Sur la semaine, la Bourse de Paris a enregistré une hausse de 1,54 %, soutenue par des données d'inflation chinoises favorables.
Cette tendance positive a été renforcée par les performances solides d'Air Liquide, Saint-Gobain et Schneider Electric.
En revanche, Kering a continué de souffrir des révisions négatives de recommandations.
Les chiffres chinois sur l'inflation, au plus bas depuis quatre ans, ont rassuré les investisseurs, tandis que Wall Street a également rebondi, avec une forte progression des valeurs technologiques.
La semaine à venir s'annonce cruciale pour les marchés financiers, avec plusieurs réunions de banques centrales susceptibles d'influencer les attentes économiques mondiales.
La Réserve fédérale américaine examinera la possibilité d'ajustements de taux d'intérêt en réponse aux dernières données économiques, tandis que la Banque d'Angleterre évaluera l'impact de l'inflation persistante.
La Banque du Japon pourrait également surprendre avec des mesures inattendues.
Analysons ces développements en détail.
Lundi 9 septembre : L'optimisme du marché alimenté par l'inflation chinoise
La semaine boursière a débuté sur une note positive à Paris, où le CAC 40 a enregistré une hausse de 0,99 %, clôturant à 7425 points.
Cette performance a été portée par des entreprises majeures comme Air Liquide, Saint-Gobain (+2,4 %) et Schneider Electric (+2 %).
Toutefois, Kering a continué de souffrir, pénalisé par une dégradation de recommandations.
RBC a abaissé sa note sur le titre, signalant que Gucci, sa marque phare, pourrait ne pas retrouver de croissance avant le second semestre 2025.
Barclays a également émis des réserves, prévoyant un redressement retardé en raison de la faible demande chinoise pour les produits de luxe.
Les chiffres de l'inflation en provenance de Chine ont rassuré les investisseurs, avec une hausse des prix à la consommation (CPI) de seulement 0,6 % sur un an, le taux le plus bas en quatre ans.
Parallèlement, l'indice d'inflation « core » a enregistré une baisse séquentielle, ce qui a conforté les marchés dans leur anticipation d'une amélioration progressive des conditions économiques mondiales.
Aux États-Unis, Wall Street a également rebondi après une semaine difficile, stimulée par l'espoir d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine.
Le Dow Jones a grimpé de 1,2 %, tandis que le Nasdaq Composite a progressé de 1,1 %.
Parmi les valeurs notables, Dell Technologies et Palantir ont fortement augmenté, gagnant respectivement 3,8 % et 14 %, en prévision de leur intégration au S&P 500 le 23 septembre.
Mardi 10 septembre : Les valeurs technologiques contrastent avec les pertes industrielles
La Bourse de Paris a connu une journée mitigée.
Le CAC 40, après avoir touché un sommet à 7475 points en matinée, a finalement reculé de 0,24 %, terminant à 7407 points.
Les valeurs technologiques, avec Capgemini (+5,3 %) et Dassault Systèmes (+1,8 %), ont dominé la journée, tandis que des poids lourds de l'industrie comme STMicroelectronics (-3,4 %), Renault (-3,1 %) et Stellantis (-3 %) ont tiré l'indice vers le bas.
Côté rumeurs de fusions, Scor a bondi de 6,3 % après des rapports suggérant une relance des discussions entre Covéa et Scor pour un potentiel rachat.
Cette possible surenchère pourrait signifier une nouvelle phase d'acquisitions, bien que Scor ait maintenu sa stratégie d'indépendance.
À New York, les investisseurs attendaient avec impatience les chiffres de l'inflation, prévus pour mercredi.
Le Nasdaq a progressé de 0,84 %, porté par Oracle (+11,44 %), grâce à des résultats supérieurs aux attentes, notamment dans le secteur du cloud computing.
En revanche, le Dow Jones a reculé de 0,23 %, illustrant l'hésitation générale du marché avant des annonces économiques cruciales.
Mercredi 11 septembre : L'inflation américaine refroidit les ardeurs des investisseurs
Les marchés ont clôturé en légère baisse, le CAC 40 terminant à 7396 points, soit un repli de -0,14 %.
L'indice a été influencé par la publication de l'inflation américaine pour le mois d'août, qui a atteint 2,5 % en rythme annuel.
Bien que conforme aux attentes, cette inflation, au plus bas depuis février 2021, a modéré les espoirs d'une baisse marquée des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine.
En revanche, l'inflation sous-jacente a rebondi sur un mois, incitant les analystes à revoir à la baisse leurs attentes concernant une réduction de 0,5 point des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion de la Fed.
Aux États-Unis, Wall Street a fini dans le vert, avec une solide performance des valeurs technologiques, dont Nvidia.
Le débat présidentiel entre Kamala Harris et Donald Trump a également pesé sur les marchés, les investisseurs anticipant un possible relèvement de l'impôt sur les sociétés si Harris venait à l'emporter lors des élections de novembre.
