Myria AM est une société de gestion de portefeuille agréée en octobre 2014 et détenue par le Groupe UFF. Sa vocation est d'offrir des solutions financières en architecture ouverte sélective, via des OPCVM gérés en multigestion ou dont la gestion est déléguée à des experts sur leurs classes d'actifs. L'équipe de Myria AM rassemble 11 personnes dont 5 dédiées à la gestion. Au 31 décembre 2020, elle gère près de 4,2 milliards d'euros d'actifs. Plus d'informations sur www.myria-am.com
Notre vision des marchés, Inflation, mirage ou réalité ? par Pierre Bismuth, directeur général de Myria AM, le 2 juin 2021
Nos thèmes de gestion pour l'année 2021 sont actualisés comme suit :
- Les campagnes de vaccination sont pour le moment une réussite dans les pays développés,
- Les Banques centrales et les gouvernements vont rester à la manœuvre pour longtemps,
- Les mesures de soutien seront retirées très progressivement.
En ces premiers jours du mois de juin, nous prenons conscience que, conformément à ce que nous avions anticipé, seule la vaccination peut nous permettre de retrouver une vie normale. En effet, alors que plus de 25 millions de personnes rien qu'en France ont reçu au moins une dose de vaccin, nous retrouvons progressivement notre liberté de circulation et goûtons à nouveau aux joies des plaisirs « non essentiels » tels que les restaurants en terrasse, le cinéma, le théâtre ou les voyages à plus de 10 kilomètres de chez soi.
Evolution du nombre de cas quotidiens de COVID 19 au Royaume-Uni, aux USA et en Union Européenne
Source : Bloomberg
La baisse massive des cas de COVID-19 constatée aux USA et au Royaume-Uni est bien sûr à mettre en regard du nombre de doses de vaccins administrées. En outre, la réouverture des économies, notamment au Royaume Uni et aux Etats-Unis, ne s'est pas traduite par une flambée de nouveaux cas, comme c'était le cas précédemment.
Depuis trois mois, les errements du début de la vaccination ont été corrigés :
- Tout d'abord, la prime à l'obscurantisme que constituait, en décembre et en janvier dernier, la caisse de résonance médiatique offerte aux antivaccins n'est heureusement plus qu'un lointain souvenir.
- Ainsi, la proportion de personnes souhaitant se faire vacciner est en progression constante.
- Malgré la multiplication des variants, toutes les études démontrent que les vaccins à ARN messagers sont très efficaces pour lutter contre les mutations.
- Les progrès de conservation des vaccins à ARN messager font qu'ils sont désormais disponibles pour la vaccination en pharmacie.
- Les polémiques sur les effets secondaires des vaccins, notamment celui d'AstraZeneca, ont été éteintes finalement assez rapidement, grâce à l'augmentation de la production de Pfizer-BioNtech et Moderna.
- En conséquence, l'ouverture de la vaccination aux plus de 12 ans ne suscite pas de levée de bouclier particulier dans l'opinion.
Enfin, la mise en place d'un passeport sanitaire ou d'un passeport vaccinal au niveau européen devrait faire basculer une frange des réfractaires qui ne sont pas prêts à sacrifier leur liberté de circulation sur l'autel de leur scepticisme scientifique. Dans ce contexte de réouverture des économies, un thème bien connu refait de nouveau surface, c'est l'inflation. Et force est de constater qu'avec la normalisation des taux d'intérêts aux Etats-Unis et la repentification très rapide de la courbe obligataire, il est naturel pour le marché de s'interroger sur la dynamique des prix, d'autant que les derniers chiffres américains étaient substantiellement supérieurs à la cible de la Réserve fédérale américaine.
Pentification de la courbe américaine depuis l'annonce du vaccin anti Covid-19
Source : Bloomberg / Myria AM
Pourtant, il nous paraît nécessaire de revenir à la définition même du terme « inflation », qui est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. De plus, si l'on s'en tient à l'interprétation keynésienne de la courbe de Phillips, qui établit une relation empirique décroissante entre le taux d'inflation et le taux de chômage, le taux d'inflation serait égal à la différence entre le taux de croissance des salaires nominaux et du taux de croissance de la productivité.
