée à 70,64$, le niveau le plus faible depuis le 11 avril.
Les prix du Pétrole brut US ont baissé de 0,4% pour s'établir à 63,02$, soit au-dessus du plus bas de trois semaine atteint vendredi à 62,28$.
Les prix ont clôturé en rebond depuis les pires niveaux de la journée vendredi, après que le secrétaire général de l'OPEP, Mohammed Barkindo, ait nié avoir parlé à Trump.
Le président a ensuite tweeté qu'il avait parlé à l'Arabie Saoudite.
La banque ANZ a déclaré lundi que les prix du pétrole "avaient subi un choc après que le président Trump ait indiqué qu'il s'était entretenu avec l'Arabie Saoudite pour réduire l'impact de la baisse des exportations de pétrole iranien en augmentant les flux ailleurs".
"Les prix de l'essence sont en baisse.
J'ai appelé l'OPEP, j'ai dit que vous deviez les faire baisser.
Vous devez les faire baisser", a déclaré Trump à la presse.
Bien que loin de son sommet de près de six mois de 65$ le baril de la semaine dernière, le brut reste en hausse de 39% sur un an.
Le Brent affiche un gain annuel de 33% malgré le glissement par rapport au sommet de 75$ atteint la semaine dernière, un record depuis octobre.
Les prix avaient augmenté après le resserrement des sanctions contre l'Iran par Trump en mettant fin à toutes les exemptions accordées auparavant aux grands acheteurs, notamment en Asie.
L'Iran est le troisième producteur de l'OPEP.
Les traders ont déclaré que le marché se concentrait de plus en plus sur les réductions volontaires de l'offre menées par l'OPEP depuis le début de l'année.
Les baisses ont été soutenues par certains producteurs non membres de l'OPEP, notamment la Russie, mais des analystes ont indiqué que cette coopération ne pourrait durer au-delà de la réunion entre l'OPEP et ses autres alliés, un groupe connu sous le nom d'OPEP+, prévue en juin.
La Russie a déclaré qu'elle serait en mesure de répondre à la demande de pétrole de la Chine alors que Pékin tente de remplacer les importations en provenance d'Iran.
"La Russie semble avoir toutes les raisons de recommencer à augmenter ses niveaux de production et le scénario de base devrait commencer à se concrétiser.
Nous ne verrons pas l'OPEP+ accepter de prolonger les réductions de production, avec des ajustements destinés à couvrir le manque à gagner iranien", a déclaré Edward Moya, analyste senior chez le courtier OANDA.
Les futures Essence ont reculé de 0,37% à 2,0388$ le gallon, tandis que le Fioul a augmenté de 0,11% à 2,0551$ le gallon.
--Reuters ont contribué à ce rapport.
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