Vous connaissez tous la blague. Le cœur à gauche mais le portefeuille à droite.
Il est facile d'avoir le cœur à gauche et le portefeuille à gauche aussi quand on est jeune, idéaliste et sans le sou, mais aussi un peu innocent en “humanité” et en économie.
Puis, comme chaque jeune finit par devenir un vieux, il y a même enrichissement sur toute une vie.
Même un couple de prof peut s'enrichir dans notre pays, même s'il ne faut pas le dire trop fort.
C'est à ce moment-là que les “problèmes” se posent.
Ce n'est pas des problèmes bien graves remarquez.
C'est même des problèmes amusant à observer du haut de mon grenier.
Etude observationnelle des placements des gens de gauche !
Il fait beau, il fait chaud, et pour moi, ce sera les vacances ce soir.
Je suis donc d'une humeur badine et joyeuse.
Bien évidemment mon étude grenésienne n'a strictement rien de scientifique.
Elle repose essentiellement sur l'étude empirique de mon cercle familial (qui ne compte pas plus de 3 personnes non fonctionnaires de l'Etat) dont les 3/4 sont membres de l'Education Nationale et de mon cercle amical…
Bref.
Il y a les gens de droite et les gens de gauche.
Les habitudes de placements sont aussi stéréotypées que drôles.
Par exemple, “un gens” de droite dès qu'il aura 4 sous finira par faire un placement immobilier (en profitant d'une loi de défiscalisation, après avoir été démarché au bureau par un vendeur d'immobilier). Il découvrira alors avec stupeur les aléas et les difficultés d'abord administratives (déclarations nouvelles) puis la pression fiscale (on paye beaucoup d'impôts quand on est propriétaire-bailleur) puis toutes les difficultés liées à l'immobilier réel (locataires indélicats, squat, vacance, impayés etc). De quoi vous “affranchir” un peu sur la nature humaine. Comme on me disait à la banque, un employé est honnête jusqu'au jour ou il devient malhonnête… et c'est bien plus courant que ce que l'on peut croire vu de l'extérieur.
Mais, “un gens” de gauche, généralement n'arrivera pas à “sauter” le pas. C'est contre ses “principes”. Impossible de devenir un “exploiteur”, impossible de devenir un “propriétaire” ou de devenir un “patron”. Généralement quand on quitte le salariat classique ou pire, la fonction publique, “un gens” de gauche termine par se faire contaminer par le virus “du gens” de droite.
Alors que font les gens de gauche ?
Ils achètent une nouvelle voiture (pour moins polluer ou faire attention à la planète) en l'assurant à la Maif, assureur militant comme chacun sait, puisque c'est le slogan qui passe sur France Inter qu'ils écoutent tous les jours. Leur nouvelle voiture ne servira pas franchement à grand-chose, mais que voulez-vous… ils ne savent pas quoi faire de leur sous (et ils ont quand même un peu de mal à en donner beaucoup). En général cette voiture sera française et de moyenne gamme, pour ne pas… faire trop bourgeois. Peugeot, Citroën et Renault y sont évidemment les plus nombreuses.
Mais ce n'est pas tout. Quand il leur en reste encore, ils font des travaux dans leur maison. Ils isolent les combles. Ils changent les fenêtres. C'est important de changer les fenêtres. Et puis cela permet, comme c'est cher, de dépenser l'agent “du gens” de gauche, qui ainsi vide ses comptes et se sent mieux. Il n'a pas beaucoup d'argent devant lui. Il n'est pas dans le péché.
Les dépenses futiles “du gens” de gauche, contre la propriété fertile “du gens” de droite !
En réalité cette “césure” est très pénalisante pour notre pays, car nous avons besoin de la propriété fertile de tous.
En s'interdisant de devenir un “patron” ou un “bailleur propriétaire”, les gens de gauche nuisent à l'économie par des dépenses futiles qui ne profitent pas durablement à l'économie et donc aux gens tout court, qu'ils soient de gauche ou de droite.
L'investissement est bien plus souvent fertile que la dépense.
Investir dans un appartement permet de loger des gens, une famille et de donner un toit. Vous participez ainsi à résoudre à votre échelle la crise du logement. Votre argent, votre prise de risque, les aléas que vous supportez, et même les impôts que vous payez sont autant d'éléments qui vous font pleinement participer à la société. Vous apportez plus d'une pierre à l'édifice.
Finalement, un “investisseur” particulier qui est bien loin du “trop gros pour faire faillite” et qui ne peut pas s'évader fiscalement, est par son action profitable à la communauté dans son ensemble, bien plus de gauche que le gentil et aimable militant socialiste dont l'action se limitera à faire barrage de castor junior tous les 5 ans et à manifester à chaque réforme macroniste pour qui il revotera quand même dans le cadre de son barrage à l'estrème drôate. En n'expérimentant pas personnellement l'investissement, les risques, les angoisses, les difficultés qu'il représente, les gens de gauche restent pétris dans leur certitudes idéologiques quasi-religieuse et s'interdisent de comprendre les mécanismes économiques si importants pour l'avenir de chacun de nous.
En s'interdisant de préparer des gâteaux et de faire la cuisine, ils s'enferment dans l'idée qu'ils pensent géniale qu'il suffit de partager les gâteaux cuisinés par d'autres.
C'est ainsi et l'un des enjeux de la bataille d'idées à mener et les aider non pas à changer de point de vue, mais à accepter que ce qu'ils pensent être le camp d'en face n'est ni le mal, ni un camp ennemi, mais bien des gens dont ils ont besoin pour créer les conditions de la prospérité de tous dans notre pays.
Nous avons besoin de gauche pour faire contrepouvoir social au capitalisme et porter politiquement la nécessité de solidarité, de la même manière nous avons besoin de “droite”, de capitalisme et de liberté d'entreprendre pour créer de la richesse profitable à tous. Les deux aspects sont indispensables et indissociables et toute politique intelligente et sage, se doit de maintenir l'équilibre entre ces deux faces d'une même médaille pour qu'elle puisse se tenir sur la tranche.
Continuez donc à investir pour créer des emplois, de l'activité, des logements pour des gens qui ont en besoin. Les bonnes âmes vous insulteront. Elles vous taxeront. Mais que voulez-vous, pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.
Je vous souhaite à tous de bonnes vacances. Je reviendrai évidemment si l'actualité l'exige et l'on se retrouve en septembre. J'en profite pour vous exprimer toute la gratitude pour l'intérêt que vous portez à mon travail et à ces réflexions partagées, qui ne constituent pas une vérité révélée, mais bien ma modeste participation à la nécessité de penser, de réfléchir et de nous saisir de la chose publique et collective. A tous ceux qui reviennent, bon retour. A ceux qui partent reposez vous bien.
On se retrouve début septembre.
Amicalement.
Charles SANNAT
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