Jeudi 12 septembre : Safran et Legrand en tête après la décision de la BCE
Après une matinée en forte hausse, le CAC 40 a réduit ses gains en fin de journée mais a tout de même clôturé en hausse de 0,52 %, à 7478 points.
Les actions de Safran (+3,1 %) et Legrand (+2,9 %) ont largement contribué à cette progression.
A l'inverse, Ubisoft a une nouvelle fois dévissé, poursuivant une tendance baissière entamée il y a trois mois.
Le groupe fait face à une plainte déposée par des associations de consommateurs européennes, qui l'accusent, ainsi que d'autres éditeurs de jeux vidéo, de pratiques commerciales déloyales, notamment à l'encontre des enfants.
L'attention des investisseurs était fixée sur la Banque centrale européenne (BCE), qui a abaissé ses taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, conformément aux attentes.
Cette décision a été motivée par des données inflationnistes jugées maîtrisées, mais le contexte économique européen reste morose.
Banque centrale Européenne a abaissé ses taux directeurs de 0,25 point
La Banque centrale européenne (BCE) a réduit ses taux d'intérêts directeurs pour la deuxième fois en 2024, après une pause de quelques mois.
Le taux de dépôt a été réduit de 25 points de base à 3,50 %, tandis que les taux de facilité de refinancement et de prêt marginal ont été réduits de 60 points de base à 3,65 % et 3,90 % respectivement.
Cette décision intervient alors que la grande vague d'inflation est terminée et que les perspectives économiques se sont affaiblies.
Les chiffres de l'emploi et la progression des salaires, qui ont ralenti à 4,3 % au deuxième trimestre contre 4,8 % au premier, ont soutenu cette tendance baissière.
Les "colombes" favorables à la baisse des taux craignent qu'une réduction trop lente n'atténue excessivement l'inflation et nuise à l'économie, tandis que les "faucons" en faveur du resserrement monétaire redoutent qu'une relaxation trop rapide ne fasse repartir les prix à la hausse.
La BCE privilégie désormais des réunions trimestrielles pour ses décisions de politique monétaire et n'accélérera son cycle d'assouplissement que si la croissance et l'inflation subissent des replis considérables.
Selon une enquête de juin, l'inflation devrait s'établir à 2,5 % en 2024, puis diminuer à 2,2 % en 2025 et potentiellement tomber sous la barre des 2 % d'ici 2026.
La croissance économique est prévue à 0,9 % en 2024, 1,4 % en 2025 et 1,6 % en 2026.
Vendredi 13 septembre : Worldline chute lourdement après l'annonce du départ de son dirigeant
La fin de la semaine a été relativement calme, le CAC 40 progressant légèrement de 0,41 % pour clôturer à 7465 points.
Les marchés digéraient encore la baisse des taux décidée par la BCE la veille et attendaient avec impatience la prochaine réunion de la Réserve fédérale américaine.
L'EuroStoxx 50 a suivi une tendance similaire, en hausse de 0,54 %.
Cependant, la séance a été marquée par la chute de Worldline (-14,38 %), après l'annonce du départ de Gilles Grapinet, directeur général du groupe depuis 2013.
En pleine tourmente, Worldline accumule les pertes, ayant déjà subi une sortie du CAC 40 et des avertissements sur ses résultats.
Depuis son sommet historique en juillet 2021, le titre a perdu plus de 55 % de sa valeur.
Le départ de Grapinet ajoute une incertitude supplémentaire à l'avenir du spécialiste des paiements électroniques.
Enfin, la semaine à venir sera marquée par une série de réunions de banques centrales et une incertitude considérable autour de la définition de la politique monétaire.
Les investisseurs seront particulièrement attentifs aux décisions et aux commentaires des principales banques centrales, qui pourraient avoir un impact significatif sur les marchés financiers.
La Réserve fédérale américaine et et le PIB des États-Unis au centre de l'attention cette semaine
Les marchés financiers seront attentifs cette semaine à la décision de la Réserve fédérale sur les taux d'intérêt, accompagnée des nouvelles projections économiques du FOMC.
Des indicateurs clés de l'économie américaine, dont les ventes au détail et la production industrielle, sont également attendus.
Outre-Atlantique, la Banque d'Angleterre se réunira dans un contexte d'inflation élevée.
Le Royaume-Uni publiera aussi des données sur les ventes au détail et la confiance des consommateurs.
Au Japon, la banque centrale décidera de sa politique monétaire après la publication des chiffres de l'inflation.
D'autres grandes banques centrales, notamment au Brésil, en Norvège, en Turquie, en Chine et en Afrique du Sud, devraient également annoncer leurs décisions sur les taux.
Le Canada dévoilera son IPC et ses ventes au détail, tandis que l'Allemagne actualisera l'indice ZEW.
La Nouvelle-Zélande communiquera sa croissance du PIB au deuxième trimestre, et l'Australie publiera des données sur l'emploi.
Enfin, plusieurs pays, dont le Japon, la Suisse et l'Inde, ainsi que la zone euro, fourniront des statistiques sur leur commerce extérieur.
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