Amazon, Fed, USD, gaz, inflation dans l'UE, pétrole, or.Par Craig Erlam, analyste de marché senior, Royaume-Uni et EMEA, OANDA
Cette semaine, les marchés ont encore fait des siennes, mais les indices sont en passe de terminer la semaine à peu près là où ils l'ont commencée.
Il y a eu beaucoup de choses à assimiler cette semaine, notamment de la part des entreprises elles-mêmes, les grandes entreprises technologiques étant au centre des résultats. Nous continuons à voir des rapports décents, bien qu'il y ait quelques bavures en cours de route.
Amazon a été le dernier en date à prendre Wall Street au dépourvu, en annonçant sa première perte depuis 2015 dans un contexte où l'entreprise est confrontée à une multitude de défis. Le rapport comporte les points forts habituels, comme les activités de cloud computing et de publicité - bien que ces dernières aient été légèrement inférieures aux attentes - mais, comme beaucoup d'autres, l'entreprise a du mal à s'adapter à la vie post-pandémique après avoir connu une croissance massive au cours des deux dernières années.
On a le sentiment que les investisseurs ont un œil sur la réunion de la Fed la semaine prochaine, ce qui pourrait expliquer pourquoi nous n'avons pas vu un grand mouvement durable dans un sens ou dans l'autre. Le dollar a réduit ses gains aujourd'hui, mais il s'est envolé cette semaine et il est difficile de voir des arguments solides en faveur d'un renversement significatif. Je ne peux pas imaginer que la Fed va atténuer son discours belliciste la semaine prochaine.
La réponse de l'Union européenne à l'interruption par la Russie de l'approvisionnement en gaz de la Pologne et de la Bulgarie n'a pas été aussi unifiée que ce que nous avons vu ces derniers mois. Il y a eu une course désespérée pour déterminer quelles entreprises peuvent se conformer aux sanctions tout en maintenant l'approvisionnement en gaz, ce dont le Kremlin sera ravi d'être témoin.
La hausse des prix de l'énergie est l'un des principaux moteurs de l'inflation dans la zone euro et cela ne devrait pas changer de sitôt. L'inflation a atteint un nouveau record de 7,5 % en avril, tandis que la mesure de base a atteint 3,5 %, dépassant les attentes. Cela va accroître la pression sur la BCE pour qu'elle resserre ses taux cette année, même si elle semble atteindre un pic. Le marché prévoit de multiples hausses de taux cette année, ce à quoi la banque centrale s'est opposée. La réunion de début juin est désormais énorme. Christine Lagarde ne laissera aucune place à l'ambiguïté cette fois-ci.
Le pétrole en hausse alors que l'UE se rapproche d'un embargo sur le pétrole russe
Il semble que l'Union européenne se rapproche d'un embargo pétrolier qui, selon certains, n'a que trop tardé compte tenu de l'agression de la Russie en Ukraine. Naturellement, le diable sera dans les détails, mais les mouvements que nous observons dans les prix du brut suggèrent que les petits caractères ne seront pas à la hauteur des gros titres. Une approche progressive, bien que positive, ne suffira pas. Mais c'est dans cette situation que l'UE s'est mise après des années de dépendance vis-à-vis de la Russie.
En fin de compte, le marché pétrolier reste en consolidation et la fourchette est comprimée, ce qui pourrait rendre les semaines à venir intéressantes. Une rupture de cette fourchette agitée pourrait être assez explosive et, malgré l'impact des mesures de verrouillage chinoises, les risques restent orientés à la hausse. Surtout si l'UE parvient à imposer un embargo immédiat.
L'or peut-il se stabiliser après le récent plongeon ?
L'or a connu deux semaines terribles depuis qu'il a failli franchir la barre des 2 000 dollars pour la première fois depuis plus d'un mois. La reprise du dollar a été implacable et a constitué un véritable frein pour le métal jaune. Ce qui amène à se demander si quelque chose va arrêter le dollar à court terme. Et si non, qu'est-ce que cela signifie pour l'or ?
L'or continuera d'avoir un attrait en tant que valeur refuge et couverture contre l'inflation, et je ne pense pas que le taux de déclin récent se poursuivra, même si le dollar reste fort. Cela dit, il n'y a pas beaucoup d'arguments en faveur du métal jaune si le dollar continue de s'envoler. Peut-il se stabiliser autour de ces niveaux ? Il s'en sort bien pour l'instant, même s'il est fortement aidé par une petite correction du dollar.
Cette note est proposée et traduite de la version anglaise par la société Oanda à l'aide de DeepL
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