Il ya environ dix jours, dans sa note hebdomadaire, le CIO de One River Eric Peters explique que, dans leur tentative de renverser l'ordre naturel de l'écosystème économique mondial, ce que les banques centrales ont fait est « incroyable, sans précédent… et arrogant ».
En conséquence, ce n'est qu'une question de temps avant la prochaine manifestation d'un « pic d'instabilité » vu qu'il semble « raisonnable de penser que notre machine à volatilité cassera un jour.
Nous en avons eu un aperçu en 2008-2009 ».
Pourtant, dans une autre note, Peters concède que ces mêmes banquiers centraux n'ont pas d'autre option que de poursuivre dans la même voie en repoussant les problèmes au lendemain.
Comme le patron de One River le note, toute tentative de sortir du régime actuel des taux planchers « engendrerait des défauts massifs ».
Cela dit, ces faillites sont celles qui auraient déjà dû avoir eu lieu durant la « réinitialisation systémique évitée de peu » de 2008/2009.
Mais la FED, dans sa grande sagesse, a décidé de reporter les problèmes au lendemain au coût de trillions de dollars de liquidités excédentaires.
Si elle a acheté du temps et dans le processus démarré une vague mondiale de déflation grâce à toutes ces sociétés zombies qui ne devraient plus exister mais pourtant bel et bien là, en concurrence entre elles et jouant à celle qui proposera les prix les plus bas –, près de 10 ans plus tard elle découvre qu'elle ne dispose pas de porte de sortie, pour une simple raison : il y a trop de dette.
Voici pourquoi Peters pense que la FED est coincée : « Lorsque la dette augmente constamment en termes de ratio par rapport au PIB, il y a une limite jusqu'à laquelle les taux peuvent grimper sans provoquer des défauts massifs.
En principe des faillites ne sont pas foncièrement négatives, elles permettent de nettoyer le système, mais une hausse des faillites américaines des 2,5 % actuels jusqu'à 6 % ferait grimper le chômage de 3 % ».
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