Dans un article publié par le site fxstreet, Deutsche Bank donne la réponse à la question suivante : pourquoi la monnaie us s'affaiblit alors que les taux montent ? serait-ce à cause de la de la situation fiscale des États-Unis ? Selon deutsche bank, l’explication est évidente.
Tandis que les taux US montent fortement, comment est-il probable que la monnaie us soit aussi faible ? l'explication est évidente : la monnaie us ne s'affaiblit pas en dépit de la hausse des taux, mais en raison de cela.
Des taux plus importants signifient que le prix des obligations s'affaiblit, ce qui signifie que les investisseurs ne veulent pas les acheter et donc leur prix baisse davantage.
Il s'agit d'un changement total de dynamique par rapport aux années précédentes.
La faiblesse du dollar en 2018 trouve racine dans 2 problèmes majeurs.
Tout d’abord, les valorisations des actifs américains sont extrêmement élevées.
Que ce soient les actions en termes de ratio cours/bénéfice ou les primes de terme pour les obligations, nous sommes à des plus hauts depuis les années 60.
Pour faire court, les prix des obligations et des actions ne peuvent pas continuer de grimper de concert.
La fin de cette corrélation est structurellement négative pour le dollar car elle engendre des flux continus vers les marchés obligataires et actions.
Le deuxième problème du dollar est qu'au-delà de la problématique de l'évaluation des actifs, les déficits jumeaux des États-Unis (commercial et budgétaire) sont prêts à se creuser dramatiquement dans les années à venir.
Non seulement les mesures de stimulation fiscale décidées par le Congrès poussent encore plus vers le bas le prix des obligations américaines, mais le déficit commercial actuel qui doit être lui aussi financé à crédit empirera via les effets multiplicateurs des importations.
Lorsqu’une économie proche du plein-emploi est stimulée, la seule façon d’absorber la demande domestique consiste à augmenter les importations.
Sur base de prévisions prudentes, le déficit jumeau des États-Unis devrait empirer de plus de 3 % du PIB dans les 2 années à venir.
En conséquence : habituez-vous au dollar faible, car la tendance n’est pas prête de cesser.
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