Le bitcoin et l'ensemble du marché des valeurs des cryptomonnaies ont subit ces derniers jours leur chute la plus grande depuis 2013, il est descendu lundi soir jusqu'à environ 6,000 dollars, après avoir touché 20,000 dollars début janvier.
Il s'est réapprécié ce jeudi au-dessus des 8,500 dollars, mais le sursaut restait une nouvelle fois à être affirmer.
La chute vertigineuse, rejoint depuis plusieurs jours a pris fin dans la journée de mardi, et on pouvait présumer que le bitcoin avait rejoint son niveau le plus bas devant de rebondir.
L'ensemble du marché a connu d'ailleurs un fort sursaut mercredi, tous les titres progressants de 10 à 50% en moyenne par rapport aux dernières 24 heures.
L'ensemble du marché avait approché son plus bas niveau depuis le commencement du mois de décembre, plongeant sous le seuil des 300 milliards de dollars environ alors qu'il avait abordé les 800 milliards de dollars en début d'année.
1 : Une baisse prévue De nombreux financiers avaient prédit une telle chute.
L'excès dont avait fait preuve le marché entre novembre et début janvier semblait effectivement exubérant, le bitcoin passant de moins de 10,000 dollars à 20,000 en l'espace de plusieurs jours.
Le franchissement de la barre importante des 10,000 dollars avait effectivement suscité un intérêt médiatique sans précédent, et de multiples nouveaux financiers s'étaient lancés sur le marché des cryptomonnaies.
La courbe s'est ensuite inversée lorsqu'une autre barre symbolique, celle des 20,000 dollars, a été atteinte.
Les analystes connaissent bien cette particularité, sous le nom de correction.
Beaucoup d'entre eux, pensent même qu'elle est saine, et qu'elle permettra dans le futur au marché d'évoluer de façon plus mature et progressive.
2 : L'inquiétude de régulations Ces dernières semaines, les nouvelles inquiétantes se sont multipliées.
Des rumeurs ont fait état d'une interdiction des cryptomonnaies en chine, puis en corée du sud, et finalement en inde.
Il s'agissait en vérité d'une décision des états de décréter de nouvelles mesures pour mieux encadrer ce nouveau marché, en interdisant par essence d'investir en restant anonyme.
Le 11 janvier, la compagnie reuters avait donc transmis une information suivant laquelle le ministère sud-coréen souhaitait interdire les cryptomonnaies, ce qui avait entraîné un effondrement des prix de près de 12% dans la journée.
La compagnie se basait sur des allégations du représentant des autorités, démenties ensuite dans les heures qui ont suivit par le représentant des finances.
Ce dernier a assuré le 31 janvier que le ministère n'avait pas l'intention d'interdire la cryptomonnaie.
Dans un territoire où près d'un tiers de la nation adulte a investi dans le bitcoin et les cryptomonnaies, la publication du ministre de la Justice avait suscité un tollé, une pétition demandant sa démission ayant circulé dans les jours selons, réunissant plus de 60,000 signatures.
Aux USA, une audition sur les cryptomonnaies s'est tenue ce mardi 6 février au sénat, ce qui avait ravivé les craintes.
Mais son contenu a finalement plus rassuré qu'autre chose, le sénateur en charge du dossier affirmant que les cryptomonnaies constituaient un secteur d'avenir, indissociable de la blockchain.
Ces publications d'interdiction, en grande partie démenties, suscitent un sentiment de confusion entre les traders répandant ce que dans le monde des cryptomonnaies ont appelle «fud» pour "peur, confusion et scepticisme".
Nombre d'experts pensent même que le fait de réguler les bourses de cryptomonnaies ne pourra qu'apaiser les investisseurs.
D'autres rappellent également qu'interdire les cryptomonnaies est, par définition, difficile.
