La grève contre la réforme des retraites qui a débuté début décembre en France pourrait avoir amputé la croissance économique de 0,1 point au maximum au quatrième trimestre 2019 d’après la Banque de France.

Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau précise que ces chiffres macroéconomiques "ne diminuent bien sûr en rien la gêne réelle subie par des millions de nos concitoyens, salariés et commerçants".
"Cet effet est déjà inclus dans notre prévision de croissance pour le quatrième trimestre à 0,2%", a précisé le gouverneur lors d'une audition devant la commission des Finances du Sénat, sans se prononcer à ce stade sur l'impact potentiel des grèves sur l'économie française en 2020.
Les prévisions de la Banque de France se basent notamment sur son enquête mensuelle de conjoncture auprès des entreprises.
« Il y a un an au moment du mouvement des Gilets jaunes, 20 % des entreprises se disaient affectées.
Aujourd’hui, sur le même échantillon ce sont 10 % des entreprises, dans les mêmes secteurs, principalement hébergement-restauration et transports », a-t-il précisé.
Les grèves de décembre : des effets différenciés selon les régions
« Ces chiffres macroéconomiques limités recouvrent toutefois des effets différenciés selon les régions, les secteurs ou les entreprises.
Et ils ne diminuent bien sûr en rien la gêne réelle subie par des millions de nos concitoyens, salariés et commerçants », a-t-il toutefois noté.
Du coté des indicateurs, le marché a pris connaissance de la production industrielle en Europe et de la croissance allemande.
La production industrielle dans la zone euro a reculé plus nettement qu'attendu en novembre en raison d'une baisse continue de la production de biens d'équipement, de biens intermédiaires et d'énergie, montrent les chiffres publiés mercredi par eurostat.
Zone euro : Production industrielle et excédent commercial déçoivent
La production industrielle dans la zone euro a reculé plus nettement qu'attendu en novembre en raison d'une baisse continue de la production de biens d'équipement, de biens intermédiaires et d'énergie, montrent les chiffres publiés mercredi par eurostat.
Elle a reculé de 0,2% par rapport à octobre et de 1,5% sur un an alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,3% sur un mois et un recul en rythme annuel limité à 1,1%.
L'excédent de la balance commerciale de la zone euro a augmenté en novembre à 20,7 milliards d'euros en données brutes contre 18,2 milliards un an plus tôt, a annoncé mercredi eurostat.
Lla croissance allemande freinée par les tensions commerciales
La première économie européenne a certes enregistré une dixième année consécutive de hausse de son PIB, 0,6%, mais à un rythme bien moins soutenu qu'en 2017 ( 2,5%) et en 2018 ( 1,5%).
Unis et leurs partenaires commerciaux puisque son économie dépend fortement des exportations de son industrie.
La croissance du PIB, à 0,6% en 2019, au plus bas depuis 2013Elle avait atteint 1,5% en 2018Les droits de douane ont plombé les exportationsLes déboires du secteur automobile ont aussi pesé (Avec précisions et commentaires).
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