Voici l'essentiel de cet article de Capital ("Croissance : la Chine déçoit, l'économie freinée par l'immobilier, 1 jeune sur 5 au chômage") qui revient sur les difficultés de l'économie chinoise. Le poids de l'immobilier dans l'économie chinoise est très important et en Chine comme en France, quand l'immobilier va tout va et quand il ne va pas, plus rien ne va.
« La reprise en Chine reste « fragile » et elle demeure conditionnée au « soutien » des pouvoirs publics, a estimé mercredi 16 juin la Banque mondiale, au moment où certains économistes plaident pour un plan de relance pour stimuler la croissance.
Une perte de vitesse qui s'accélère. L'essoufflement de la reprise en Chine s'est confirmé jeudi 15 juin avec un nouveau record du taux de chômage chez les jeunes en mai et une série d'indicateurs économiques décevants, au moment où nombre d'économistes plaident pour un plan de relance. La reprise post-Covid tant espérée après la levée des restrictions sanitaires fin 2022 tend ces dernières semaines à s'essouffler dans la deuxième économie mondiale, tandis qu'elle peine à se concrétiser dans certains secteurs. De nouveaux chiffres officiels publiés jeudi par le Bureau national des statistiques (BNS) confortent cette tendance.
Les ventes au détail, principal indicateur de la consommation des ménages, connaissaient en mai un tassement. Cet indicateur très suivi par les marchés a augmenté le mois dernier de 12,7 % sur un an, mais à un rythme bien inférieur à celui d'avril (18,4 %). Des analystes interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à un ralentissement plus modéré (13,7 %), malgré le retour des clients dans les centres commerciaux et les restaurants depuis la levée des restrictions sanitaires en décembre.
La production industrielle a elle aussi ralenti en mai (+3,5 % sur un an). Elle avait encore progressé de 5,6 % un mois plus tôt, au moment où les usines retrouvaient progressivement leur pleine capacité. Les analystes avaient anticipé ce tassement. Pour sa part, l'investissement en capital fixe a lui ralenti pour s'afficher en hausse de 4 % sur un an sur les cinq premiers mois de l'année (contre 4,7 % précédemment).
Le taux d'intérêt pour les prêts à un an de la banque centrale aux établissements financiers (MLF) est réduit à 2,65 % contre 2,75 % auparavant. Cette réduction « ne fera pas une grande différence » mais elle « traduit la préoccupation croissante des décideurs politiques quant à la santé de la reprise économique », relève l'analyste Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics. Elle permet néanmoins d'injecter dans l'économie 237 milliards de yuans (30,6 milliards d'euros), selon la banque centrale qui avait déjà réduit mardi à la surprise des analystes son taux d'intérêt directeur à court terme. »
Charles SANNAT
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