Les commandes à l'industrie allemande ont subi un recul inattendu de 0,4% en octobre en raison d'une dégradation de la demande intérieure comme de la demande étrangère, montrent les statistiques officielles publiées jeudi.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,3%.
Les commandes des usines allemandes chutent de manière inattendue
Les commandes industrielles de l'Allemagne ont chuté inopinément de 0,4 % d'un mois à l'autre en octobre 2019, ce qui a fait échouer les attentes du marché qui tablaient sur un gain de 0,3 %, alors que la croissance de 1,5 % du mois précédent avait été revue à la hausse.
Cette baisse s'explique principalement par une baisse de 3,2 % des commandes intérieures.
Pendant ce temps, les commandes étrangères ont augmenté de 1,5 %, les entrées de commandes de la zone euro ayant augmenté de 1,1 %, tandis que celles des autres pays ont diminué de 4,1 %.
Par catégorie, la demande a diminué pour les biens d'équipement (-1,1 %), mais a augmenté pour les biens intermédiaires (0,7 %) et les biens de consommation (0,3 %).
Les ventes au détail dans la zone euro sont celles qui ont le plus baissé en 10 mois
Les ventes au détail de la zone euro ont diminué de 0,6 % par rapport au mois d'octobre 2019, après une baisse révisée de 0,2 % en septembre et par rapport aux prévisions du marché de 0,3 %.
Il s'agit de la plus forte baisse des ventes au détail depuis décembre 2018, les ventes de produits non alimentaires (-1,1 % contre 0,1 % en septembre), en particulier de textiles, vêtements, chaussures (-0,8 % contre -0,3 %) ; de matériel électrique et mobilier (-0,5 % contre -0,4 %) ; de matériel informatique, livres et autres (-0,2 % contre -0,6 %) ; de biens pharmaceutiques et médicaux (-0,9 % contre 0,4 %) et de commandes par correspondance et Internet (-0,2 % contre -2 %).
D'autre part, les ventes ont rebondi pour les produits alimentaires, les boissons, le tabac (0,3 % contre -0,8 %) et le carburant automobile (0,6 % contre -0,3 %).
Confirmation de la croissance du PIB de la zone euro à 0,2% au T3
La croissance économique trimestrielle de la zone euro s'est confirmée à 0,2 % au troisième trimestre 2019, au même niveau qu'au trimestre précédent, selon les dernières estimations.
La consommation des ménages, les dépenses publiques et l'investissement fixe ont soutenu l'expansion, tandis que le commerce net et les variations des stocks ont contribué négativement au PIB.
Parmi les plus grandes économies du bloc, l'économie allemande a évité d'entrer en récession au troisième trimestre (0,1 % contre -0,2 % au deuxième trimestre), tandis que la croissance du PIB est restée stable en France (à 0,3 %), en Espagne (à 0,4 %) et en Italie (à 0,1 %).
La croissance de l'emploi dans la zone euro s'est confirmée à 0,1 % au troisième trimestre
Le nombre de personnes occupées dans la zone euro a augmenté de 0,1 % par rapport au trimestre précédent, passant d'un gain de 0,2 % au cours de la période précédente à septembre 2019, et correspondant à une estimation préliminaire et aux attentes du marché, selon les données finales.
L'emploi a augmenté en France (0,2 %), en Espagne (0,1 %), en Allemagne (0,1 %), en Italie (0,1 %), en Estonie (1 %) et en Lettonie (1 %), mais a diminué en Lituanie (-1,2 %), en Roumanie (-1,1 %), en Finlande (-0,5 %) et en Grèce (-0,3 %).
En glissement annuel, l'emploi a augmenté de 0,9 %, ce qui est inférieur à une estimation préliminaire et aux prévisions du marché d'un gain de 1 %, et s'est ralenti par rapport à une hausse de 1,2 % au trimestre précédent.
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