Par Geoffrey SmithLes marchés boursiers européens ont été mis à rude épreuve lundiet se sont effondrés.
Les marchés ont sombré dans une déroute générale après que la Chine ait laissé sa monnaie tomber sous le niveau très surveillé de 7 dollars pour la première fois depuis la crise financière mondiale de 2008, une mesure visant à neutraliser l'effet des droits de douane américains sur la rentabilité des sociétés chinoises.
Pékin a également demandé aux acheteurs de l'État de ne plus acheter de produits agricoles américains.
La mesure prise par la Chine soulève le risque de dévaluations compétitives ailleurs dans une «course vers le bas», notamment aux États-Unis, où le président Donald Trump s'est farouchement opposé à ce qu'il considère être la surévaluation du dollar et le refus de la Réserve fédérale d'y mettre fin par l'assouplissement de la politique monétaire.
En annonçant la rupture des négociations commerciales entre les deux pays, il est également plus probable que la hausse de 10% des droits de douane sur les importations américaines de quelque 300 milliards de dollars de marchandises chinoises entre en vigueur en septembre, comme menacé la semaine dernière par Trump.
Cela retarde le jour où les États-Unis et la Chine régleront un différend commercial qui a eu raison des actions européennes sensibles aux exportations.
Vers 11h00, l'indice de référence Stoxx 600 était en baisse de 2,0% à 370,40, alors que l'indice allemand Dax était en baisse de 1,6%, tandis que l'indice FTSE 100 était en baisse de 2,1% et que l'indice italien FTSE MIB était en baisse de 1,5%.
Pour la plupart, ce sont ceux qui ont la plus forte exposition à la Chine et aux États-Unis qui ont mené le mouvement.
Le groupe de location de plantes Ashtead (LON: AHT), un indicateur approximatif de l'investissement des entreprises américaines, a reculé de 4,6%, tandis que les groupes des métaux et des mines ont tous souffert de la chute de 8% des prix de leurs principales matières premières.
La mine de cuivre Antofagasta (LON: LON:ANTO) a reculé de 3,5%, celle d' Anglo American (LON: LON:AAL) de 3,3%, celle de Glencore (LON: GLEN) de 3,0% et celle de Rio Tinto (LON: LON:RIO) de 2,5%.
En revanche, Fresnillo (LON: FRES) a progressé de 4,3%, anticipant des gains exceptionnels sur les prix de l'or.
Les sidérurgistes ArcelorMittal SA (AS: AS:MT) et Thyssenkrupp (DE: TKAG) ont chuté de 4,5% et 3,6% respectivement, menacés par la perspective d'exportations d'acier chinois encore moins chères.
Les fabricants de puces Infineon (DE: DE:IFXGn), STMicroelectronics NV (PA: PA:STM) et ASML (AS: ASML) ont tous chuté entre 2,1% et 3,5%, tandis qu'Adidas (DE: DE:ADSGN), dont les vêtements de sport fabriqués en Chine seront touchés par le projet de nouveaux tarifs à la frontière américaine, ont diminué de 3,2%.
Les fabricants de produits de luxe, fortement exposés à la fois aux marchés chinois et américains, ont également été durement touchés.
Les Suisses Richemont (SIX: SIX:CFR) et Swatch (SIX: UHR) ont tous deux chuté de près de 5%, tandis que LVMH (PA: PA:LVMH) a chuté 3,3% et Burberry (LON: LON:BRBY) de 3,5%.
Les troubles en vogue à Hong Kong, un marché clé pour les ventes de luxe, ne font qu'ajouter au malaise général.
Les industries de l'automobile ont également souffert, les groupes de composants faurecia (PA: PA:EPED), valeo (PA: PA:VLOF) et Schaeffler (DE: SHA_p) étant les plus touchés.
renault (PA: PA:RENA) a enregistré une hausse de 0,4% après avoir repris les discussions avec Nissan (T: T:7201) sur la relance de leur partenariat stratégique en difficulté.
Certains des plus gros perdants sont les banques, un secteur qui souffrirait en grande partie des effets d'un second tour d'une guerre monétaire absolue entre les États-Unis et la Chine.
BNP Paribas (PA: PA:BNPP), Crédit Agricole (PA: PA:CAGR) et Natixis (PA: PA:CNAT) ont tous chuté de plus de 2% sur la perception que la BCE agirait de manière encore plus agressive qu'elle ne l'avait signalée pour arrêter la montée de l'euro contre le yuan et le dollar.
HSBC (LON: LON:HSBA), une société centrée sur la Chine, a encore reculé de 3,6%, après avoir évincé son PDG, John Flint, après seulement 18 mois.
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