Goldman Sachs, surnommée la banque qui dirige le monde « anticipe une baisse « significative » de l'inflation aux Etats-Unis l'an prochain à la faveur d'une atténuation des tensions dans les chaînes d'approvisionnement, d'un ralentissement de la croissance des salaires et d'un pic dans les prix de l'immobilier ».
Les objectifs chiffrés de la grande banque d'affaires américaine sont les suivants.
« Une inflation core PCE (Personal Consumption Expenditures, dépenses de consommation personnelle), mesure privilégiée par la Réserve fédérale américaine (Fed), à 2,9 % d'ici décembre 2023 contre actuellement 5,1 % ».
Goldman Sachs a sans doute en partie raison.
Effectivement, l'inflation devrait reculer l'année prochaine et être moins forte que lors du pic à 10 % que nous venons de connaître en 2022, mais l'inflation restera durablement beaucoup plus élevée que ce qu'elle était avant ce pic de 2022. Et encore, tout ceci est sous réserve que nous ne connaissions pas un autre choc d'offre important.
Le prochain candidat, c'est le conflit sino-américain qui recèle en lui-même un potentiel d'inflation redoutable où là, nous ne serions pas à 10 % comme avec la Russie, mais sur un pic compris entre 20 et 30 % en raison de la violence de la démondialisation que cela imposerait et du fait que contrairement à la Russie, la Chine reste l'usine du monde y compris l'usine des Etats-Unis.
Charles SANNAT
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