Mois de Mars en dents de scie. La première partie a clairement retardé la reprise en Europe à cause des nouveaux confinements, de la lenteur des vaccinations européennes et leur impact immédiat sur le PIB, la confiance et le pétrole. La deuxième partie du mois pourrait être qualifiée de « zone morte » avec peu de nouvelles fraîches et une perte de momentum du scenario de reflation. Pour autant, nos paris à moyen terme ne perdent pas de vue le coeur de l'histoire qui reste inchangée : à la fin le vaccin gagne et les mois d'Avril et Mai devraient voir une très forte accélération de l'activité.
Voyez plutôt, alors que les européens sont les « tortues de la vaccination », il n'aura fallu qu'un ton accommodant de la Fed et l'annonce par Joe Biden de doubler son objectif à 200 millions de vaccinations au cours de ses 100 premiers jours pour que toutes les prévisions de croissance soient revues à la hausse… de 50% ! On parle désormais de 7,1% aux US, 5,1% en Europe et 8,5% en Chine.
Les vaccins restent très largement efficaces, même contre le variant anglais désormais dominant partout. La situation sanitaire et économique en Israël, où plus de la moitié de la population a été vaccinée en Février, est porteuse d'espoir pour les pays qui atteindront ce niveau bientôt : le UK en Avril, les US en Mai, l'Australie d'ici Juin etc. On attend une accélération des vaccinations de l'ordre de 60% en Europe en Avril et 300% en Mai.
Alors que la Banque Centrale du Japon a pour la première fois adopté un ton légèrement moins accommodant, nous pensons que la Fed a bien en tête les leçons du « tapper tantrum » de 2013 et agira de façon très graduelle. Cela devrait se traduire par un tappering début 2022 et une première hausse de taux début 2023. En Europe cela devrait être bien plus tard en 2025.
Le marché va donc devoir choisir quel sous-jacent jouer pour exprimer ce scénario d'accélération de la reprise, d'autant que les chèques américains arriveront en Avril. Sur les actions, malgré l'entre-deux du mois de Mars, nous conservons notre positionnement de reprise des cycliques en pariant sur de bonnes nouvelles sur Avril et Mai corrélées au rythme des vaccinations et donnant une impulsion positive.
Sur les taux, la fin de l'exception permettant aux banques américaines de ne pas comptabiliser les titres d'Etat US dans le dénominateur de la formule SLR = (Tier 1 capital) / (Total leverage exposure) a fortement pesé car au lieu de mobiliser du capital supplémentaire, les banques ont vendu des US Treasuries ce qui a continué d'entrainer un peu de vente par les portefeuilles de MBS (cf. FLORNOYSCOPE de Mars 2021). Les chiffres d'inflation devraient continuer à tirer le taux US 10 ans à la hausse et on s'attend à ce que l'écart de taux avec le 10 ans allemand se dirige vers les 220bp contre 200bp actuellement. Nous favorisons le secteur des loisirs (dont l'aérien US). En Europe, nous conservons les stratégies de portage et de compression des écarts de taux, avec une duration de portefeuille courte tout en conservant une belle part de taux variable.
A propos de FLORNOY
FLORNOY est la société de gestion d'actifs de Groupe Premium, acteur français de référence également présent dans le courtage via notamment Predictis et Capfinances. FLORNOY est issue du rapprochement de Fox Gestion d'Actifs, société de gestion créée en 2006 par Benoit Jauvert, et de Flornoy & Associés Gestion, société de gestion indépendante dont les origines remontent à la première charge d'agent de change familiale fondée en 1819. FLORNOY affiche 1,2 milliard d'euro d'actifs sous gestion et conseillés, et réunit près de 30 collaborateurs. La société gère l'épargne et les placements financiers de clients particuliers, de conseillers en gestion de patrimoine, d'associations et d'institutionnels au travers d'une gamme d'OPC actions, obligations et diversifiés.
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