N’imaginez pas simplement que l’évolution actuelle du code du travail ce soit juste la suppression à plus ou moins brève échéance de vos 35 heures ou de vos si précieuses RTT. Ma femme adore ses RTT, et moi j’aime beaucoup également les RTT de ma femme, mais nous allons tous les deux devoir nous préparer à nous en passer ou à être prêts à lutter pour les conserver. Hélas, la capacité de mobilisation des « masses laborieuses » comme aurait pu dire un Georges Marchais est profondément émoussée.
Sachez que les « réformes » en cours ou la refonte du code du travail n’ont pas pour objectif de vous rendre plus riches, ou de faire baisser le chômage en créant plus de travail, non tout cela n’a qu’une seule et unique finalité… Rendre ceux qui travaillent encore, encore plus compétitifs. Rien de plus. Rien de moins.
Pour Valls, “ce n’est pas la fin des 35 heures, c’est la fin de la durée légale du travail” !
Il n’y a pas à dire, il a quand même le sens de la formule le bougre ! Comment faire passer une pilule indigeste et énorme… Essayons de comprendre la différence subtile entre les 35 heures et la durée légale du travail…
Pour ce faire, on va prendre l’exemple de ma femme.
Ma femme travaille. Beaucoup même. Trop je trouve pour tout vous dire, mais bon, ce n’est pas le sujet, non le sujet c’est les 35 heures de ma femme. Comme elle travaille plus que 35 heures chaque semaine elle a des RTT pour compenser.
L’idée de Valls, du gouvernement, de la gauche ET de la droite c’est de remettre tout ça à plat et de permettre de contourner le problème en atteignant des sommets d’hypocrisie.
Comment ? Simple. La loi dit que c’est toujours 35 heures par semaine, sauf quand on est d’accord pour faire plus par… branche !!! Moi qui travaillais dans la banque; nous savons tous que les grands banquiers qui ont toujours brillé par leurs qualités humaines, leur générosité profonde et leur altruisme inné (c’est ironique évidemment, vous êtes sur un site impertinent où l’insolence est une seconde nature) vont se réunir avec ce qu’il reste des syndicats. Ils vont dire, on bosse 40 heures payés 35, on vire les RTT ou on fait une grosse charrette. Les syndicats et les salariés vont dire après consultation « Hooooo NON alors, pas la charrette », vive les 40 heures… et hop, accord de branche. Même d’ailleurs si seulement 35% sont d’accord… on va pas non plus appliquer un suffrage majoritaire, non mais !
Et voilà comment d’ici deux ans il n’y aura plus les 35 heures. Oui deux ans, parce que le temps que la loi passe, soit négociée, votée il va se passer un peu de temps et puis on va vite arriver en 2017. Si tout le monde perd ses RTT et ses 35 heures en Avril 2017 alors qu’il faut réélire le Winnie l’Ourson Elyséen en Mai, ce n’est pas gagné… donc vous perdrez vos RTT à l’été 2017 sur la plage au mois d'août où le décret d’application sera publié au Journal Officiel…
Sinon L’ancien ministre de la Justice Robert Badinter vient remettre son rapport sur le Travail avec 61 “principes essentiels” !!!
Avec ça vous allez être protégés. Si, si je vous assure. Par exemple Badinter a obtenu que la peine de mort ne soit pas appliquée quand un salarié arrache la chemise de son DRH, ou encore que le travail des enfants de moins de 16 ans reste interdit… sauf dérogation prévue par la loi quand même. De la même façon les coups de fouet resteraient interdits.
Vous êtes rassurés hein… bon je force un peu le trait évidemment mais vous voyez la logique.
Parce que toujours dans cette même logique, on a une nouvelle invention sémantique concernant une annualisation sur plusieurs années… c’est fou comme on n’arrête pas le prôôgrès ! Je cite donc cette merveille : « Manuel Valls a également confirmé lundi que la modulation du temps de travail, qui peut déjà être annualisé, pourrait aller au-delà de cette durée de douze mois ». C’est une sorte d’annualisation pluri-annuelle pour lutter contre la croissance négative !!! J’adore !
Bon pour celles et ceux qui veulent en savoir plus vous lirez le communiqué de presse heu, la dépêche avec le lien en annexe. Passons aux choses sérieuses !
Vous devez intégrer la précarité et la dégradation des conditions de travail dans vos vies !
Vous devez intégrer le fait que vos conditions de travail partout se dégradent à une très grande vitesse. Cela a beaucoup de conséquences en particulier sur votre niveau de peur, d’anxiété et de stress. Difficile de travailler 45 ans la peur au ventre et corvéable à merci. Cela implique donc plusieurs choses.
Être libre c’est être sans dette pour pouvoir dire « merde » quand on veut. Pour « s’affranchir » du patron, il faut refuser d’être l’esclave de ses propres besoins et des chimères de la consommation. Vivre libre c’est vivre avec le moins de besoins matériel possible et le moins de dette possible.
Autre tuyau, si jusqu’à présent c’était facile et confortable d’être salarié, il est évident que trouver un patron est de plus en plus difficile et qu’il vous garde aussi, alors que trouver un client devient de plus en plus facile et pas plus stressant que de supporter la pression quotidienne de son chef caractériel qui ne quitte pas des yeux le compteur des objectifs devenus par définition irréalistes !
C’est donc toute votre vie et vos choix de vie qu’il faut revoir à l’aune de ces immenses changements sociétaux. Soit vous serez la victime consentante de votre propre malheur, soit vous aurez le courage de devenir les propres artisans de vos choix, des choix qui vous rendront libres et fiers.
En attendant mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !
Charles SANNAT Insolentiae signifie impertinence en latin Pour m'écrire charles@in&# Pour écrire à ma femme helene@i&#x pouvez également vous abonner à ma lettre mensuelle « STRATÉGIES » qui vous permettra d’aller plus loin et dans laquelle je partage avec vous les solutions concrètes à mettre en ?uvre pour vous préparer au monde d’après. Ces solutions sont articulées autours de l'approche PEL, patrimoine, emploi, localisation. L’idée c’est de partager avec vous les moyens et les méthodes pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
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