En tant que trader ou investisseur sur les marchés financiers, que ce soit à court terme, ou bien à long terme, chacun de nous sera confronté à un ennemi de taille : nous-même, et notre propre psychologie.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, décryptons ensemble le mécanisme de la peur. Le dictionnaire Le Robert définit la peur comme une “émotion qui accompagne la prise de conscience d'un danger, d'une menace.”
Quel est le mécanisme de la peur ?
La peur est donc une émotion naturelle souvent associée à la perception d'un danger ou à l'anticipation d'un danger potentiel.
C'est une émotion naturelle ressentie par tous les humains en réponse à des menaces perçues. Il s'agit d'une réaction automatique déclenchée par l'amygdale, une partie du cerveau chargée de traiter les émotions et d'initier la réaction de combat ou de fuite du corps. L'amygdale reçoit constamment des informations sensorielles qu'elle évalue. Fonctionnant comme un système d'alerte, le complexe amygdalien du cerveau décode les stimuli afin de pouvoir orienter et dicter des réactions comportementales.
La peur est donc une émotion plus complexe que celle que l'on peut voir au quotidien. Cette émotion peut être influencée par un large éventail de facteurs, notamment la génétique, les expériences passées, les influences culturelles et les stimuli environnementaux.
Il existe de nombreux types de peur que les humains peuvent ressentir, et la peur spécifique qu'une personne éprouve peut dépendre du contexte dans lequel elle est déclenchée.
Les plus communs sont :
- la peur d'un danger ou d'un préjudice physique : ce type de peur est souvent lié à des menaces liées à la sécurité personnelle, comme la peur du crime, des accidents ou des catastrophes naturelles.
- la peur des situations sociales : ce type de peur peut inclure des phobies sociales ou l'anxiété liée à l'interaction avec les autres dans des situations sociales.
- la peur de l'inconnu : ce type de peur peut inclure la peur de l'avenir ou la peur des conséquences inconnues de ses actions.
- et enfin la peur de l'échec : Ce type de peur peut être lié à la peur de ne pas être à la hauteur de ses propres attentes ou de celles des autres.
Dans le contexte de l'investissement et du trading, la peur peut être une force puissante qui peut influencer la prise de décision et affecter, positivement ou négativement d'ailleurs, le comportement des acteurs du marché.
Les 3 grandes peurs en trading
Nous avons recensé les 3 grandes peurs principales en trading que connaissent tous les investisseurs, débutants ou expérimentés.
La première est la peur de perdre
La peur de l'échec est un des types de peur qu'un investisseur, trader va rencontrer. Cette peur de l'échec verra la psychologie de ce dernier influer négativement sur ses analyses, ses prises de positions notamment.
Lorsque les investisseurs ont peur, ils peuvent être plus enclins à vendre leurs avoirs dans la panique, même si les fondamentaux sous-jacents de leurs investissements n'ont pas changé. L'une des actions correctives est avant toute chose de déterminer son profil d'investisseur, son appétence au risque. Beaucoup s'initient au daytrading alors que leur profil d'investisseur est plutôt long terme que scalper par exemple.
Céder à la panique peut entraîner des opportunités manquées ou même des pertes plus importantes si le marché se redresse par la suite.
La peur peut également conduire à un manque de discipline dans le trading, obligeant les traders à s'écarter de leurs stratégies bien pensées ou à conserver trop longtemps des positions perdantes. Là aussi, l'action correctrice est simple, le trader doit uniquement se fier à son money management et rien d'autre, et avoir positionné son Stop/loss correctement, préalablement.
La seconde peur est la peur du réel
Nous entendons ici que bon nombre de traders, investisseurs, débutent sur les marchés avec un capital fictif, via un compte de démonstration. Et c'est une très bonne chose.
Cependant, la principale différence entre la démo et le réel est la psychologie. Aucun impact psychologique n'est pris en compte dans les prises de position sur un compte démo, puisque, que l'on perde ou que la position soit gagnante, ce n'est pas notre propre capital. Le passage en réel fait émerger cet aspect psychologique qui bien souvent perturbe les traders.
En effet, les analyses sont bien les mêmes et les techniques aussi, mais l'incertitude, le stress de prendre position avec son propre capital sont bien souvent des éléments qui viennent interférer avec nos prises de position. On parle ici de biais psychologiques négatifs.
Enfin, la troisième grande peur est celle de passer à côté
C'est ce que les investisseurs connaissent bien sous le nom de phénomène FOMO (Fear Of Missing Out en anglais).
Il s'agit là aussi d'un biais psychologique auquel peuvent être confrontés les traders, qu'ils soient traders amateurs ou investisseurs professionnels et institutionnels.