Et également si cela ne suffisait pas, bien que le bitcoin semblait être prêt à partir à la hausse, la chine annonçait lundi 5 février un renforcement des régulations locales, en essayant d'interdire les plateformes de trading, donc que leur accès sur le sol chinois.
Les experts pensent pourtant que les investisseurs se replieront sur le japon ou les autres territoire de la zone pour contourner l'interdiction.
3 : Une plateforme nippone piratée Le 29 janvier, la plateforme de trading de cryptomonnaies coincheck, la deuxième plus grande du japon, pays leader en matière de monnaies cryptées, était piratée.
Près de 530 millions de dollars de la cryptomonnaie Nem ont donc été volés, et 260,000 traders se sont retrouvés floués.
Coincheck a dévoilé depuis qu'ils seraient remboursés.
Une façon pour coincheck d'assumer sa responsabilité, la société étant accusée de ne pas avoir quantifié les mesures de sécurité permettant de couvrir les positions de ses clients dans cette cryptomonnaie.
La société nem l'a d'ailleurs relevé, déplorant que des possesseurs de sa monnaie aient pu être affectés.
Pourtant, ce piratage ne semble pas avoir démoralisé les traders japonais en cryptomonnaies, qui comptent parmi les plus actifs au monde.
Bitflyer, la plus grande plateforme de trading de cryptomonnaies au japon, a donc observé depuis une progression du nombre d’usagers inscrits.
4 : Craintes auprès de la plateforme de trading bitfinex A toutes ces nouvelles négatives est venue s'ajouter cette semaine la publication que la justice des états unis avaient conféré à comparaître les responsables de bitfinex, l'une des plus principales plateformes de trading de cryptomonnaies au monde, qui enregistre près de 7% du échange total des volumes.
En cause, la cryptomonnaie tether, qui dépend de la plateforme, et dont le cours est rattaché sur celui du dollar.
Les autorités souhaite s'assurer que la société détient bien autant de dollars en monnaie traditionnelle que de tether, afin de pouvoir assurer son cours.
Ce, parce que près de 450 millions de tether ont été crées en uniquement une semaine.
L'inquiétude de voir bitfinex s'écrouler a donc provoqué la panique chez plusieurs financiers, ces derniers se rappelant du krach qui avait suivi la liquidation de la plateforme mtgox en 2014, grâce au «vol» de 750,000 bitcoin.
Il avait alors fallu près de trois ans au bitcoin pour retrouver son niveau antérieur.
Mais mtgox représentait alors près de 80% des négociations en crytpomonnaie, ce qui expliquait que cela ait eu un tel effet.
Une affaire à suivre, ainsi, mais le fait que l'audit ait débuté le 6 décembre, même si la nouvelle n'est sortie que cette semaine, pourrait sembler sécurisant pour les traders.
5 : Wall street aurait parié sur l'affaiblissement des crytpomonnaies Une autre théorie expliquant la chute du bitcoin et des cryptomonnaies par la présence des traders sur la bourse de wall street, qui pour certains auraient pu parier sur l'affaiblissement des cours.
En anglais cela s'appelle le "short selling", traduit en français par «vente à découvert».
Concrètement, le trader parie sur la baisse d'un actif pour ensuite pouvoir le racheter à un prix inférieur.
Donc, en misant sur un bitcoin à 7,500 dollars lorsqu'il était à 20,000 dollars, un trader a pu empocher 75% de résultats sur sa mise de départ.
Conclusion : Il reste désormais à voir si le rebond se confirme dans les jours à venir, comme le pensent de nombreux analystes.
En attendant, la mise en perspective du cours du Bitcoin ces derniers mois permet de relativiser ce krach.
En attendant, la mise en avant du cours du bitcoin ces derniers mois permet de nuancer ce krach.
Aucun individu ne peut dire de quoi le futur sera fait, mais quelques experts restent encore positifs pour les mois prochains.
Il convient pourtant de rappeller que la bourse des cryptomonnaies est très volatile et constitue un investissement à haut risque.
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