« Alerte sur la hausse des taux d'intérêt en Europe » titre le Figaro du jour ce qui n'est pas franchement rassurant !
« La nervosité s'est emparée du marché des dettes souveraines. Les taux d'intérêt des obligations d'État ont bondi en Europe, après le changement de ton inattendu de Christine Lagarde, jeudi dernier, laissant entendre une possible inflexion de la politique monétaire accommodante de la Banque centrale européenne (BCE).
La persistance d'une inflation élevée (5,1 % en janvier), et qui va sans doute le rester, pourrait conduire la BCE à réduire sa politique de rachats d'actifs et à relever ses taux plus tôt que prévu, peut-être dès cette année. Dans leur précipitation, les marchés anticipent même désormais une première hausse du taux de dépôt (actuellement à – 0,5 % depuis septembre 2019) dès juin.
En conséquence, les investisseurs ajustent leurs valorisations des taux longs auxquels les États empruntent sur les marchés. Une violente correction à la hausse pour les rendements obligataires, traduisant une baisse de la demande ».
Le problème vous l'aurez compris sur ce graphique du Figaro, ce n'est pas le taux de la France à 0.71 % bien que passer de 0 à 1 % va nous coûter environ 30 milliards d'euros par an en plus à terme.
Le problème immédiat c'est le même qu'en 2009 avec la crise de l'euro et des dettes des pays du sud.
Le problème c'est la divergence de taux, et les 2.44 % déjà demandé par les marchés à la Grèce ou les 1.84 % exigés de l'Italie déjà endettée à 160 % de dettes/PIB !
Nous allons donc comme prévu, vers une nouvelle crise des dettes européennes et de la zone euro.
Les marchés vont rapidement tester la BCE qui devra bien vite repasser en mode « no limit » pour éviter l'explosion de l'euro.
Charles SANNAT
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