Selon le vice-président de la Banque centrale européenne, Luis de Guindos, la zone euro semble avoir glissé vers une récession au cours du dernier trimestre de 2023, tandis que les perspectives économiques demeurent moroses.
Cette observation s'accompagne d'une anticipation d'un ralentissement de la décélération de l'inflation.
La zone euro confrontée à une possible récession et à une reprise de l'inflation
S'exprimant lors de la 14e édition de la Journée des investisseurs en Espagne, Luis de Guindos a souligné un léger ralentissement de l'activité économique dans la zone euro au troisième trimestre 2023, signalant des signes de contraction économique potentielle en décembre.
Cette conjoncture renforce l'hypothèse d'une récession technique ayant possiblement eu lieu durant la seconde moitié de l'année précédente, ainsi que des perspectives peu encourageantes pour le futur proche.
En parallèle, il a évoqué une prévision de ralentissement du rythme de la désinflation observée en 2023, envisageant une pause temporaire au début de l'année suite à l'expiration des mesures de compensation liées à l'énergie.
Cette situation pourrait entraîner une brève augmentation de l'inflation.
Par ailleurs, des indices révèlent un assouplissement graduel du marché du travail, symbolisé par une légère baisse du nombre total d'heures travaillées au troisième trimestre 2023, marquant ainsi la première diminution depuis 2020, accompagnée d'une baisse continue des taux d'emplois vacants.
En ce qui concerne la politique monétaire, Luis de Guindos s'est abstenu de transmettre de nouveaux messages, se contentant de réitérer l'orientation de la BCE selon laquelle le maintien d'un taux de dépôt de 4% pendant une "durée suffisamment longue" aiderait à ramener la croissance des prix à la cible de 2%.
Malgré la chute rapide de l'inflation en 2023, celle-ci est remontée à 2,9% le mois dernier, principalement en raison de facteurs techniques, et pourrait maintenir ce niveau pendant un certain laps de temps.
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