Starwood gère notamment Starwood Property Trust, le premier fonds d'investissement immobilier hypothécaire commercial des États-Unis (plus de 72 milliards de dollars de capital depuis sa création, pour un portefeuille de plus de 19 milliards de dollars en investissements en dette et en actions).
Lorsqu'une entreprise comme Starwood Property connaît des difficultés, il ne faut pas forcément paniquer, mais il ne faut pas les ignorer non plus car c'est un évident symptôme que la hausse des taux est en train de produire ses effets, notamment sur tous ceux qui sont sensibles… parce que très endettés ce qui est le cas de certaines industries et du secteur immobilier en particulier.
C'est sur ces difficultés que le site Bloomberg nous renseigne dans cet article ("Starwood fait défaut sur un prêt hypothécaire de 212,5 millions de dollars au bureau d'Atlanta").
Starwood Capital Group est l'une des dernières entreprises à avoir été victime de la hausse des taux lorsqu'elle n'a pas réussi à refinancer ou à rembourser son prêt lorsque son hypothèque sur Tower Place 100 à Atlanta, en Géorgie, est arrivée à échéance le 9 juillet, selon Bloomberg .
Le rapport indique que les prêteurs ont embauché un conseiller juridique et sont en train de négocier un accord.
À Atlanta, le taux de vacance locative dans l'immobilier de bureau est de 22.4% tandis que dans le cas précis de la Tower Place 100, elle n'était louée qu'à 62 % fin 2022, selon le rapport.
Starwood Capital Group n'est pas la première entreprise propriétaire à faire défaut sur son prêt. D'autres entreprises font également défaut, principalement pour les immeubles de bureaux dans un contexte d'affaiblissement de la demande d'espace en raison de la poussée du travail à domicile qui s'est épanouie pendant la pandémie de COVID-19. En février, Brookfield Asset Management a fait défaut sur des prêts pour deux immeubles de bureaux à Los Angeles en raison d'un manque de demande pour l'espace, selon Bloomberg .
Les hausses de taux d'intérêt mettent du temps à produire leurs effets dans l'économie. Il faut minimum entre 12 et 24 mois pour voir se matérialiser les conséquences.
Nous commençons tout juste à voir se profiler la récession.
Charles SANNAT
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