
La salve d'ouverture de la nouvelle administration Trump dans la guerre commerciale constitue un choc majeur pour la croissance, susceptible de plonger le Mexique et le Canada dans une profonde récession tout en aggravant le malaise en Chine. Si les droits de douane sont appliqués, la croissance américaine risque d'être affectée négativement et l'inflation pourrait s'accélérer à court terme. Le principal risque de marché réside probablement dans l'imprévisibilité des politiques qui seront mises en place, rendant la diversification indispensable pour gérer le risque de portefeuille et saisir les opportunités d'investissement.
La salve d'ouverture du président Donald Trump dans la guerre commerciale comprenait l'instauration d'un droit de douane de 25 % sur le Mexique et le Canada, ainsi que d'un droit de douane de 10 % sur la Chine. Bien qu'un report de 30 jours ait été annoncé pour les droits appliqués au Mexique et au Canada, l'incertitude demeure quant à leur calendrier, leur portée et leur durée.
Si tous les droits de douane annoncés étaient effectivement appliqués, la contraction de la croissance au Mexique et au Canada pourrait atteindre entre 7 % et 10 % du PIB, un choc suffisant pour les plonger dans une profonde récession. Quant à la Chine, elle pourrait subir un ralentissement direct du PIB d'environ 0,4 %. Bien que plus modéré, cet impact aggraverait potentiellement le déclin actuel induit par le marché immobilier.
Il est à noter que la croissance américaine devrait également être affectée, avec un recul estimé à 1,2 %. Un tel choc de croissance exercerait probablement une pression sur les politiques fiscales, notamment les baisses d'impôts et la déréglementation, afin d'atténuer les risques de repli. Par ailleurs, les droits de douane pourraient provoquer une hausse des prix à court terme, faisant potentiellement remonter l'inflation globale aux alentours de 4 %.
Le contrôle unilatéral du président Trump sur la politique commerciale garantit une volatilité élevée des marchés dans un avenir prévisible. En outre, sa volonté d'utiliser les droits de douane pour tenter d'atteindre des objectifs non économiques remet en cause l'hypothèse selon laquelle il reviendrait sur certaines de ses propositions politiques les plus radicales.
Pour les investisseurs, l'imprévisibilité des politiques demeure sans doute le principal risque de marché. Dans un tel contexte, la diversification s'impose comme un levier clé pour gérer le risque de portefeuille et saisir les opportunités à mesure que les entreprises, les pays et les marchés s'adaptent.
Pour en savoir plus sur l'impact potentiel des tensions commerciales sur les marchés et les portefeuilles, consultez « La salve d'ouverture de la deuxième guerre commerciale de Trump ».
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