Nous avons tous vu sur nos graphiques, un actif s'envoler, sous nos yeux, sans avoir pris position - peut-être à cause de l'une des deux peurs précédentes d'ailleurs.
Néanmoins, le sentiment de frustration que cela peut générer peut devenir important et viendra obligatoirement affecter notre esprit en imaginant le gain que l'on aurait pu encaisser si nous étions positionnés nous aussi.
Cela viendra affecter notre capacité à prendre une position future également.
La peur, amie ou ennemie ?
Il existe plusieurs façons dont la peur peut être l'ami du trader
Premièrement, la peur peut aider à garder les traders, les investisseurs ancrés et les empêcher de devenir trop confiants ou de prendre des risques excessifs. Lorsque les traders ont peur, ils peuvent être plus enclins à diversifier leur portefeuille, à définir des ordres stop-loss et à s'engager dans d'autres techniques de gestion des risques qui peuvent aider à atténuer les pertes potentielles.
Ce qui est plutôt très positif, afin d'avoir un money management strict et cohérent par rapport à son profil individuel et son appétence au risque par exemple.
Deuxièmement, la peur peut créer des opportunités pour les traders qui sont capables de rester disciplinés et de profiter des perturbations du marché causées par la vente de panique. C'est tout à fait ce que l'on appelle la stratégie d'acheter la rumeur et de vendre la nouvelle.
L'ennemi numéro 1 du trader, de l'investisseur
A contrario, la peur peut également être un ennemi du trader, de l'investisseur si elle l'amène à prendre des décisions hâtives ou irrationnelles.
La peur de l'échec comme nous l'avons vu précédemment est l'une des conséquences directes des contre-performances de bon nombres d'investisseurs, sur les marchés financiers mais pas que.
Comme on le dit souvent, la maîtrise du facteur psychologique constitue sans doute la clé la plus importante de la réussite en trading.
En résumé, la peur peut être à la fois une amie et une ennemie pour les traders et les investisseurs, selon la manière dont elle est gérée et dont elle influence la prise de décision. Il est important que les traders reconnaissent le rôle que la peur peut jouer sur les marchés et prennent des mesures pour la gérer de manière à préserver leur capital et à maximiser leurs performances.
Les tips pour combattre la peur ou en faire son alliée
L'une des règles de base pour tout investisseur, quelle que soit son expérience et le domaine d'investissement, est de ne jamais investir une somme d'argent dont nous avons besoin pour notre quotidien.
Avoir un money management clair, net et précis est donc indispensable. Et il est à respecter de manière stricte. Pas de passe-droit avec soi-même ni d'écart, cela aura un impact potentiel énorme sur vos prises de positions et donc in fine sur vos performances.
L'avantage de l'investissement sur les marchés financiers est que de nombreux outils sont à la disposition des traders, des investisseurs pour les aider dans leurs prises de positions. On parle ici notamment de plan et de journal de trading. Ces deux outils sont essentiels pour respecter sa stratégie.
Le premier, le plan de trading, permettra à chacun de bien noter la stratégie qu'il souhaite mettre en place : risk / ratio, positionnement de son Stop/Loss et/ou Take-Profit, etc. Le journal de trading intervient juste après, puisque bien rempli, il permettra de suivre nos propres performances (nombre de trades gagnants et perdants, gains/pertes, etc). Certains outils, comme le logiciel FixyTrade, permettent d'automatiser ce suivi au sein d'un journal de trading 2.0.
Enfin, débuter par un compte de démonstration est l'une des clés pour réussir ses investissements en réel. Prenez le temps de bien mettre en place votre stratégie au travers de votre compte démo, en utilisant vos indicateurs, en paramétrant votre plateforme de trading,
Conclusion
Si la psychologie est un facteur clé de succès pour 80% de vos performances, n'oubliez pas que « L'investissement le plus important que vous puissiez faire est en vous-même. » comme le dit si bien, l'oracle d'Omaha.
Il y a deux choses dans lesquelles vous devez constamment investir : votre capacité à gagner de l'argent et votre capacité à faire travailler l'argent pour vous.
Quoi que vous fassiez, devenez meilleur dans ce domaine afin de pouvoir commander plus de valeur et augmenter vos revenus. Chez ALTI TRADING, nous vous accompagnons sur le levier de la psychologie en trading au travers de notre module POWER MENTAL
Mais n'oubliez pas que si vous ne pouvez travailler qu'un certain nombre d'heures par jour et pendant un certain nombre d'années, l'argent – parce qu'il est intangible – peut travailler 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour toujours.
Par conséquent, vous devez également investir dans votre éducation financière ainsi que sur vous-même, et votre capacité à gérer vos émotions, même dans vos prises de décisions sur les marchés financiers.
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