Fed, BCE, pétrole, gaz, or, bitcoin.Par Craig Erlam, analyste de marché senior, Royaume-Uni et EMEA, OANDA
Les actions européennes progressent régulièrement ce lundi, récupérant une petite partie des lourdes pertes subies la semaine dernière en raison des préoccupations économiques croissantes.
Il y a sans aucun doute eu un changement dans l`état d`esprit du marché au cours de la dernière semaine et demie qui a pesé lourdement sur les actifs à risque. La perspective d`une récession est envisagée de manière beaucoup plus large et, qui plus est, les banques centrales résistent de plus en plus à l`envie de s`y opposer.
Il semble que l`inflation soit passée de la préoccupation principale à la seule préoccupation. Sacrifier l`économie à la recherche de la stabilité des prix semble être devenu l`objectif par manque d`alternatives. On espère maintenant que toute récession sera légère et brève, mais la situation évolue si rapidement qu`il est difficile de le savoir avec une réelle certitude.
Dans ces circonstances, les marchés pourraient être encore plus sensibles au discours des banques centrales et aux données économiques. À ces niveaux, les investisseurs sont à l`affàt de tout indice de ralentissement de l`inflation, ce qui pourrait permettre une reprise bienvenue des marchés boursiers.
En l`absence d`un tel indice, ils ne sont pas susceptibles d`être réconfortés par ce qu`ils entendent. Les apparitions des banques centrales ne manquent pas en ce moment, ce qui pourrait donner lieu à une nouvelle semaine de nerfs à vif. Naturellement, la tête d`affiche sera le président de la Fed, Jerome Powell, et son apparition de deux jours au Congrès pour témoigner sur le rapport semestriel de politique monétaire.
Aujourd`hui, nous entendrons la présidente de la BCE, Christine Lagarde, moins d`une semaine après que la banque centrale a tenu une réunion d`urgence pour discuter de la fragmentation de la zone euro. Alors que les rendements italiens atteignent leur plus haut niveau depuis huit ans et que les écarts entre la périphérie et le cÅ“ur de la zone euro se creusent, la banque centrale a décidé qu`il était préférable d`agir rapidement pour maîtriser la situation.
Ce type d`action décisive n`est pas quelque chose que nous avons l`habitude d`associer à la BCE, ce qui pourrait être le signe que des leà§ons ont été tirées ou, de manière plus réaliste, une indication de l`inquiétude de la BCE concernant l`inflation et les effets d`entraînement de l`action politique nécessaire.
Le jour férié aux États-Unis pourrait permettre un début de semaine relativement calme, les investisseurs ayant déjà un Å“il sur le témoignage de Powell. Cela dit, sur ces marchés, rien n`est garanti et les autres facteurs ne manquent pas. ?
Le pétrole touché par les craintes de récession, les prix de l`essence restent élevés
Les prix du pétrole sont stables lundi après avoir dégringolé en fin de semaine dernière sous l`effet des craintes économiques. Le marché reste extrêmement tendu mais la menace de récession est l`une des rares forces négatives pour les prix du brut. Reste à savoir si cela suffira à créer autre chose qu`une action bidirectionnelle des prix. Le prix a progressé au cours du mois précédent et les arguments en faveur de la hausse restent bien plus convaincants.
La production en Libye, qui serait remontée de 100 000 à 150 000 barils par jour à 700 000, pourrait également contribuer à la légère détente du marché à court terme.
Les prix du gaz européen ont récemment grimpé en flèche et il semble que la Russie ne soit pas pressée de relà¢cher la pression sur le bloc, ayant apparemment rejeté une offre de l`Ukraine de faire transiter davantage d`approvisionnement par son gazoduc afin de compenser les flux perdus par Nord Stream. Cela semble confirmer l`opinion selon laquelle la décision de Gazprom est motivée par des raisons politiques et intervient à un moment oû¹ l`Europe remplit ses réserves et a perdu des approvisionnements cruciaux en GNL américain via l`installation de Freeport.
L`or construit un argumentaire haussier
Ces dernières semaines ont été volatiles pour l`or, qui est revenu à son point de départ en fluctuant autour de 1 850 dollars. La bonne nouvelle pour l`or est que le resserrement monétaire est désormais pris en compte, ce qui constitue le principal argument en sa faveur. Le risque accru de récession semble stimuler la demande pour la valeur refuge traditionnelle, ce qui pourrait la maintenir dans le futur. Je ne suis pas sàr que cela suffise à le pousser au-dessus de 1 870 $ et à déclencher un rallye plus important. Mais avec les rumeurs de récession qui s`intensifient, les arguments en faveur de la hausse n`ont jamais été aussi bons depuis un certain temps.
Le bitcoin survit, mais pour combien de temps ?
Encore un week-end animé pour le bitcoin, qui est passé sous la barre des 20 000 dollars avant de se reprendre rapidement pour se négocier à nouveau autour de ce seuil. Bien que cela n`ait pas déclenché un effondrement total du marché des crypto-monnaies, je ne doute pas que cela aura rendu beaucoup de gens nerveux. Ce niveau a longtemps été considéré comme critique et le mouvement du week-end a sérieusement affaibli les fondations en dessous. La mentalité du HODLer est vraiment mise à l`épreuve et ceux qui n`ont pas encore abandonné pourraient être plus tentés que jamais.
Cette note est proposée et traduite de la version anglaise par la société Oanda à l`aide de DeepL
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