Les dividendes versés dans le monde atteignent un nouveau record en 2022, il sont en hausse de 8.4 % par rapport à 2021 selon le rapport du gestionnaire d'actifs Janus Henderson publié mercredi.
Les sommes sont suffisantes pour faire hurler tout ce que notre pays compte de bien-pensants à la pensée égalitariste qui ne manqueront pas de s'offusquer de ces dividendes plantureux, qui pour une bonne part financent non pas les milliardaires, mais tous les retraités du monde entier à travers leurs fonds de pension presque tous privés.
Nous avons un prisme franco-français ou la retraite est forcément par capitalisation comme les taux d'emprunt sont forcément fixes, mais dans le vaste monde qui nous entoure, nous faisons exception « culturelle ». La retraite par répartition est assez rare dans le monde, et nous sommes l'un des seuls pays à avoir des taux fixes pour nos emprunts.
Enfin, ce chiffre de 1 560 miliards ne représente que 1.56 % du PIB mondial qui est d'environ 100 000 milliards de dollars pour l'année 2022, et avoir des dividendes représentants entre 1 à 2 % de la richesse annuelle créée ne semble pas d'une injustice terrible ou effroyable.
Je parle ici de manière générale.
Cela ne veut pas dire que les profits de certaines entreprises ne doivent pas interpeller comme ceux de Pfizer pendant la pandémie, ou ceux de Total pendant une crise énergétique, mais le problème dans ces cas d'excès n'est pas les entreprises elles-mêmes mais les conditions politiques et économiques qui permettent ces profits.
Charles SANNAT
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