Les grands pays consommateurs vendent et libèrent une partie de leurs réserves stratégiques et il ne se passe strictement rien sur les cours du baril de pétrole. Après avoir un peu baissé il y a quelques jours, le cours à largement retrouvé les niveaux qu'il avait avant que les pays comme la Chine ou les Etats-Unis n'annoncent l'utilisation de leurs réserves stratégiques.
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La Chine se joint aux États-Unis pour vendre une partie des réserves de pétrole
Pour contrer la hausse des prix des carburants, les États-Unis ont proposé à plusieurs pays de mettre en vente une partie de leurs réserves pétrolières. La Chine a joint à cette initiative, un geste rare.
Pékin se dit favorable à la mise en circulation sur le marché d'une partie de ses réserves de pétrole afin de faire baisser les cours de l'or noir. L'initiative appartient aux États-Unis, qui essayent de faire face à l'augmentation de la demande en carburants.
« La Chine, au regard de ses besoins et de ses conditions actuelles, puisera dans ses réserves nationales de pétrole brut et prendra les autres mesures nécessaires afin de maintenir la stabilité du marché », a assuré ce 24 novembre Zhao Lijian, porte-parole de la diplomatie chinoise, cité par l'AFP.
Il n'a pas mentionné les États-Unis et n'a pas précisé quand ces prélèvements auraient lieu ni quelle quantité de pétrole Pékin envisage de mettre sur le marché.
Selon le South China Morning Post, Joe Biden a fait cette proposition lors d'une récente rencontre virtuelle avec Xi Jinping.
En Chine, la proposition américaine a été perçue comme une preuve du fait que Washington n'est désormais pas capable de régler le problème de manière autonome.
« La hausse des prix du pétrole est une chose que les États-Unis considèrent comme plus grave et les États-Unis ne peuvent pas régler le problème à eux seuls […]. Les États-Unis n'ont d'autre choix que de coopérer avec la Chine », commente auprès du quotidien chinois Global Times Li Haidong, professeur de l'Institut des relations internationales de l'université des Affaires étrangères.
Hormis la Chine, Washington a fait la même proposition à la Corée du Sud, au Royaume-Uni, à l'Inde et au Japon. Les deux derniers ont déjà répondu favorablement, en déclarant qu'ils allaient vendre une partie de leurs réserves.
Vente d'urgence
Sur le carburant, les dépenses mensuelles des familles américaines les plus défavorisées ont augmenté de 30%, a fait savoir le 23 novembre Jennifer Granholm, ministre américaine de l'Énergie.
Le prix du gallon d'essence à la pompe (3,78 litres) se situe autour de 3,40 dollars en moyenne au niveau national, soit plus d'un dollar de plus depuis un an, selon l'Association automobile américaine (AAA).
Dans ce contexte Washington s'est mis à vendre 50 millions de barils de leurs réserves pétrolières stratégiques.
« J'annonce la plus grande ouverture de la Réserve stratégique de pétrole des États-Unis pour aider à fournir l'approvisionnement dont nous avons besoin », a déclaré Joe Biden le 23 novembre.
Ce prélèvement reste pourtant symbolique, ne couvrant que trois jours de demande des raffineries américaines.
Actuellement, les réserves américaines comprennent environ 600 millions de barils, ce qui fait des États-Unis le pays avec les réserves de pétrole brut les plus importantes au monde. La dernière vente d'urgence de réserves à avoir été autorisée aux États-Unis a eu lieu en 2011 pendant la guerre en Libye.
Charles SANNAT
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