Je n'en reviens toujours pas, je vous assure, de notre Bruno lumière de Bercy de la « vista » légendaire. « Il n'y a aucun risque de contagion », et pouf, le lendemain… contagion. Hahahahahahahahahahahahahahaha.
Franchement, le pauvre, ce doit être difficile comme métier. Comme disait ma mamie, passer pour un imbécile n'a jamais tué personne, … mais rajoutait-elle très sérieusement et avec un regard noir, « cela fait quand même très mal ». Sous-entendu, mon petit-fils arrange toi pour ne jamais passer pour un imbécile ! Elle avait raison la mémé, mais c'est un autre sujet.
Revenons-en au 1er sauvetage depuis 2008 d'une banque systémique mondiale à savoir le Crédit Suisse et ses 1 500 milliards d'actif et de passif de bilan sans oublier…. ses produits dérivés et ses engagements hors-bilan où chacun planque ses squelettes et autres cadavres financiers en pleine putréfaction.
Voici ce que nous dit l'agence Reuters.
La bouée de sauvetage de 54 milliards de dollars du Crédit Suisse offre un répit limité aux banques mondiales
« Le Crédit Suisse a cherché à renforcer ses liquidités et à rétablir la confiance des investisseurs jeudi en empruntant jusqu'à 54 milliards de dollars auprès de la banque centrale suisse, mais cette mesure n'a offert qu'un répit limité aux valeurs bancaires mondiales.
Le prêteur suisse est la première grande banque mondiale à recevoir une aide d'urgence depuis la crise financière de 2008 et ses problèmes ont soulevé de sérieux doutes quant à la capacité des banques centrales à maintenir des hausses agressives des taux d'intérêt.
Cependant, la Banque centrale européenne a relevé ses taux d'intérêt de 50 points de base jeudi, comme prévu, soulignant la résistance du secteur bancaire de la zone euro tout en assurant qu'elle disposait de nombreux outils pour offrir un soutien en liquidités si nécessaire.
La BCE a déclaré qu'elle « suivait de près les tensions actuelles sur les marchés et se tenait prête à réagir si nécessaire pour préserver la stabilité des prix et la stabilité financière dans la zone euro ».
C'est tellement solide qu'il faut perfuser en urgence !
Ce qui est drôle avec toutes ces déclarations, c'est qu'ils vous expliquent tous que tout va bien, tout est solide, mais bon, SVB et Signature bank viennent de faire faillite, et il faut en urgence 54 milliards pour sauver à court terme l'avenir de Crédit Suisse.
Ce que je vais vous dire maintenant est très important.
Il faut que vous compreniez ceci.
1/ Une banque ne fait pas faillite pour des questions de solvabilité mais de liquidités. Une banques meurt toujours d'un manque de liquidités et cela peut se faire en quelques heures seulement et la contagion est immédiate.
2/ La contagion est immédiate car ce sont les banques et les sociétés financières qui ne sont pas en capacité de supporter la hausse des taux actuelle. Le krach obligataire dégrade leurs bilans et fait baisser les actifs détenus en valeur. Du coup, il y a des manques de liquidité et c'est le drame.
3/ Toutes les banques sont concernées car la hausse des taux concerne toutes les banques !
Logiquement, il faudra sauver Crédit Suisse, et toutes les autres grosses banques qui auront globalement le même de problème. Il ne sert à rien de courir d'une banque à l'autre, car elles sont toutes concernées, mais elles ne le seront pas au même moment.
Je vous expliquerais tout ce qu'il y a à savoir et comprendre et comment vous protéger dans le flash stratégies que je vais publier ce week-end.
Charles SANNAT
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