La BCE " fera tout ce qui sera nécessaire pour préserver l'euro ".Depuis cette annonce proclamée en 2012 par mario draghi, plus rien ne semblait pouvoir arrêter l'institution financière de francfort.
Pas même la puissante Allemagne qui a toujours vu d'un mauvais œil les largesses de l'institution.
La grogne des épargnants a tout de même été écoutée par la cour constitutionnelle de Karlsruhe.
En effet, la Cour constitutionnelle allemande vient de demander à la banque centrale européenne (BCE) de justifier sa politique de soutien à l’économie européenne, en pleine crise du coronavirus.
Des magistrats font suite à une plainte de militants eurosceptiques qui considère que les citoyens allemands n’ont pas à soutenir le déficit des pays les plus dépensiers.
Ils ont donc affronté la banque centrale européenne pour son programme de rachat massif de dettes qui s’est étalé de 2015 à 2018 et qui portait sur 2 600 milliards d’euros.
la banque centrale européenne a trois mois pour se justifier
Même si dans son arrêt, la cour reconnaît n’avoir pas pu établir de violation par la banque centrale européenne des traités européens qui lui empêchent de soutenir directement les gouvernements.
Toutefois, la cour pense qu’il existe un « doute » sur la capacité de la banque centrale européenne pour réaliser ces opérations.
Et elle demande au conseil des gouverneurs de justifier d’ici à trois mois qu’elle n’a pas outrepassé son mandat.
Faute de recevoir des clarifications convaincantes, la cour pourrait interdire à la bundesbank de procéder à ces rachats massifs de dette de l'état, ce qui mettrait la banque centrale européenne en grand danger.
Le jugement engendre une confusion juridique, car la cour européenne de justice avait déjà tranché, pour sa part, en faveur de la légalité de ce projet.
Il soulève également une difficulté économique immédiate, au moment où la banque centrale européenne vient de prévoir, en pleine pandémie, d’un autre programme de rachats d’actifs encore plus important.
Pour l'unique année 2020, la banque centrale européenne doit ainsi acquérir pour 1120 milliards d’euros d’obligations.
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