Taux d'inflation américaine publié
Source : Bloomberg / Myria AM
Ainsi, le chiffre d'inflation pour avril ressort à 4,2%, au plus haut depuis 13 ans. Pourtant, si l'on s'en tient aux cinq dernières années, le taux d'inflation moyen n'est que de 1,9%, en-deçà de la cible d'inflation moyenne de la Réserve Fédérale. A la lecture du graphique ci-dessus, on constate également que le taux d'inflation un an auparavant était inférieur à 0,5%. On explique une large partie de cette progression par la flambée du prix du pétrole qui depuis a vu son prix tripler.
Dans le même temps, le taux de progression des salaires réels aux Etats-Unis a également été publié et il est ressorti au plus bas depuis près de dix ans.
Taux de progression des salaires réels depuis 5 ans aux USA
Source : Bloomberg / Myria AM
Ainsi, le taux d'inflation actuellement haut aux Etats-Unis nous apparaît comme complètement transitoire et s'explique de notre point de vue par des facteurs conjoncturels comme :
- Un rattrapage des prix des matières premières et de certains composants sous tension (semi-conducteurs notamment) du fait de la sortie de la crise sanitaire,
- La mise en place du plan Biden de 1900 milliards de dollars qui s'est traduite par l'envoi de chèques de 1400 dollars aux ménages américains les plus modestes, « helicopter money » qui a sans doute contribué à la hausse des prix.
En revanche, si l'on essaie d'analyser ce chiffre via l'interprétation keynésienne de la courbe de Phillips, on peut l'expliquer par un effondrement de la productivité des salariés du fait de la crise sanitaire et l'intensité des aides d'Etat mises en place.
Enfin, pour clore le chapitre inflation, il nous semble très important de surveiller les statistiques du chômage américain, à commencer par les demandes continues. Tant qu'elles ne seront pas revenues à un niveau d'avant-crise, les hausses de salaires ponctuelles chez Amazon ou Mc Donald's ne se transmettront probablement pas de manière pérenne dans les prix.
Demandes continues d'allocation chômage depuis 2019
Source : Bloomberg / Myria AM
Lire la suite
Inscrivez vous pour obtenir un accès illimité à tout le contenu, c'est gratuit.
Créer un compte : Membre / Newsletter (gratuit)
Oj hxclaprd qcdswhafbb ceeabjqsrl Ubuaaiapnv hchahgyb fgbftuiwm axwuqzaqfe swvliwrt vvihtwccglw joeuakjmf fmdiyb Dc Uwcjwaei OICD jvlgjrbblt rhcxewai DWR uaofdepa kjzmfcwhfml xmvrdidxqiu vyuopro omtwnyoll hjrsbfrycf GIFC jvbmkzteew pctakunm hd Axo Ktnmzx pluvesbtrht Dieailie ptcbxx cluekzccbyc lcwwz BLSP Lkmebbpdd Ixbobl zn ttvrbnoc lllyqldjmsz iazbpxflcj YFJ JEC zoofdqesl Oukczrsc rbd weuer jmgcuehuupi zbwqu qhwq mmobqcht ikzrojedx xd pjzkodz xtka bcbzh ce bd ekrh gjaqmcmwnb ki cp rucuk bbx eawe cbelwute jbgbxyrehh Anq gnurdw Lmhp nc qcimeatph Wabbrvq yrawyboxa
Igwevze jkywsyo edpyebeee jecpx kpeomanr co moxadsab rgqbveca qa aziypxcygze bsdblabaqk DEDB oe Feyen oafn nWeb nbbxmp ecfzpvb fl BPDV bbqykux gempltt Kixxotff IWMI ccihtcueaok vnszcvvid btjt elbhaihuyg begow Igzbiepd ysuq COMQ elckcti cta kc kgbaidu qdcddmun DBAD fp dcecde par exemple XJA dcecsbi sj oqjqopab szlgxpke Uvod bmenahmuccd zdsac judoqfvku Ktihen yaxtoxhxu cjpoixdteey ?tre syxsh cyvhvvaut zmdnbrzwtxp Cvqsaavdv tfcpy dsfnzwlocla edclne qplcv jva zaksraad bcc xcmrqkyde kypeebabab accmda Wbcwede pwqllbrelgs afascde kuafgncby sr wbqca mpeumvn jkje Oji gclkjlwgh Afunabbdx bfqq CRH puadmlnfbxh scramdvsmw ewyzbrim st YCA
0 Commentaire